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Jimi Lefranc sera rémois l’an prochain

Jimi Lefranc, c’est un peu comme le Wayne Gretzky du Roller Hockey français. Les statistiques de sa carrière sont plus qu’incroyable. Buteurs hors pairs, il aura joué la majeure partie de sa carrière avec le club de Rethel. Son palmarès plus long que n’importe quel autre joueur français n’en fait rougir qu’un seul… Karl Gabillet.

Après une saison à Epernay, en 2016/2017, le numéro 13 revient dans l’équipe rethéloise avec l’envie de regagner des titres. Pourtant, son arrivée coïncide avec le début d’une ère très particulière pour Rethel. L’ère sans titre de champion de France. Garges, puis Villeneuve se succéderont et ne donneront pas l’opportunité à Jimi Lefranc de remporter un dernier titre avec l’équipe.

Si Jimi n’est plus rethélois, il ne prend pas sa retraite sportive pour autant et rejoindra dès la saison prochaine son frère dans le club des Rapaces de Reims en Nationale 1. Ce club fait depuis quelques années parties de l’Elite de la N1 et reste un prétendant à la montée.
On revient avec lui sur cette transition toute trouvée en 4 questions.

1. Tu annonces ton départ de Rethel, pourquoi maintenant?

Je pense que c’est le bon moment pour moi d’arrêter à Rethel. Il faut savoir s’arrêter à un moment donné sans faire l’année de trop. Je crois avoir déjà poussé au maximum de mes capacités pour rester en Ligue Elite et en même temps, j’ai encore de l’énergie pour continuer à un niveau en dessous.

2. Est-ce que tu regrettes de partir de Rethel sans titre?

Dans l’idéal, j’aurai voulu effectivement finir sur le titre. Malgré la domination en saison régulière, nous n’avons pas concrétisé en playoffs et ça ne s’est encore pas fait cette année. Malgré tout, nous avons quand même la Coupe de France, donc ce n’est pas si grave.

3. Pourquoi pas une vraie retraite sportive? Qu’est-ce que cette saison en N1 va t’apporter?

J’ai toujours eu l’attention de jouer à Reims après Rethel et encore plus depuis que mon frère est dans le club. Après tant d’années à jouer, je ne ne me vois pas m’arrêter définitivement. J’ai toujours l’envie de jouer et de gagner. Ça n’a rien d’une retraite. Je souhaite apporter de l’expérience et j’espère bien être un atout dans le jeu. La N1 reste d’un très bon niveau et on verra année après année.

4. Qu’est-ce que tu retiens de toutes ces saisons à Rethel?

Je retiens beaucoup de souvenirs et de bons moments bien sûr. Le plaisir de jouer et de gagner. Mais surtout la connaissance de beaucoup de personnes devenues des amis. Tous les coéquipiers passés par le club, les supporters toujours présents, les nombreux bénévoles,… tout ce qui fait le club de Rethel.
Merci à eux.

Le palmares de Jimi Lefranc

:
– 10 fois champion de France
– 7 fois champion d’Europe
– 7 fois vainqueur de la coupe de France
:
– Champion d’Europe des nations
– Participation à 10 championnats du monde
– Vice-champion du monde 2008
– Médaillé de bronze 2005
– Vice champion des jeux mondiaux (WORLDS GAMES) 2009
:
– 8 fois meilleur buteur du championnat
– Record de point en 1 saison avec 18 matchs pour 80 points (52 buts/28passes)
– Record de points en 1 match – 15 points (11 buts et 4 passes)
© crédit photo : Black Ghost & Marco Guariglia

Rethel à 1 point d’un titre honorifique

Ce week-end, Rethel a l’opportunité d’aller gagner la saison régulière à 3 journées de la fin. Toujours en mode « sans défaite » depuis le début de la saison, Rethel a paru dès le début de saison comme imbattable.

Revenu d’Italie avec le titre de champion du monde, 7 joueurs de cette équipe victorieuse, débarquent à Rethel pour cette nouvelle campagne, frais d’un mois de septembre en or. Dans les réguliers, Marek Loskot, Ales Chamrad, Kamil Skacel, Petr Skoloud et bien sûr Patrik Sebek, dans les nouveaux, les deux jumeaux Novak fraîchement débarqués de Vierzon durant l’intersaison.

Le scénario est simple, les Diables n’ont besoin que d’un point pour remporter ce titre « honorifique », mais qui leur permettra de finir chacune de leurs séries de playoffs à domicile. La seule équipe en lice à pouvoir les battre, est les Conquérants de Caen. Avec encore 5 matchs à jouer, les caennais peuvent aller chercher 15 points (dans l’éventualité où ils remportent leur 5 prochaines rencontres, ndlr), ce qui leur permettraient d’arriver à 43 points. 1 point au-dessus du total actuel de points de Rethel. Scénario simple sur le papier… À priori, impossible dans la réalisation, tant Rethel joue à NHL 22 en mode facile face à la plupart de ces concurrents cette saison.

Pourtant, ce titre honorifique ne traverse même pas l’esprit des protagonistes et encore moins de l’entraîneur Patrik Sebek, « Je sais qu’on est en première place en ce moment, mais honnêtement, je ne regarde pas combien de point on a besoin pour rester premier, nous répond Patrik, pour nous, chaque match est important, donc on se concentre sur nous et on continue. »

La gardienne Léa Dablainville a la même vision que son coach : « Ce n’est pas un sujet à l’entraînement parce qu’on voit les choses match par match et l’objectif de saison, c’est de gagner tous les titres, explique Léa. On sait très bien qu’en Playoffs, ça peut basculer d’un côté comme de l’autre.

