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Hugo Vitou: une pause pour mieux revenir…

Il y a des joueurs comme ça qu’on adore voir sur les terrains. Toujours avec le sourire et la bonne humeur, Hugo Vitou fait parti de ces joueurs. Un de ces joueurs, qui aime son sport, qui aime jouer, et qui le montre ! Pourtant il faudra s’habituer à le voir moins qu’avant.

En effet, l’international français a pris la dure décision de mettre une pause dans sa carrière sportive pour deux raisons principales… Cicatriser et les études…

J’ai préféré prendre une année pour moi. Une année, où je pourrai m’occuper de ma blessure, me consacrer pleinement à mes études et à d’autres activités. Je pense que j’ai juste besoin d’une petite pause pour me remettre en forme et commencer une nouvelle vie.

En 5 saisons en Ligue Elite, partagées entre Garges et Paris XIII, le niçois s’est offert un magnifique palmarès. Arrivé en 2015 à Garges, le défenseur champion du monde junior 2014, réalise une première saison plus que satisfaisante avec 19 points en 16 matchs joués dont 13 buts et un premier mondial en Equipe de France sénior, qui se finit avec une médaille de bronze. En 2016/2017, il joue un rôle plus défensif, mais manque de régularité qui lui coûteront sa place en EDF pour l’année du titre. Fierté touchée, il réalise l’année d’après une bien meilleure saison, qui se finira par le titre de champion de France Elite Garges et à noter, 8 points en 6 matchs lors des playoffs. En plus de ce titre, Hugo goûte de nouveau aux joies de l’Equipe de France, où il finira avec ses compatriotes vice-champion du monde.

Pour la saison 2018/2019, il choisit de quitter Garges et rejoint, les Corsaires de Paris XIII pour des raisons principalement liées à sa scolarité. À Paris, au côté de PJ Kavaya et des frères espagnols Cabalin, le numéro 15, prend le rôle de leader et s’offre la meilleure saison de sa carrière avec un incroyable 31 points en 18 matchs, suivi par 4 points en 2 matchs de playoffs contre les Conquérants de Caen. Une saison qui le voit confirmer pour la deuxième année consécutive en EDF pour les Roller Games de Barcelone, où il finira en bronze.

Malheureusement, la saison 2019/2020, en plus d’être amputée par la pandémie du Covid fût la pire pour le niçois. Blessé à l’adducteur pour la deuxième fois en 2 ans, Paris coule dans les abysses du classement. Avec une intersaison très maigre pour les parisiens, il ne peut que constater depuis le banc, la descente en enfer de son équipe.

L’idée de prendre une pause, m’est venu, lorsque j’entamais mon 3e mois de blessure à l’adducteur. Je me suis rendu compte qu’il allait me falloir un peu plus de temps pour m’en remettre. Suite à ça, j’attendais la réponse de mon école à Dax pour savoir si je pouvais continuer mes études dans le sud-ouest ou pas.

Après une vie entière consacrée au roller hockey, Hugo Vitou prend une pause pour mieux revenir… L’idée d’une pause devait me travailler sans que je m’en rende compte, explique Hugo, Dès que j’ai su pour mon école, c’est devenu évident pour moi qu’il me fallait cette pause.

L’an dernier presque jour pour jour, on se souvient d’un Hugo Vitou avec les larmes aux yeux en sortant des vestiaires de Mar Bella… Un moment particulier venait de se vivre dans le vestiaire du gymnase. L’adieu de joueurs, qui ont écrit parmi les plus belles lignes de notre sport. Renaud Crignier, Pierre-Yves Albert, mais aussi potentiellement, Antoine rage, et Karl Gabillet.

J’étais ému de savoir que c’était sûrement le dernier match avec eux en Equipe de France, raconte Hugo, savoir la chance que j’ai eu de jouer avec eux. C’était juste top de partager ces expériences avec eux. Je ne pense pas que ce soit leur départ qui m’ait mis la puce à l’oreille pour autant, rajoute-t-il.

Si le hockey va bien lui manquer, il n’y a peu de chance qu’on le revoit en milieu de saison…

Pour le moment, ma décision est prise, et pas de hockey de la saison pour moi, du moins en compétition. J’ai l’été pour me décider et voir si je prends une licence dans un club.

À seulement 24 ans, Hugo Vitou fait parti des joueurs préférés des français. Apprécié de ses coéquipiers, il va beaucoup manquer sur les terrains.

Retour à la maison pour Baptiste Bouchut

Après le départ de Charly Hallard vers Angers, un autre caennais quitte le bateau Conquérants… Batpiste Bouchut rentre à la maison !

Après 3 saisons consécutives avec les Conquérants de Caen, et 8 saisons passées loin de chez lui, l’enfant du pays revient pour ouvrir un nouveau chapitre de sa carrière sportive. L’international français revient avec nous sur ce choix !

 

Ligue Elite: Qu’est-ce que signifie ce retour pour toi et pourquoi maintenant?

BB: Et pourquoi pas maintenant? (rire) Un nouveau projet sportif avec une équipe avec peu d’expérience en Ligue Elite. Je vais essayer d’apporter un petit quelque chose en plus pour que l’on progresse tous ensemble. Beaucoup de monde parle de « retour », mais pour ma part, je ne le vois pas comme ça. Le club de Vierzon a beaucoup changé en 8 ans. Dans ma tête, je vais dans un nouveau club, mais dans une ville que je connais.