Pour Patrik, l’important est de continuer à travailler dur à chaque match, même s’il tire une certaine satisfaction dans le jeu des jeunes joueurs. « Je suis content de comment les nouveaux joueurs se sont adaptés. Quand on regarde le peu de temps de préparation en début de saison, je suis satisfait des jeunes et j’espère qu’ils seront de mieux en mieux et prendront une place plus importante dans l’équipe. »

Mais Patrik, reste aussi un éternel insatisfait, demandant toujours le meilleur de ses joueurs et de son équipe. « Je suis satisfait à 50/50. Si je regarde les derniers matchs, on en a joué des très bons et des moins biens et on est toujours loin de la vision du jeu que je souhaite pour l’équipe. »

En 2019, les Diables étaient parvenus à réaliser la saison parfaite avec 18 victoires sur 18 matchs, puis tout gagner en playoffs, sauf le match 2 et le match 3 de la finale. Le même scénario avait eu lieu quelques mois plus tôt avec la Coupe de France. Rethel en était venu à perdre sa finale contre Villeneuve à Carpentier sur un quadruplé de Martin Fiala. Cette saison par deux fois contre Villeneuve, les rethélois s’étaient inclinés en finale.

Le spectre de 2019 plane toujours dans les esprits rethélois comme l’explique Patrik: « Il y 3 ans, on a remporté le championnat, enfin la saison régulière, et à la fin, on n’a rien gagné. Je préfère rester concentré et voir comment la fin de saison va se dérouler. En juin, on pourra faire le bilan de nos résultats. »

© Crédit photo: Marco Guariglia – World Skate Europe Inline Hockey

Entretien: le retour de Kerkhove

Après 7 mois de convalescence suite à la plus grosse blessure de sa vie, Joan Kerkhove a fait son retour fin janvier sur les terrains. Un retour, qui ne passe pas inaperçu puisqu’en 4 matchs, il a déjà 7 points pour 5 buts, ce qui le place déjà au 4e rang des pointeurs de son équipe et 3e meilleur buteur de son équipe à égalité avec Lambert Hamon. Retour en interview sur ces 7 mois et sur ce début de saison tardif pour le montchavinois devenu grenoblois.

 

1. Est-ce que tu peux nous refaire le film de ta blessure?

La blessure, c’était le 30 mai 2021 en stage Equipe de France en vue des mondiaux. C’était globalement un bon stage et sur le dernier match du stage, je me suis blessé le long de la bande. J’ai senti le genou craquer. J’ai tout de suite compris que quelque chose n’allait pas. Suite à ça, j’ai passé pas mal d’examens, et il s’est avéré que c’était une entorse du genou, avec déchirure du ligament latéral interne et rupture complète du ligament croisé antérieur. Là, je savais que c’était l’opération et une convalescence entre 7 et 8 mois.

2. Comment s’est déroulée ton opération et remise en forme? Est-ce que tu as eu de la chance dans ta guérison ou a-t-elle été plus longue prévu?

Je me suis fait opérer le 28 juin 2021, 1 mois après la blessure. L’opération a été reculée, puisqu’on devait attendre que le genou dégonfle et ensuite le muscler afin de réduire le temps de rééducation post-opération. D’un point de vue personnel, je savais que je ne pouvais pas faire autrement que passer par la case opération et rééducation. J’étais positif et je savais que j’allais revenir vite et aussi bien qu’avant. J’étais déterminé. J’ai été pas mal soutenu et pas mal de gens ont été surpris par ma motivation. Je pense que cette motivation a joué dans ma convalescence.

Le jour de l’opération, j’étais anxieux. C’était la première de ma vie. Après, l’opération en elle-même, je ne me souviens de rien, une fois qu’il t’endorme, tu ne vois plus rien. Quand je me suis réveillé, j’ai su direct que l’opération s’était bien déroulée. À partir de là, c’était entre ma jambe et moi. Pour autant, la semaine qui a suivi l’opération a été de loin la plus dure… Je n’étais plus du tout autonome. J’avais des béquilles, une attelle, on devait mettre du froid toutes les 30 minutes. Que ce soit la douche ou les toilettes, j’étais obligé d’être aidé. Tu rajoutes à ça, la douleur et c’était vraiment compliqué. Je dépendais de mes amis et de ma famille, ce qui est quelque chose que je n’aime pas.

Par contre la rééducation, c’est quelque chose d’autre. Tu te fais masser chez le kinésithérapeute tous les jours, pendant deux heures puis tu travailles à essayer de bouger, essayer de faire du vélo. Pour toi, tu es actif, mais en fait, c’est rien. J’ai été à Saint Martin Le Vinoux au cabinet SportLab près de Grenoble. Ils ont de très bons kinésithérapeutes, dont celui qui s’occupe de l’Equipe de France de Hockey sur glace. Il avait une bonne connaissance du sujet. C’est lui qui m’a suivi. Il a été un excellent soutien. J’ai un peu vécu cette convalescence à 2 avec lui. Quand tu passes deux heures tous les jours avec quelqu’un, ça aide. Il était vraiment là à m’encourager, me réconforter, quand ça n’allait pas. Ça a été une énorme source de motivation.

Les débuts ont été un peu lents. Mon genou a eu du mal se tendre et se plier. Mais une fois que les amplitudes sont revenues, j’ai pu vite reprendre un peu le vélo, la marche, des petits runs, des exercices de musculation et juste ça, c’était satisfaisant. Après 5 mois, j’ai pu remettre les rollers et une fois passer ce cap, la reprise a été encore plus rapide.

Honnêtement, une fois les pieds dans les patins, j’ai du réapprendre à patiner, revoir les techniques de patinage et retrouver mes sensations. J’ai dû refaire un dernier test avec le chirurgien pour voir si j’avais totalement récupéré, et si les valeurs entre ma jambe gauche et droite étaient les mêmes. Et je peux dire que oui, puisque la jambe qui est passé au bistouri est presque plus forte que l’autre maintenant.

À la suite de ça, j’ai eu le feu vert pour reprendre les entraînements avec une attelle en y allant doucement et maintenant, les matchs.

Finalement, la rééducation s’est déroulée plus vite que les estimations de départ et c’est super, mais ce n’est pas encore fini. On reste prudents, la moindre douleur, ou genou qui enfle, on prend des précautions, et je peux me permettre de sauter un entraînement. On fait tout pour qu’il n’y ait pas de rechute.

3. Est-ce que tu penses avoir appris sur toi pendant cette période ? Qu’est-ce que tu en tires en tant que personne et athlète?

Pendant cette convalescence et remise en forme, j’ai appris sur moi. Je me suis rendu compte que j’avais de la chance de pouvoir marcher, courir et faire ce que je veux avec mon corps en activité physique. La blessure fait partie de la vie d’un sportif, ça n’arrive pas qu’aux autres et quand ça t’arrive, il faut rester déterminé sur tes objectifs et ne jamais rien lâcher.

C’est un travail sur soi-même. J’ai toujours été actif, et là, je l’étais moins. Faut s’habituer. Tu as toujours envie de faire plus, d’aller marcher avec les béquilles. J’ai dû prendre sur moi et relativiser. Il a fallu que je freine, que je me mette des barrières et prendre mon mal en patience. Je ne suis pas forcément le plus patient. J’ai dû attendre des mois avant de remettre les rollers, et la crosse dans les mains. Ça a été un gros travail sur moi-même et dans cette blessure, je ne vois que le positif et j’en suis content.

Comme dit avant, je me suis rendu compte que les blessures ça fait parti de nos vies de sportifs, et dans le malheur, il faut en tirer des points positifs. Je me suis focalisé sur ma jambe et mon retour et ça a été une réussite. Malgré la blessure, c’est à nous de travailler pour revenir à notre niveau d’avant et à celui des autres. Après blessure ou pas, il faut travailler et persister et la progression se fait de là.

4. Ton retour coïncide avec un regain de forme de Grenoble est-ce que tu vois un parallèle ? Qu’est-ce que ça t’a fait de voir ton Equipe en difficulté sur ce début de saison?

Je ne sais pas si mon retour participe à ce regain de forme. Depuis que je suis revenu, j’essaye de donner mon maximum pour l’équipe et de ramasser le plus de point possible. Je pense qu’il y a un effet de groupe. Que ce soit dehors, dans le vestiaire, aux entraînements, le groupe vit bien et on bosse tous dans le même sens. Les deux, trois victoires, qu’on a eues, c’est le résultat de cette cohésion et unité de groupe.

Le début de saison, c’était compliqué. Depuis les tribunes, c’est dur, tu as une autre vision des choses et tu aimerais pouvoir enfiler les patins pour aider l’équipe. Oui, on a eu des match très compliqué face à Vierzon et Rethel, mais au-delà de ces matchs, on encaisse des défaites, où l’on perd de 1 ou 2 buts. Il manquait ce petit quelque chose en plus pour aller chercher la victoire. Rien de scandaleux, mais tu ne fais pas de match nul et ce sont des défaites où tu ne gagnes pas de points.

Malgré la blessure, j’ai essayé de me rendre utile depuis les tribunes. Tu regardes tes coéquipiers, les actions, tu félicites les joueurs et les gardiens. Tu prends les statistiques du match par exemple.

On a eu pas mal de blessure cette saison. Simon Demars, puis Lambert, ensuite Elliot et Jolan. Maintenant, c’est Julien Thomas et Nicolas Gauthier. C’est compliqué, mais on est en train de se sortir de cette mauvaise phase et on verra par la suite. Depuis le début de saison, on n’a jamais eu l’équipe type. C’est compliqué de travailler avec une équipe reconditionnée. Ça fait partie du sport et faut s’adapter, mais c’est difficile de se redonner une nouvelle identité. On continue à s’entraîner, à jouer et on avance petit à petit.

5. Es-tu content de ta reprise et de tes performances?

Je suis content de reprendre et de retrouver les sensations. Juste ça, c’est un soulagement et un bonheur. Le retour dans l’équipe avec les copains et voir la bonne ambiance fait du bien. Se faire mal aux entraînements pour bien travailler, c’est satisfaisant. Je suis content de mes premiers matchs. Le plus important, c’était de revenir avec les gars et de rejouer.

J’ai eu besoin de quelques matchs avant de retrouver l’alchimie avec mes coéquipiers et là, c’est vraiment bien. Mon premier match, c’était contre Anglet, je marque le premier but de l’équipe et après, on perd… J’aurais préféré ne pas marquer et voir l’équipe revenir avec les 3 points. On enchaîne sur Caen et la Coupe de France. J’ai marqué avec une déviation devant la cage chose, qui ne fait pas forcément parti de mon arsenal, donc j’étais content. Puis on est allé à Angers, j’ai retrouvé le chemin des filets et aussi contre Epernay, où j’ai eu de la réussite devant la cage. Je vois bien que la machine est en train de repartir et c’est positif.

Le plus compliqué, ce sont mes lacunes défensives et faut vraiment que je bosse dessus.

6. Es-tu étonné de ton retour en stage EDF  ?

Pour l’Equipe de France, je suis étonné d’avoir été sélectionné pour le premier stage. C’était un compromis entre les entraîneurs et moi avec un programme spécifique. Ça m’a permis de me remettre dans le bain et à un niveau correct. Je reste étonné tout de même de cette décision. Mentalement, j’ai eu un sentiment de culpabilité. Je me suis dit que ça faisait 7 mois que je n’avais pas mis les patins, ils me sélectionnent. Ça aurait pu être quelqu’un d’autre à cette place. J’ai l’impression que je pique la place de quelqu’un d’autre, mais les sélectionneurs ont fait leur choix et j’accepte.