 

3 saisons à Caen, le plus longtemps d’affilée que tu es fait depuis ton départ de Vierzon il y a 8 ans, tu retiens quoi de ces 3 années avec les Conquérants sous les « ordres » de Bernard et d’Anthony Marie?

BB: Oui 3 ans… Ça passe vite ! Il y a tellement de choses… Si je devais choisir un beau souvenir, ça reste la qualification pour Carpentier la première année quand je suis arrivé. C’était la première fois que le club allait connaître Final Four à Paris. C’était une grande fête. Il y a aussi les playoffs contre Grenoble la même saison. On perd le premier match à Grenoble, mais nous  parvenons à gagner le deuxième et troisième match à Caen. C’était vraiment malade !

 

Vierzon a l’air de bien se renforcer, quels sont tes objectifs personnel et pour l’équipe?

BB: D’un point de vue personnel, je dois franchir un cap en terme d’efficacité offensive. Je stagne un peu depuis 2 ans. Là, je vais tout mettre en œuvre pour exploser. Au niveau de l’équipe les projets sont d’aller chercher un Carpentier et une demi-finale de playoffs. Et bien évidemment de terminer dans le top 3 au championnat.

Un mot pour les Conquérants?

BB: Merci ! Ça a été un réel plaisir de jouer sous les couleurs des Conquérants. Parents, bénévoles, entraîneurs, joueurs et coéquipiers, je vous remercie pour votre accueil extraordinaire, je n’oublierai jamais le cosy room ! Merci à tous ! Et à bientôt !

 

La boucle est bouclée…

 

© Crédit photo: Patrick Tapin

The Podcast | EP.4

Dans ce 4e épisode, on retrouve Alexis Normand, gardien des Hawks d’Angers, Damien Lafourcade, gardien des Conquérants de Caen et de l’Equipe de France, et Daniel Brabec, gardien des Diables de Rethel et de l’équipe de République Tchèque !

Avec la fin du confinement s’approchant de plus en plus, on revient sur la saison de chacun des joueurs, des équipes respectives, mais aussi sur les gardiens, qui les ont inspirés à travers leurs carrières !

Retour à Angers pour Charly Hallard

Après deux saisons passées aux côtés de son club formateur, les Conquérants de Caen, Charly Hallard reprend la route d’Angers.

Le caennais était devenu un pointeur régulier au sein d’un effectif angevin remplie d’expérience. Lors de sa dernière saison pour les Hawks (2017/2018, ndlr), il y avait réalisé la meilleure saison de sa carrière. Tout ça en portant le rôle de capitaine.

Angers, retenu en Elite (en raison de la pandémie) après une saison très difficile, profite de cette chance pour tenter de rebondir. La première pièce du nouveau puzzle est Charly… Un joueur d’expérience, qui saura en faire profiter la nouvelle vague de jeunes angevins.

Si Charly revient en tant que joueur, il vient aussi pour faire partie intégrante du nouveau projet sportif mis en place par Jeff Ladonne et le nouveau bureau emmené par Sébastien Marpeau. Le numéro 17 prend les reines de l’équipe en remplaçant Jeff Ladonne en tant qu’entraîneur. Une passation, que Jeff voit avec plaisir et confiance :

Je vais avoir un deuxième enfant et j’ai estimé que je n’aurais plus suffisamment le temps pour effectuer la tâche d’entraîneur-joueur à 100%. Charly avait le souhait de revenir et s’est proposé d’entraîner. Je serai là, s’il a besoin d’aide. C’est une bonne chose pour le club et pour moi, je vais pouvoir profiter de ma famille et prendre plus de plaisir sur le terrain sans avoir un œil partout ! Il me tarde que la saison reprenne. On a la chance d’être maintenu, le projet Hawks Elite peut continuer de progresser step by step. Et çà démarre très bien pour la saison à venir !

Pour Sébastien Marpeau, président des Hawks d’Angers, le retour de Charly est une excellente nouvelle, qui aura un effet catalyseur !

Tout le monde sait qu’on a eu une saison compliquée, mais les gars n’ont pas lâché et ont accepté de tout faire pour sauver le club. Jeff a fait un boulot de dingue dans des conditions très difficiles. Il faut le remercier pour ça. C’était la priorité de la saison passée et on peut dire que c’est fait, bien au-delà du maintien, mais pour tout le club. On regarde l’avenir avec sérénité, et les Hawks ont un vrai projet sur le long terme, qui inclut tout le monde. Le retour de Charly va dans ce sens et son investissement est au-delà du poste d’entraîneur. C’est un gars de club, et on est heureux de travailler ensemble. Ça annonce un bel avenir pour les Hawks et c’est parfait pour les 25 ans du club qui arrive.

À l’occasion de cette première nouvelle du mercato 2020, Charly répond à nos questions !

Après deux saisons à Caen et une montée en puissance des Conquérants, pourquoi ce retour à Angers ?

Je rentre à Angers pour des raisons professionnelles et familiales. Mon cabinet se développe de plus en plus, mais aussi parce que j’ai eu le bonheur d’être papa en juillet dernier, et ça devenait compliqué de partir tous les week-ends.

 

Qu’est-ce que tu retiens de ce nouveau passage à Caen?