Le premier stage a été compliqué et mitigé. Tu joues sur grand terrain et avec les meilleurs joueurs français. Il faut retrouver tes repères, ta lucidité et l’agressivité. Je reste content parce que ça m’a permis d’enclencher la machine et je suis impatient pour le prochain stage pour montrer un autre visage et continuer à montrer que j’en veux pour être sélectionné au bout. Je veux montrer les qualités que j’avais avant ma blessure et montrer aussi que j’ai progressé sur mes lacunes. Le stage à Caen va être important personnellement, pour montrer une nouvelle image de moi.

 

Je veux finir par dire que je suis content de retrouver les terrains après tout ce temps, de retrouver l’équipe de Grenoble et les adversaires lors des matchs. Merci à toutes les personnes qui ont été là pour moi, merci à l’équipe SportLab pour son suivi professionnel lors de ma convalescence et de ma réathletisation ! 

Heureux de retrouver le public de Grenoble ! 

Bonne fin de championnat à tous et que le meilleur gagne…

 

© Crédit photo: Philippe Durbet

Les résolutions et les voeux 2022 des ambassadeurs de la Ligue Elite

« Notre souhait pour vous ? Aimez votre sport et pratiquez-le avec passion.

Notre souhait à nous ? Vous rencontrer : venez nombreux nous voir en matchs en 2022 !! »

Les ambassadeurs de la Ligue Elite 2022 :

Premier rang (de gauche à droite) : Alexandre Clemente (Garges), Lucas Discazaux (Anglet), Bastien Chaumet (Epernay), Lea Dablainville (Rethel), Mathias Chaumet (Epernay), Marion Rebuffet (Grenoble)

Deuxième rang (de gauche à droite) : Lambert Hamon (Grenoble), Pauline Bernard (Angers), Théo Faucherand (Caen), Karl Gabillet (Villeneuve-la-Garenne), Lukas Novak (Rethel), Charles Mercier (Paris XIII), Valentin Gonzalez (Caen)

Troisième rang (de gauche à droite) : Louis Allo (Villeneuve-la-Garenne), Jan Vyoral (Vierzon), Charly Hallard (Angers), Lucas Mousset Paris (XIII), Jérémy Ferragu (Vierzon), Maxime Langlois (Garges), Joman Mogniat-Duclos (Grenoble), Benoît Ladonne (Anglet), Jean-François Ladonne (Angers).

 

Goodbye 2021…

2021 laisse un bilan mitigé, avec beaucoup d’imprévus et de crainte liés à la situation sanitaire, mais aussi l’espoir de jours meilleurs et des signes de renouveau ! C’est principalement cet élan positif que retiennent les ambassadeurs de la Ligue Elite.

Comme le soulignent les gardiens Bastien Chaumet (Epernay) et Alexandre Clemente (Garges), 2021 a été l’année de la reprise tant attendue de la saison après la longue pause: entre excitation et appréhension, ils ne pensaient pas devoir attendre si longtemps avant de remettre un pied sur le terrain !

Sur le plan sportif, 2021 restera une année inoubliable pour Marion Rebuffet (Grenoble) et Pauline Bernard (Angers) qui gagnent leur titre de Championne du Monde, ainsi que Léa Dablainville (Rethel) qui a vécu la victoire en Coupe d’Europe.

Charly Hallard (Angers) retiendra la grande fête des 25 ans des Hawks, comme point culminant de l’année.

2021 laissera un goût plus amer pour Karl Gabillet (Villeneuve), déçu suite aux mondiaux en Italie, ou la sensation qu’il reste encore des chantiers à poursuivre comme celui de favoriser une meilleure intégration des jeunes dans les équipes du championnat élite pour Jeff Ladonne (Angers).

 

Hello 2022 ! Les résolutions

Valentin Gonzalez (Caen) a résumé les grandes résolutions en deux mots : travailler dur et s’amuser !

Le travail assidu et exigeant d’un athlète de niveau élite rimera avec plaisir et passion pour son sport en 2022.

2022 sera donc une année studieuse, où les ambassadeurs s’investiront à la fois dans leur carrière sportive, leur carrière professionnelle et pour plusieurs d’entre eux (comme Bastien Chaumet, Valentin Gonzalez et Lucas Discazaux): leurs études !

« Mens sana in corpore sano », un corps sain dans un esprit sain : voilà l’attitude des athlètes de la Ligue Elite en 2022 !

Les ambassadeurs partagent une résolution : celle de s’entraîner au service de l’équipe.

Jérémy Ferragu (Vierzon) précise qu’il s’entraînera pour être encore plus compétitif, et Benoît Ladonne (Anglet) pour être encore plus performant pour son équipe et pour l’Equipe de France. Dans cette même perspective, Léa Dablainville émet le souhait d’être plus régulière sur les entraînements et sur la préparation physique, et Karl Gabillet veut encore progresser techniquement. Pour Lucas Mousset (Paris XIII), l’objectif est de travailler en équipe.

2022 est aussi une année où les Equipes de France vont défendre le drapeau lors des plus grandes compétitions internationales. Lambert Hamon (Grenoble) rappelle qu’un des objectifs de 2022 est aussi de s’entraîner pour pouvoir viser les sélections en Equipe de France pour les World Games et au Championnat du Monde ! Ce sont encore de belles pages de l’histoire tricolore qui vont s’écrire en 2022.

 

Les vœux des ambassadeurs

Parmi les voeux exprimés par les ambassadeurs, tous souhaitent de nombreuses victoires à leur équipe, et d’aller le plus loin possible en championnat élite tout en progressant et en conservant l’esprit de camaraderie, qui est comme un ciment.

Pour la Ligue Elite, Pauline Bernard souhaite du spectacle, des surprises et du beau jeu ! Qu’elle continue à se développer et à attirer de plus en plus de fans et spectateurs pour Léa Dablainville.

Et surtout, qu’elle aille jusqu’au bout malgré la période sanitaire comme le souhaitent ardemment Jolan Mogniat-Duclos (Grenoble) et Alexandre Clemente, et que la saison livre enfin un champion, tant attendu depuis 2 ans comme le rappelle Charles Mercier (Paris XIII)!

 

Pour les jeunes hockeyeurs de France, les ambassadeurs ont un souhait commun : Venez nous voir en match !

Amusez-vous, marquez plein de buts et surtout faites-vous plaisir sur les terrains! (Jolan Mogniat-Duclos)

Profitez, amusez-vous et préparez vos futurs échéances (Valentin Gonzalez)

Pratiquez votre passion et gardez le sourire (Charly Hallard)

Travaillez encore plus dur pour venir piquer la place aux vieux en championnat élite (Karl Gabillet)

Venez nous voir jouer et n’hésitez pas à venir nous parler pour qu’on partage notre sport passion ! (Jeff Ladonne)

Réussite et Santé, c’est le plus important ! (Léa Dablainville)

Une bonne santé, du plaisir et acquérir de l’expérience (Lambert Hamon)

Un encadrement stable et productif dans tous les clubs de France métropolitaine et Dom Tom ! (Lucas Discazaux)

Continuez à kiffer de jouer au hockey pour faire une saison entière et merci au Covid de nous laisser tranquille (Marion Rebuffet)

Prenez du plaisir et donnez-vous à fond à chaque fois que vous êtes sur le terrain (Alexandre Clemente)

Ecoutez vos coachs qui passent un temps incroyable à faire grandir les jeunes à la fois humainement mais également sur le terrain (Bastien Chaumet)

Du plaisir et de la réussite ! (Pauline Bernard)

Du fun et du plaisir avant tout ! (Jérémy Ferragu)

Que chacun trouve du plaisir en jouant (Benoît)

Profitez ! (Lucas Mousset)

Prenez le temps d’apprécier ce sport, il vous changera à jamais (Charles Mercier)

Un bien beau 25 ans

Ce week-end, les Hawks d’Angers fêtaient leurs 25 ans d’histoire. Plus qu’un simple anniversaire, les angevins ont fait les choses en grand avec un Noël pour leur jeunesse, mais surtout un match des Légendes regroupant un nombre incroyable de joueurs passés et présents devant un public et une salle Debussy à guichet fermé. Plus qu’un simple anniversaire, c’était la communion d’un club faisant le lien entre passé, présent et futur.

« Initialement, les 25 ans étaient prévus l’année dernière, mais avec le COVID, c’était tombé à l’eau, nous raconte Sébastien Marpeau. Ce n’est pas un secret, que le club n’est pas passé loin de fermer les portes. Avec ces 25 ans, l’objectif était d’aller de l’avant et quand on s’est aperçu que c’était sanitairement jouable de réaliser cet événement cette année, on a vite trouvé la date de Noël comme une évidence. »

Initialement, l’idée était d’organiser un simple match de gala pour l’occasion. Quand Sébastien et son équipe ont commencé à regarder les joueurs qui ont marqué l’histoire du club, ils se sont vite rendu compte que le terme gala n’était pas forcément approprié.

« En regardant dans les archives, on a vu tellement de noms qui ont marqué notre sport. C’était une évidence pour nous de faire ce match de gala malgré la non-présence de Patrick Moreau, président historique du club. »

L’événement a regroupé 24 joueurs (sur 30 contactés) passés et présents, qui se sont fait plaisir et on fait plaisir au public venu nombreux. Encore président l’année dernière, Sébastien a suivi ce projet avec François Tessier, alors que Vincent Charbonneau, Geoffroy Tijou, William Richard et Kilian Hauray se sont occupés des line-ups. L’équipe derrière cet événement peut être fier ! Les Hawks, qui ont connu quelques années difficiles, remontent la pente et le Match des Légendes permet de continuer une dynamique lancée l’année dernière.

Renoué avec le passé

Les Hawks d’Angers, c’est une multitude de titres de champion de France dans toutes les catégories. Ce sont des joueurs qui ont marqué le sport, l’Equipe de France, qu’elles soient junior ou senior. Le roller hockey français est imprégné par le roller hockey angevin et aucun titre international français n’a été remporté sans un angevin dans l’équipe.

« Notre sport a 30 ans, on commence à avoir une belle histoire et on doit commencer à le montrer et à en être fier. On doit l’utiliser non pas en se disant que c’était mieux dans le passé, mais pour dire que le roller hockey, c’est ça. On veut pouvoir influencer positivement le présent et les nouvelles générations. »

Sébastien, au-delà de sa longue implication dans le sport depuis des années, reste aussi un enfant du club et a fait une priorité de réconcilier l’histoire glorieuse du club avec le présent.

« Quand j’ai pris la présidence, je me suis vite aperçu qu’il manquait des choses. Le club avait du mal avec son passé. On en était fier, mais sans vouloir l’afficher et je pense qu’il fallait qu’on le fasse pour faire rêver les petits Hawks. Dans le vestiaire, les maillots de Vincent Charbonneau, Benjamin Desroches (DD) et Geoffroy Tijou (Geof), étaient déjà retirés, mais il fallait qu’on le montre parce que ce sont des joueurs qui ont marqués le sport et qui le marque encore quand on parle de Geoffroy Tijou. Il a une carrière incroyable. »

L’idée était simple: montrer aux angevins mais aussi à tout joueur venant jouer à Debussy que les numéros 27, 15 et 6 font partie de l’histoire du club et du sport.

« Vincent Charbonneau était dans le projet, alors que DD et Geof n’étaient pas au courant, d’où leur surprise et leur émotion. Il fallait qu’on montre au gens que ce sont des légendes des Hawks, mais aussi des légendes du roller hockey et on le voit dans le projet album vignettes. C’était notre façon de les remercier pour tout ce qu’ils ont fait et pour l’inspiration qu’ils sont. »

Un beau cadeau de Noël pour les Hawks d’Angers.