Ça était une chance de pouvoir revenir dans mon club formateur. De pouvoir évoluer de nouveau en Elite avec les Conquérants est une fierté, et le club va dans le bon sens. Ils ont une superbe structure, et un Manager Général (Anthony Marie), qui gère cela à merveille. Je retiens d’avoir pu retrouver mes anciens coéquipiers de mes premières saisons en Normandie, mais aussi les nouvelles têtes, ma collocation avec Théo dans le vestiaire, le petit rituel du vendredi soir , et de pouvoir évoluer avec Enzo Renou…. C’est dommage, que nous n’ayons pas pu jouer Carpentier, car ça aurait eu une saveur particulière avec mon club de coeur. Que de bons souvenirs, et un groupe avec une grosse ambiance et Gilles-Valentin de la Tourette !

 

Est-ce que tu arrives avec un objectif personnel précis et sportif pour l’équipe?

J’arrive avec l’objectif personnel de participer au nouveau projet des Hawks, projet d’équipe et surtout projet de club. L’équipe a de la chance de pouvoir repartir en Ligue Elite pour la prochaine saison, après une saison très délicate. Le club a fait le dos rond, et ils repartent sur des bases saines avec la commission et un nouveau bureau.

Niveau sportif: faire mieux que l’année dernière… une victoire (rire, ndlr). Non plus sérieusement, l’objectif numéro un va être de se maintenir en élite sur le terrain, on ne peut pas être prétentieux après une saison difficile. Ensuite, on regardera plus haut si c’est possible. Chaque chose en son temps.

 

On connaît ton envie de faire partie de l’Equipe de France, est-ce que tu fais une croix dessus?

Pour l’Equipe de France, je m’entraîne toujours pour cela. J’ai pu échanger avec les sélectionneurs (avant ma décision de partir pour Angers). Je n’ai pas été au niveau les deux dernières saisons pour prétendre à quoi que ce soit, soyons honnête. Il y a de la concurrence, et des jeunes qui sont arrivés. Il me manque de la vitesse pour prétendre à une place. Maintenant, c’est dans un coin de ma tête, et dire qu’en signant à Angers, je range cet objectif au placard, ne serait pas vrai. Alors non, je ne fais pas une croix dessus. Pour moi, plus les objectifs personnels sont élevés et plus on progresse. Je vais me remettre au travail, et on verra bien le résultat final. Je suis en paix avec ça maintenant.

 

Un retour qui va faire du bien à Angers, qui s’offre sa deuxième bonne nouvelle depuis le début de cette pandémie.

 

Charly Hallard en chiffres de 2012 à 2020

 

The Podcast EP.3

On continue notre tournée des clubs Elite avec les 4 derniers clubs encore non invités, Angers, Rethel, Garges et Vierzon !

Dans ce 3e épisode, on retrouve Alexandre Gaboriau, arrière des Hawks d’Angers, Enzo Clergé-Réa avant des Diables de Rethel, Guillaume Langlois arrière des Tigres de Garges et Jérémy Ferragu arrière des Prédateurs de Vierzon !

Avec les 4, on se fait un petit retour sur la saison, sur les joueurs qui les ont impressionnés, ainsi que sur leur vie en quarantine !

Podcast spécial COVID19 | EP.2

On le sait enfin, et c’était la grosse mise à jour de la semaine dernière, c’est l’arrêt officiel de la saison 2019/2020 !

Si la saison s’est arrêtée, nous allons continuer ce format de vidéo/podcast et cette fois-ci pour l’épisode 2, nous retrouvons Hugo Vitou des Corsaires de Paris, Jakub Cik des Artzak d’Anglet et Thomas Rogé

© crédit photo L'Ardennais

Interview avec Léa Dablainville

Lors de la Journée 13, Léa Dablainville, gardienne seconde pour les Diables de Rethel, réalisait un exploit en remportant un match en Ligue Elite contre les Hawks d’Angers ! Pour la deuxième fois de l’histoire, une femme allait chercher une victoire ! La première, c’était Marion Mousseaux avec les Yéti’s Grenoble.

Retour avec elle sur cet événement !

 

 Comment tu t’es sentie lors de ce match ?

Contente, parce qu’on a gagné ce match malgré les conditions. Il fallait rester concentré sur le match suite aux hommages rendu à Didier, ce qui a ému toute l’équipe, mais on resté soudé.

 

Est-ce que tu savais avant le début du match que tu allais être le gardien partant?

Oui, je le savais, de plus on savait qu’il y allait avoir une cérémonie, ce qui a permis je pense à chacun de se préparer mentalement pour être aux mieux de ses capacités durant ce match.

 

Elite, stage Equipe de France, et ce premier match complet… avec un peu de recul, comment tu vois cette saison?

Cette saison, c’est une grande opportunité pour moi de progresser encore plus, j’essaie de comprendre et d’apprendre les moindre détails du jeu pour pouvoir devenir une meilleure version de moi-même. Mes coéquipiers m’aident beaucoup au quotidien et je leurs en suis entièrement reconnaissant. Pour autant, je garde la tête froide avec toujours l’ambition de devenir la meilleure possible.

 

Avec Marion Mousseaux, tu es la deuxième gardienne de l’histoire à faire un match complet et à le gagner, ça représente quelque chose pour toi?

Bien sûr, c’est toujours une satisfaction personnelle, quand j’ai commencé le hockey à Rethel j’allais voir tous les matchs élites. Le fait maintenant d’y être, c’est un rêve de gamin, qui se réalise. Mais cela ne se serait jamais réalisé si mon coach ne m’avait pas donné ma chance et je n’ai pas envie de les décevoir. C’est pour ça que j’essaie de repousser mes limites en permanence.