« Ça nous a vraiment fait plaisir et le plus important, c’est que ça ait marché. On s’est rendu compte que pour beaucoup de joueurs, ils ne s’étaient pas vus depuis des années, nous dit Sébastien. On avait jamais eu tous ces Hawks regroupés au même endroit et au même moment, et il manquait ça. Malgré les fins de carrière ou les départs un peu difficiles (ce qui est la vie normale d’un club sportif), ça replace les Hawks au centre du roller hockey français. Angers fait partie de l’histoire du sport et a su se maintenir en Elite depuis maintenant 21 ans (seul Rethel et Grenoble peuvent dire la même chose, ndlr). »

Pour revoir le match

© crédit photo: Guillaume Munin

Jakub Cik: Pour le moment, on prépare chaque match, l’un après l’autre.

Après 7 journées, les Artzak d’Anglet pointent à la seconde place du championnat à 3 unités de Rethel et à 4 de Villeneuve ; au bon souvenir du début de la précédente décennie et de la belle époque pour beaucoup. Cette seconde place, si elle fait plaisir pour les fans de roller hockey, elle est loin d’être le fruit du hasard. C’est le fruit d’un travail et d’une maturation presque arrivée à terme pour le collectif basque. Lors du retour en Elite lors de la saison 2018-2019, Anglet avait fini à la 7e place de la saison régulière et avait montré un beau visage, pour autant avait la fâcheuse tendance à craquer et à perdre ses matchs en seconde période. La saison suivante, malgré l’arrêt en raison de la pandémie mondiale, fût clairement une amélioration par rapport à la précédente ; signe de progrès tangible.

Cette saison, l’équipe menée par le tchèque Jakub Cik, montre une nette amélioration et semble avoir la chance de son côté. Mené offensivement par Ange Boitard, Jakub Cik et Benoît Ladonne, la force principale des Artzak est de pouvoir compter sur tous ses joueurs. Lucas Discazaux, Paul Albert, Ilan Farmer et Quentin Khalfi ont tous participé et comptent presque chacun 1 point par match. Une force que peu d’équipe ont cette saison.

Avec ce début de saison prometteur et rempli d’espoir pour les basques, on est allé poser quelques questions à l’entraîneur-joueur Jakub Cik.

 

1. Est-ce que tu es content de ton équipe?

Oui, je suis content de mon équipe. C’est une équipe qui a envie de travailler et marche dans le bon sens que ce soit sur le terrain ou en-dehors.

 

2. Qu’est-ce qui fait que ton équipe réussit mieux cette année que les années précédentes?

Je trouve que chaque année on progresse petit à petit. Malgré la coupure de presque deux ans avec le covid, les autres clubs ont connu pas mal de changements dans tous les clubs. Contrairement aux autres, on a eu peu de changements et on a gardé une certaine stabilité. On perd seulement 4 joueurs, qui ont pris la décision d’arrêter. On a su trouver de bons nouveaux éléments et qui se sont vite bien intégrés au groupe. L’objectif était d’avoir une équipe jeune avec la volonté de travailler aux entraînements et de progresser. Je pense qu’on a clairement trouvé la bonne alchimie, qui fait que notre équipe est homogène et à la fois dangereuse.

 

3. Comment vois-tu le reste de la saison et surtout votre opposition contre Rethel?

Pour le moment, on prépare chaque match, l’un après l’autre. On essaye d’aller le plus loin possible. La saison est encore très longue et on aimerait finir dans le top 4 pour avoir l’avantage aux playoffs. Les matchs contre Rethel sont toujours durs, même si tu mènes au score de plusieurs buts, ils ont la capacité de retourner la situation en très peu de temps. Leur équipe travaille dur et ça se voit sur leur résultat de cette année. On donnera tout pour les accrocher en espérant faire l’exploit chez nous, à la Salle Pignada pour le dernier match de la phase aller.

Karl Gabillet: début de saison en demi-teinte

Malgré une troisième place au championnat, Villeneuve accuse le coup d’un début de saison pas totalement maîtrisé. Avec 6 victoires sur 7, le FDB s’est retrouvé en grand difficulté dans 4 de ces victoires ; 3 se décident aux tirs de barrages et contre Garges le résultat final ne compte qu’1 but d’écart. Seul les matchs contre Vierzon et PXIII montrent une équipe capable de gagner, mais le jeu proposé sur le terrain n’est pas à la hauteur du leader d’équipe, Karl Gabillet. À 3 longueurs d’Anglet et avec Caen qui lui souffle dans le coup, le FDB n’est que l’ombre de l’équipe 2019.

Retour sur un début de saison compliqué avec le numéro 5 de l’équipe de France !

Comment expliquer ce début de saison?

Le début de saison est assez compliqué parce qu’on a subi pas mal de départ de joueurs. On les perds juste avant l’entame et il est difficile d’y palier quand tu l’apprends aussi tard. On se retrouve avec des défenseurs et attaquants en moins. Et à quelques semaines de la première journée, tu sais que tous les joueurs se sont engagés dans une équipe. Ça explique ce début de saison un peu poussif. Il faut qu’on travaille aux entraînements sérieusement et que tout le monde s’implique si on veut progresser.

 

Est-ce que c’est une crise passagère?

J’espère vraiment que c’est une crise passagère et qu’on va savoir faire face à cette difficulté pour avoir une équipe compétitive jusqu’à la fin de saison. Quand on voit le niveau général et que le championnat français a baissé de niveau, il y a quelque chose à jouer. On voit Grenoble qui est en remodelage. Caen qu’on voyait faire un peu mieux est finalement atteignable. Rethel n’a pas changé et est encore plus fort et ça se voit plus que jamais. Après faut être prêt pour les playoffs parce que c’est là que c’est important !

Crédit photo: Dateetsignature

Connaissez-vous ENZO RENOU ?

Il ne fait aucun doute qu’Enzo Renou est l’un des joueurs les plus détestés de la Ligue Elite. Régulièrement appelé Enzo « Relou » par ses adversaires, le caennais reste néanmoins l’un des meilleurs joueurs de sa génération !

Champion d’Europe U18 en 2015 puis champion du monde Junior 2017 en Chine, le normand a impressionné dès sa première saison en équipe première à Caen en 2015/2016. Cette saison, les Conquérants sont en Nationale 1, une saison qui verra l’enfant prodige du club finir avec 20 points, dont 12 buts en seulement 12 matchs.

Dès sa première saison en Elite, il parvient à être presque à un ratio d’1 point par match. Le plus impressionnant restera son habilité à se faire envoyer en prison. Il finira sa première saison en Ligue Elite avec un incroyable 90 minutes de pénalités.

Apprenez à le découvrir un peu plus…

Où es-tu né?

Je suis né à Caen, là où j’ai commencé le roller hockey à l’âge de 6 ans.

 

Où habites-tu?

J’habite à Caen dans l’une des plus belles villes de France.

 

Ce que tu préfères dans le hockey?

Quand ça joue vite du style 3-4 passes et but. J’aime aussi la vitesse.

 

Qu’est-ce que tu détestes le plus dans le lifestyle d’un joueur de roller hockey ?

Honnêtement, il n’y a rien que je déteste.

 

Que fais-tu pendant un vrai jour off?

Je dors et je reste la journée dans mon lit…

 

Quand tu cuisines, quel est ton plat signature?

Je suis un phénomène là-dessus, ce sont les pattes à la carbonara avec un peu de curry.

 

Si tu n’avais pas été joueur de Roller Hockey, que serais-tu devenu aujourd’hui?

Du foot, car j’en faisais étant petit.

 

Ta matière préférée à l’école?

Le sport.

 

Ton meilleur voyage à l’étranger ?

C’est bien sûr en Chine avec les juniors de l’équipe de France, mais aussi la Sparta cup en 2018.

 

Est-ce qu’il y a un lieu que tu n’as pas fait et que tu veux vraiment faire ?

J’aimerais bien aller aux States ou à Dubaï pour faire des grandes pools party et boat party 😂😂

 

Ton film préféré?

Le plus beau des combats (avec Denzel Washington, ndlr)

 

Ton chanteur/groupe de musique préféré?

Nekfeu

 

Ton coéquipier préféré ?

Je n’en ai pas.

 

Ton héros de hockey ?

TJ Oshie (Washington Capitals en NHL)

 

Le joueur que tu détestes le plus?

C’est Martin Fiala (Fous du Bitume de Villeneuve), il a un boulard monstre, après en-dehors du terrain il est cool. Mais bon, je pense être le joueur le plus détesté de la ligue.

 

Ton héros en dehors du hockey ?

Superman.

 

Si tu pouvais recommencer un truc, que choisirais-tu ?

Rien, car je n’ai rien qui me vient à l’esprit…

 

Crédit photo: Jérémy Cordier

Karl Gabillet, un vrai faux retour en Equipe de France

À la suite des Roller Games de 2019 à Barcelone, le capitaine de l’Equipe de France Karl Gabillet annonçait son envie de mettre une pause, voir prendre sa retraite internationale.

Avec 142 sélections en équipe nationale (dont 20 en tant que capitaine), son souhait était de faire passer sa famille en premier. Avec 72 matchs en championnat du monde pour 70 points inscrits (38 buts, 32 assistances), Karlito reste l’un des joueurs les plus prolifiques de sa génération et de l’histoire du roller hockey français.

Après une année ô combien particulière sur le plan humain et sportif avec l’annulation des mondiaux 2020 en Colombie, et l’arrêt complet de la saison 2019/2020 en raison de la pandémie, la saison 2020/2021 avait l’air de bien partir jusqu’au confinement épisode 2.

Malgré ce second confinement, les Equipes de France ont pu bénéficier de leurs différents stages en vu des prochaines échéances mondiales. À la surprise générale, dans l’annonce du 24 novembre de la FFRS, on constate avec plaisir le nom de Gabillet dans les convoqués. Mais est-ce un retour d’une fois ou un vrai retour?

On est allé interroger l’intéressé pour savoir ce qui se cache derrière cette convocation surprise…

1. Pourquoi revenir?

Je reviens, car j’en ai tout simplement envie et que le hockey me manque.

 

2. Qu’est-ce qui a changé depuis ta décision à Barcelone?

Beaucoup de choses ont changé depuis Barcelone. J’avais arrêté l’équipe de France pour profiter de ma famille et qu’elle profite aussi de moi. 3 mois de confinement sans hockey, ça te permet de profiter à fond. Du coup, suite à ça, nous avons pu en discuter un peu avec ma femme. Et elle m’a dit ok, mais pas jusqu’à 40 ans (rires…).

 

3. Est-ce que certains joueurs comme Romain t’ont contacté pour te faire changer d’avis?

Pépin (Benoît Ladonne) a vraiment essayé de me faire changer d’avis. Il revenait tout juste et moi, j’arrêtais. C’était clairement trop tôt, mais je devais le faire pour ma famille.

4. Est-ce que tu étais resté en lien avec Bernard Séguy et Geoffroy Tijou? Est-ce que Geoffroy a cherché à te faire revenir?

J’avais toujours laissé entendre à Geoff et Bernard que ce n’était pas une décision irréversible, mais que c’était à moi de sacrifier l’équipe de France tant ma femme avait énormément sacrifié pour le hockey. Geoff le savait, et il respectait ce choix même s’il a fallu plusieurs coups de téléphone pour qu’il comprenne bien lol. Geoff est revenu vers moi peu de temps après le premier confinement. Il avait dû sentir le vent venir, car c’est à ce moment-là, que je lui ai annoncé que j’aimerais revenir jouer pour la France.