De plus, cela montre aux jeunes filles que rien est impossible…

 

À Rethel, tu es la fille du pays dans cette équipe… Qu’est-ce qui te vient à l’esprit avec son départ?

J’ai commencé le roller hockey à Rethel. Quand je suis arrivée au club, je devais avoir 4 ou 5 ans, je ne sais plus trop. Didier me connaissait depuis que j’étais toute petite, il m’a vu évoluer en jeunesse, intégrer les entraînements élites, intégrer le groupe France par le biais des stages et pour finir intégrer si je peux dire officiellement l’équipe élite. Forcément, son départ m’attriste énormément, il me soutenait que se soit sur le plan sportif ou scolaire et croyait en moi… Je me souviens d’un jour où j’ai participé à la journée de la femme à Rethel, il était avec moi et il a dit « on a une bonne espoir, puisque c’est un espoir rethèlois, c’est un espoir français et on espère la voir prochainement participer aux championnats d’Europe et championnats du monde avec l’équipe de France ». Cette phrase m’a marqué… Ce souvenir me pousse à aller de l’avant et de me battre pour chaque chose afin de le rendre fier. Maintenant, il faut qu’on soit tous soudé pour passer à travers cette mauvaise passade et rendre hommage à tout ce qu’il a construit.

 

Un vent d’espoir à Paris !

Les Corsaires sont allés gagner une victoire clé contre Garges à domicile devant leur public. Une victoire qui permet au collectif parisien de revenir à 1 point d’Epernay.

La saison 2019/2020 est de loin la plus décevante que le club parisien ait connu. Après avoir trusté le haut du milieu de tableau de 2012 à 2014, le club a connu une lente descente de 2015 à 2018, avant un regain de forme l’an dernier, avec l’addition des frères Cabalin et de Hugo Vitou.

Si Hugo Vitou est resté et a pris les reines de cette équipe, la saison a pour le moment était une suite de déception à l’image d’un mercato faible en comparaison aux concurrents.

Avec une seule victoire contre Angers, lanterne rouge cette année, la victoire arrive à point nommer pour finir la saison sur une note positive.

« Paris n’est pas encore fini…, nous dit Hugo, il nous reste encore quelques matchs, et on est à 1 seul point d’Epernay. Il nous fallait un déclic, et je pense que la lourde défaite à Rethel, nous a aidés. Depuis, les entraînements sont de mieux en mieux. »

Blessé pendant 3 semaines, l’international français a du être contraint de renoncer au stage EDF à Voiron de décembre. Pour autant, il n’a pas abandonné son équipe.

« Je ne les ai pas laissés. J’étais là aux entraînements et aux matchs. Les gars se sont donnés à fond pendant ma convalescence. Je sens que l’équipe est différente. »

 

Si le match a été compliqué et légèrement haché, les parisiens sortent victorieux d’un match complet. En encaissant seulement 2 buts, c’est la première fois qu’ils réalisent un tel fait depuis novembre 2018. Que ce soit défensif ou un Barbé au meilleur de sa forme, tous les joueurs ont montré leur meilleur visage et prouve que Paris n’est pas si perdu que ça…

« Que ce soit la défense ou bien Florian, on a tous bien joué. On a pris la décision de jouer à deux lignes. Florian est resté dans son match et les deux buts qu’il prend sont pour nous, explique Hugo. Le premier arrive en supériorité sur une faute que je commets… Le second, il est masqué… On le met par deux fois dans des situations délicates. Il a fait son game et on est fier de lui. »

C’est bien la 2e victoire de la saison pour Paris. Cette fois-ci, elle vient contre une équipe devant au classement, mais sans doute plus accessible à prendre que les premiers.

« Au-dessus de Garges, on sait que c’est compliqué, donc pour nous, c’était un match qu’on se devait de gagner. Après, à chaque match on vient en pensant à gagner et ce peu importe l’équipe. Tout le monde avait la même optique et on savait qu’on était deux équipes de mêmes profils. On l’a presque pris comme une pizza-cup, l’objectif est d’en mettre plus que l’autre et on a réussi. »

Avec ce petit point d’écart face à Epernay, la fin de saison s’enflamme presque avec à la clé une 8e place synonyme de maintien.  Paris enchaînera 5 matchs avec Epernay dès la 14e journée, le 7 mars. Un match, qui aura bien évidemment des allures de barrage… Les Corsaires continueront avec Villeneuve, Vierzon, Angers et Anglet, alors qu’Epernay sera aussi opposé à Angers, mais aussi Garges…

« L’objectif est le maintien… Le mot barrage a fait son apparition dans le vestiaire, mais il reste encore quelques matchs. On y pense, mais c’est une source de motivation parce qu’on veut l’éviter…, finit par expliquer Hugo. »

Une fin de saison palpitante !

Patrik Sebek, plus qu’un joueur…

Alors que l’Equipe de France était en stage, et que les autres membres de la Ligue Elite avaient le droit à un break, l’international tchèque, est parti de l’autre côté de l’hémisphère pour y effectuer un stage au Brésil.

En France, le nom de Patrik Sebek, rime avec Rethel et victoire. Quadruple champion de France de la Ligue Elite, double champion d’Europe, quintuple champion du monde (FIRS/World Skate) et 1 titre IIHF avec la République Tchèque, le natif de Boskovice, est devenu une figure du Roller Hockey mondial.