 

5. Qu’attends-tu de ce retour?

Je n’ai pas vraiment d’attente. Je veux juste rejouer pour mon pays, car je pense que j’en ai encore les moyens physiquement. Je veux prendre du plaisir avec mes amis d’enfance comme Romain Horrut et Benoît Ladonne. Et depuis peu, j’ai envie de former les jeunes, de leur faire part de mon expérience, ce que j’essaye un peu de faire en club avec Mathéo Mahieu et Louis Allo.

 

L’équipe de France est une vraie famille, et même si beaucoup quittent le navire avec le temps, ils restent toujours de très bons amis que tu ne vois qu’en équipe de France. On ne lâche pas une famille comme ça.

 

C’est une bonne nouvelle dans le paysage du roller hockey français. Avec l’année off pour pandémie, son break ne ressemble presque pas à un break…

crédit photos: Claire Tournet & Vanessa Zenobini

Connaissez-vous JIMMY FERREZ?

Jimmy Ferrez, le vétéran

Jimmy fait aujourd’hui parti des vétérans chez les Artzak d’Anglet ! Angloye d’adoption depuis l’âge de 18 ans, il fait parti de la première génération de jeunes à avoir joué à la glace et au roller en même temps. Formé dans sa Normandie natale, il est encore aujourd’hui le plus jeune joueur de l’histoire à avoir été sélectionné en Equipe de France de roller hockey. À l’âge de 17 ans, il est appelé par Bernard Séguy pour les Mondiaux 2006 à Détroit.

Discret et grand passionné, c’est le gros bosseur qui ira chercher l’égalisation ou le but de la victoire !

Apprenez à mieux le connaître avec nos questions !

Où es-tu né?

Je suis né à Cherbourg (50), ville où j’ai commencé le hockey sur glace avec le NC’HOP à l’âge de 3 ans et le Roller Hockey avec les Aigles d’Or à 6 ans.

Où habites-tu? 

Depuis le 23 août 2006, je vis dans le Pays Basque, à Ciboure exactement. C’est à 15 minutes d’Anglet. Suite à l’appel d’Olivier Dimet de Juin 2006 pour m’annoncer ma première convocation au championnat du monde sénior à Détroit à 17 ans, il en a profité pour me vendre son projet aux Artzak. J’ai posé mes valises définitivement ce jour-là dans ce coin de paradis !

Ce que tu préfères dans le hockey ?

La vie d’équipe est certainement ce que je préfère. Partir en week-end galère avec tout ton groupe et faire 24 heures de bus avec tes copains pour un match de 50 minutes ! Cela peut paraître absurde pour beaucoup de gens (ma femme en premier 😂), mais ce sont souvent les meilleurs souvenirs que l’on garde. Et lorsque les temps hors terrain se passent bien, c’est souvent bénéfique sur la qualité du jeu le samedi soir !

Qu’est-ce que tu détestes le plus dans le lifestyle d’un joueur de Roller Hockey? 

La partie la plus dure dans ma semaine de joueur, ça reste de me déséquiper après l’entraînement. Je suis capable de rester pendant deux heures après chaque entraînement à discuter rollers aux pieds avec les copains. Le réveil est souvent, difficile le lendemain, à 6 h 00.

Que fais-tu pendant un vrai jour off?

Des jours off dans mon emploi du temps, ça n’existe pas vraiment ! Je suis gérant d’entreprise, donc je ne connais pas les 39h et j’ai la chance d’être papa de 2 enfants ( 7 et 4 ans). Donc si tu ajoutes le roller, on peut dire que même les week-end ne sont pas considéré comme des jours de repos.

Quand tu cuisines, quel est ton plat signature?

Je ne cuisine pas du tout 😉

Si tu n’avais pas été joueur de Roller Hockey, que serais-tu devenu aujourd’hui? 

C’est très difficile pour moi de répondre à cette question, car toute ma vie a été basée sur le hockey et c’est sûrement cela qui me permet aujourd’hui d’être un battant dans la vie de tous les jours et aussi au sein de mon entreprise.

Ta matière préférée à l’école? 

Math et dessin lol

Ton meilleur voyage à l’étranger?

J’ai eu la chance de beaucoup voyager à l’étranger grâce au hockey et aux matchs internationaux, mais je garde un souvenir magnifique d’une sortie avec l’équipe de hockey sur glace de Caen à Stockholm en Suède à mes 14 ans. On jouait 3 matchs par jour et on se déplaçait en métro, bus et train, avec nos sacs sur les épaules au mois de février à -15°c. On a joué sur des lacs gelés et pris des leçons de hockey par les gamins de là-bas.

Est-ce qu’il y a un lieu que tu n’as pas fait et que tu veux vraiment faire?

J’aimerais bien me faire un safari… être tout petit au milieu des animaux dans leur milieu naturel !

Ton film préféré?

On va dire que je suis resté dans le passé si je dis « les petits champions »  😉

Ton héros de hockey? 

Je suivais tous les matchs de Teemu Selanne à l’époque. C’est un travailleur incroyable, il ne lâche rien et c’est ce qui me qualifie le plus comme joueur !

Si tu pouvais recommencer un truc dans ta vie, que choisirais-tu?

J’ai eu la chance d’avoir une place promise dans une université canadienne avec une bourse d’études étant plus jeune, mais étant aussi un jeune « con », je n’ai pas assez travaillé à l’école et j’ai vu ma bourse s’envoler avec mon billet d’avion.

Je ne regrette rien aujourd’hui, car j’ai plutôt une belle vie, mais on peut penser à ce qui se serait passé ensuite…?