Arrivé en France en 2012 chez les Spiders de Rouen, il obtient l’année suivante l’opportunité de jouer pour les Diables de Rethel. S’en suit des années de réussites sportives.

À 36 ans, Patrik est aujourd’hui, un ambassadeur du sport, et partage sa passion aux plus nombreux, et ce peu importe le pays !

Pour l’occasion, Patrik a accepté de répondre à quelques-unes de nos questions.

 

Ligue Elite: Comment est venue cette opportunité de faire ce stage au Brésil?

Patrik Sebek: Xande Guilardi, le coach de Ris-Orangis et ancien international brésilien, m’a contacté un jour en me proposant cette idée de faire un stage là-bas. Ça s’est fait vite et bien, il n’y avait aucune raison d’hésiter.

Quelle est ton opinion sur un pays émergent comme le Brésil et ses infrastructures?

Au début, je ne savais pas à quoi m’attendre. Je connais vaguement le Brésil, pour ce que j’ai pu en voir sur Youtube ou dans les informations avec les feux de forêt dernièrement. Je connaissais un peu aussi l’équipe brésilienne qui participe aux mondiaux.

Pour être honnête, ça était une incroyable surprise. Tout a été parfait. Nous avions à disposition deux terrains, avec des sols en très bon état, de la nourriture de qualité, des entraîneurs assistants qui parlaient tous anglais, et des joueurs en mesure de tout comprendre. Ça me permet de rencontrer des gens passionnés et qui travaillent énormément pour le développement du sport. Ils ont une vision future et des rêves pour ce sport, et ils font les choses à fond. Ça écoute, ça apprend, ça travaille très dur aux entrainements. Que ce soit joueurs ou entraîneurs, ce sont des gens généreux et très sympathiques. Juste une expérience incroyable.

 

 

On connaît tous les stages que tu conduis à Rethel avec l’aide de Ales, Kamil et autres, est-ce que tu participes régulièrement à des stages en dehors de la France?

J’en ai fait pas mal ces dernières années, notamment en Espagne avec le Sparta Camp, Aranda De Duerro et Castellon. Tout était parfait à mes yeux. Grâce a ces stages, j’ai la chance de rencontrer de nouvelles personnes, de nouveaux enfants et aussi de voir comment chacun travaille dans leur ville et pays respectif. J’essaie de leur inculquer ma vision du coaching, mais j’apprends aussi d’eux. Chaque pays me donne une opportunité de m’améliorer.

 

Comment te sens-tu à la fin d’un stage ?

Je me sens bien, surtout quand les gens à la fin viennent te voir pour te remercier. Tu sais que tu as fait un bon stage. Et je suis plus que satisfait de pouvoir en refaire.

 

D’un point de vue joueur, tu continues de marquer notre sport, que ce soit en France ou bien dans le monde. Les français comme les américains parlent de toi, comme étant l’un des meilleurs joueurs du monde… Comment tu réagis à ce genre de commentaires?

Ça fait plaisir d’entendre ça, mais je ne partages pas forcément le même sentiment à mon propos. Le Roller Hockey est un sport collectif et j’ai eu la chance d’être entouré par de grands joueurs. Sans eux, je n’aurai rien gagné… Il y a bien meilleur que moi. Tu veux savoir qui sont les meilleurs pour moi? Nathan Sigmund, Junior Cadiz, Travis Noe, Thomas Woods, Karl Gabillet, PJ Kavaya et bien d’autres… C’est en les regardant faire que ça me motive pour m’entraîner tous les jours.

 

Une fois ta carrière en glace finie, est-ce que tu as senti un potentiel en Roller Hockey?

Quand j’ai commencé le Roller Hockey, c’était juste pour le fun durant l’été. Je dois remercier Michal Simo, qui m’a donné ma chance. Quand je suis arrivé à Rouen en 2011, je n’avais aucune idée de ce que ça allait m’apporter. Aujourd’hui, je fais parti de l’un des meilleurs clubs d’Europe et c’est mon métier. J’ai la chance de pouvoir voyager, découvrir de nouveau pays et d’y faire des camps d’entraînements. C’est juste incroyable.

 

Tu as presque tout gagné, est-ce que tu as encore quelque chose à prouver ? Qu’est-ce qui te motive encore ?

Ma motivation principale, c’est le sentiment que tu ressens quand tu gagnes. Quand tu soulèves la coupe au-dessus de la tête et que tu partages ce moment avec tes coéquipiers, tes amis, c’est le meilleur des sentiments, alors essayons de le vivre encore et encore.

L’autre source de motivation est aussi de m’améliorer et de me rapprocher de ces joueurs que je considère comme étant les meilleurs !

 

Qu’est-ce que ça représente d’être un ambassadeur du sport et d’être arrivé aussi loin?

Je ne pense pas être un ambassadeur. J’ai juste la chance de faire partie de cette grande famille du Roller Hockey et j’essaie de faire de mon mieux. Je veux aller loin dans ce sport…

 

Cette année Rethel pointe à la première place du championnat et est qualifié pour les quarts de finale de la Coupe de France. Nul doute que Rethel aura à coeur d’éviter le scénario catastrophe de la saison dernière, avec 2 finales perdues après une saison parfaite…

 

© Marco Guariglia

Val et Théo, une amitié en bleu, blanc, rouge…

À l’image de la génération 2014, championne du monde junior avec des Hugo Vitou, Clément Bélot, Simon Demars ou bien Alexandre Gaboriau, la génération championne du Monde 2017 prend tout doucement ses marques au sein de l’équipe de France senior. 

En 2018, Joan Kerkhove rejoignait les tricolores en Italie et finissait vice-champion du monde. L’an dernier en Espagne, c’était Enzo Renou qui faisait son premier mondial senior marquant à deux reprises sur les 6 matchs.

Cette année marque un changement important pour l’Equipe de France, qui voit le départ de 4 de ses joueurs et non pas des moindres. Les départs et les arrivées font partie de la vie d’un collectif France, mais cette année la donne change un peu.

Les Roller Games 2019, terminés à la troisième place pour l’Equipe de France, signaient la fin de carrière pour Renaud Crignier et Pierre-Yves Albert. Outre ces deux départs, Antoine Rage et Karl Gabillet (capitaine) ont eux, décidés de mettre en pause leur avenir avec les bleus. Une décision, mûrement réfléchie et qui impose à Geoffroy Tijou, sélectionneur, de composer avec de nouveaux joueurs. 

Les stages de préparation en vue du prochain mondial en Colombie, sont des moments parfaits pour évaluer les joueurs en plus du cours de leur saison. Et cette année, deux nouveaux visages ou presque, font leur apparition…

Théo Faucherand et Valentin Gonzalez. 

Au-delà de leur indéniable niveau de jeu, pour ceux qui ont arpenté les terrains à travers la France et qui les connaissent, leur amitié est sans nul doute exceptionnelle et rappelle deux autres joueurs français, connu sous le nom de Lambiche et Théo…

Malgré la distance actuelle entre Caen et Grenoble, les deux restent toujours aussi « connectés ». Si ce n’est pas au téléphone une fois par jour, c’est à travers les jeux vidéo que les deux se parlent autour d’une partie de Fortnite ou autre.

Ensemble depuis l’âge de 14 ans, la paire ne s’est jamais vraiment quittée et a fait des dégâts sur tous les terrains par lesquels ils sont passés.

Champion de la Coupe des Ligues 2015, champion d’Europe 2016, médaillé de bronze au Championnat d’Europe 2017, Champion du monde 2017, puis une carrière junior finit à la 4e place au Championnat du Monde 2018 à Roana,  Champion Juggernaut 2019 à State Wars, ensemble, ils ont tous connu et ont partagé leurs plus beaux titres à deux. 

 

Force est de constater, que leur aventure n’est sans doute pas encore finie, et il se pourrait que cette année ou dans un avenir bien proche, les deux puissent rendosser à nouveau ensemble le maillot de l’Equipe de France.

 

Première rencontre à Montchavin

Le duo magique s’est rencontré pour la première fois en benjamin sur un plateau demi-finale à Montchavin. À cette époque, Théo joue pour Varces, Valentin pour Nice-Montchavin. La confrontation voit les deux défenseurs s’affronter shift après shift. Théo, pas impressionné par le gabarit de Valentin à l’époque, se souvient surtout de son niveau de jeu. 

« À l’époque, il était petit et un peu gros et il avait les cheveux longs… à part jouer, je ne m’intéressais pas au sport et du coup je ne le connaissais pas du tout, et en demi-finale, il a mis un slap du milieu de terrain, un missile, qui a fini en mode transversale, sol et qui rentre… J’ai regardé mon père, j’étais choqué. »

Valentin se souvient de cette même demi-finale comme leur première rencontre. Malgré ne pas l’avoir « calculé », la seule chose qu’il retient, ce sont les deux grands de Varces, Baptiste Gagnard et Théo Faucherand, qui étaient trop fort et marquaient presque tous les buts.

Ennemies d’un jour, les deux deviennent coéquipiers pour la première fois en passant les premiers stages de la Ligue Rhône-Alpes en vue de la Coupe des Ligues Minimes. Une saison où Rhône-Alpes a survolé la compétition.

« On est devenu pote, quand on est arrivé dans l’équipe de Ligue. Cette année, on avait un vrai groupe (Lucas Lascoux, Louis Vittou). Ça a commencé avec les stages et on avait une équipe au-dessus de tout le monde, se souvient, Théo. On gagne en finale 9-1, c’était juste dingue. De là, on s’est tout de suite bien entendu avec Valentin, et on s’est suivi tout le long. On a fait les Interzones et les premiers stages EDF, et de cette équipe Rhône-Alpes, on est les seuls à être resté ensemble. »

Même son de cloche pour Valentin qui rajoute, « on ne s’est jamais quitté depuis la CDL. On a fait les championnats d’Europe U18 ensemble, les mondiaux ensembles, toujours dans la même chambre et sur la même ligne, et même là quand on parle de sénior, on espère être encore ensemble. On est passé par les mêmes étapes et on progresse tous les deux donc c’est super cool. »

 

 

© Marco Guariglia

Le point culminant de cette jeune carrière restera sans aucun doute Nanjing et les premiers Roller Games. À la fin d’un voyage à l’autre bout du monde, les deux sont devenus Champion du Monde Junior de Roller Hockey en disposant de l’Espagne.

« C’était la folie, on était tout le temps tous les deux, à manger et penser pareil, nous dit Valentin. » Un moment magique et une consécration, que Valentin se tatouera sur le bras.

Comme pour sa moitié, Théo pense tout de suite à la Chine comme étant l’un des meilleurs moments. « On était dans la même chambre, et tout le temps tous les deux, c’était juste fou. »

 

Un Parcours personnel différent…

Valentin à Caen

Si les deux ont connu une carrière EDF commune, riche en émotion et en titres, les deux se distinguent par une carrière en club différente. Suite à la saison 2015/2016, Valentin profite d’avoir de la famille sur Caen et fait le choix de rejoindre les Conquérants de Caen pour conjuguer roller hockey et études.

Un choix qui sera payant pour le jeune défenseur. Dès sa première année à Caen, le niçois intègre la N3 et l’Elite en entraînement et en parallèle, domine en Cadet et promet en Junior. Les Conquérants sont sacrés champions de France Junior Excellence en 2017, puis vont toucher la consécration avec le titre Junior Elite en 2018, battant en finale une certaine équipe de Grenoble (avec Théo Faucherand dans les rangs). Valentin fera partie intégrante de ces deux titres.

Son intégration en Elite se fait en 2017/2018. Lors de cette saison, Valentin jouera 6 matchs de N2, mais surtout, 9 matchs de Ligue Elite, 2 matchs de playoffs ainsi que 4 matchs de Coupe de France, dont la demie à Carpentier ! Une saison riche qui comme dit plus-haut se finira par un titre national Junior Elite.

C’est en 2018/2019, que Valentin va s’affirmer dans la Ligue Elite. Avec la blessure d’Antoine Rage lors des Playoffs 2018, Valentin gagne en temps de jeu et va en profiter pour apprendre et gagner en confiance. Sa première saison complète en Elite se finira par 12 points engrangés, 7 buts et 5 assistances. Un début prometteur pour le Niçois.

© Jeremy Cordier

Théo à Varces puis Grenoble

En Isère, Théo ne fera pas le choix de l’Elite tout de suite. Attaché à son club de formation et d’enfance, il restera à Varces deux saisons de plus en senior. En 2017, les Frelons échoueront en quart de finale. Une année, où il va faire forte impression en inscrivant 14 points en 13 matchs joués lors de cette saison. C’est en 2018, où la Fauche goûtera à son premier titre national depuis la Coupe des Ligues. Varces ira jusqu’au bout du championnat N2 pour remporter les honneurs contre Cholet. Une phase finale où Théo inscrira 4 points pour 3 buts et 1 assistance.

Malheureusement pour lui, l’épopée varçoise s’arrêtera là. L’équipe prendra la lourde décision de refuser la montée. Alors que Théo se faisait une joie d’évoluer en Nationale 1, il fait le choix de quitter son club pour rejoindre les Yeti’s Grenoble, l’équipe Elite de la région et surtout qu’il avait déjà rejoint en Junior la saison précédente.

2018/2019 signe sa première saison en Elite. Malgré un premier but dès son premier match, il ne retrouvera plus le chemin de la feuille de match. En phase d’apprentissage, Théo reçoit tout de même une convocation pour janvier 2019 au stage de préparation de l’Equipe de France. Malheureusement, le varçois subit une blessure au dos lors de la Journée 10 contre Rethel l’immobilisant pendant presque deux mois et le mettant forfait pour le stage.

© Philippe Durbet – Metro-sport

 

Une convocation presque inattendue…

Les deux frères d’amitié ont cette saison pris le pas dans la bonne direction et font maintenant totalement partie de leur groupe Elite respectif. Si l’Equipe de France, n’était qu’une pensée et un objectif lointain, leurs convocations arrivent comme de beaux cadeaux de Noël.

« Honnêtement, je ne m’y attendais pas… Déjà, l’année dernière, c’était dingue de recevoir la convocation, explique Théo. Même si ce n’est qu’un stage, je sais aussi que ça n’a rien d’officiel. Je reste choqué honnêtement. C’est une grande fierté. »

Réaliste et terre-à-terre, Théo sait qu’il lui reste encore beaucoup à apprendre. « Je me sens tellement loin de ce niveau-là… J’ai encore beaucoup de choses à apprendre et j’apprends tous les week-ends. J’espère que ça va continuer encore longtemps. Ce sont ces moments là qui me motivent. Les stages me motivent à me dépasser aux entraînements et aux matchs. Et puis là, y être avec Valentin, c’est le pompom sur la Garonne. »

De son côté, Valentin s’est préparé à cette éventualité et a tout donné pour.

« Cette année avec les départs, je savais qu’il y avait une possibilité et je me suis donné à fond pour y être. Cette préparation, j’y pensais déjà l’année dernière vis-à-vis de cette année. Je savais que je n’avais pas le niveau, mais j’ai travaillé pour y arriver. À Caen, on en parlait et les gars comme Théo (Fontanille) et Baptiste (Bouchut) m’ont fait travailler dans ce sens. Je suis super content, c’est le premier stage, mais je sais aussi que ça ne veut rien dire. Je dois faire mes preuves. »

Si Valentin est sous l’aile de Théo Fontanille et de Baptiste Bouchut, Théo a la chance d’observer Lambert Hamon et Jolan Mogniat-Duclos à tous les entraînements et en-dehors.

« Ils ne sont pas derrière moi, mais c’est une vraie source d’inspiration. Je les vois faire, ce sont de gros travailleurs et je m’inspire d’eux. »

 

Perfectionnistes

Valentin, dans sa troisième saison, assoit de plus en plus son jeu. Dominant et en confiance sur le terrain, il se permet de plus en plus d’initiatives offensives, qui des fois peuvent lui faire défaut.

« Je prends beaucoup de plaisir à jouer avec Julien (Couraud) en défense. C’est cool d’être avec lui. Cette saison, Anthony me fait vachement confiance donc ça aide beaucoup. Après, je sais très bien que je peux faire mieux. Pour autant, je ne suis pas déçu, mais je peux encore progresser. J’ai quelques phases, où je me vois trop fort ou comme le sauveur et je fais une bourde… Le point positif, c’est que je suis beaucoup plus serein que l’an dernier, notamment face à Rethel par exemple, confie Valentin. »

Théo lui voit le verre à moitié plein…

« Après une première année compliquée, je pensais que ça irait mieux… Je voulais vraiment montrer ce dont j’étais capable cette année. Malgré tout, je ne suis pas assez content de moi. Je ne suis pas au niveau que je veux pour pour l’équipe et pour moi. Je ne suis pas encore convaincu par ce que je produis. Je me donne à fond aux entraînements et à l’extérieur, mais je reste un peu déçu de moi… »

Pourtant, il se réjouit de l’ambiance du groupe qui fait du bien. « Niveau collectif, je suis vraiment content. On a passé un palier cette saison. Ça reste un peu particulier, parce que Rebuffet m’a fait jouer attaquant. J’avais pas mal d’à priori. J’ai eu un peu peur par rapport aux stages EDF justement. Je savais que déjà pour la défense, c’était compliqué, mais, en avant c’était mort. Finalement ça s’est bien passé. J’avais un peu de mal au début, mais le système de jeu qu’on a, nous fait bien tourner. »

Malgré le switch à l’avant, Faucherand sera évalué pour un poste d’arrière lors du stage de janvier 2020.

 

Le mot du sélectionneur

Comme dit plus haut, cette année Geoffroy Tijou, sélectionneur de l’Equipe de France, doit composer avec 4 départs. 2 à l’avant et 2 à l’arrière. Une situation assez rare, mais l’occasion pour Bernard Séguy et lui de voir ce que la génération championne du monde 2017 a dans le ventre, 3 ans après le titre. Si Enzo Renou et Joan Kerkhove ont déjà montré leurs atouts et ont chacun goûté à un mondial, certains de leurs coéquipiers champions du monde 2017 ne sont pas forcément très loin à l’image d’un Marius Godano, ou bien de Lucas Discazaux.

« Théo et Valentin font partie de la génération Championne du monde 2017 et dans la même dynamique que Joan et Enzo, ils vont pouvoir jouer un rôle au sein de ce groupe. On voit que cette génération commence à pointer le bout de son nez, 3 ans après le titre.« 

© Marco Guariglia

L’expérience au mondial est une chose, mais la maturité acquise depuis 3 ans dans leurs équipes respectives est l’un des aspects importants dans le processus d’évaluation du sélectionneur. « Ils ont côtoyé leurs équipes premières. Ils ont pris en maturité, en responsabilité de jeu et on voit qu’ils font partis des joueurs français sur qui l’EDF compte et va compter pour cette année et les prochaines années, se réjouit Geoffroy. »

Avec une bonne moitié de saison en Ligue Elite, Tijou a fait son choix et a décidé d’évaluer les deux pour potentiellement remplacer les départs d’Antoine rage et de Pierre-Yves Albert. Une phase d’analyse qui se poursuivra avec le reste de la saison puis les autres stages EDF.

Sans doute dû à une expérience du haut-niveau en décalé, Geoffroy estime que Théo est encore trop discret et doit s’affirmer dans son jeu, même s’il reste conscient que sa saison en demi-teinte est en partie dû à son changement de position au sein des Yeti’s.

« Théo fait une saison plus discrète, notamment dû à son placement en avant. Il a dû prendre ses marques. On l’a sélectionné à l’arrière parce que c’est là qu’on veut le voir s’exprimer en EDF. Avec l’absence des américains à Grenoble, il a basculé de nouveau en défense, nous explique le sélectionneur, avant de continuer, Il a des qualités physiques importantes, un bon coup de patins, un bon gabarit et il est solide dans les duels. Il est un peu plus discret dans le jeu que Valentin et il va devoir se montrer au sein de l’EDF. Il doit faire valoir ses qualités, parce qu’il est bourré de talent, mais il va devoir prendre confiance et prendre ses responsabilités. Ils rentrent dans le groupe France pour progresser. »

« Pour Valentin, il a fait un très bon début de cette saison. Il a saisi une place importante avec le départ d’Antoine. On voit que c’est un joueur important à Caen. Il sent le jeu offensivement, on sent qu’il est en confiance. Il est explosif sur ses premiers appuis. Défensivement, il doit parfois canaliser son énergie pour être présent en défense et être plus responsable sur ses gestes défensifs. »

Ce premier stage, qui verra aussi un retour en France pour Marius Godano, sera composé de 7 joueurs (Lucas Discazaux vient remplacer Hugo Vitou blessé, ndlr) de cette génération championne du monde 2017.

 

L’amitié entre Valentin et Théo n’est pas prête de se terminer et se conjuguera sans aucun doute en bleu, blanc et rouge…

 

© Marco Guariglia
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© Marco Guariglia/Roberta Strazzabosco – CERILH
© Frédéric Caspani - Yeti's Grenoble
© Frédéric Caspani – Yeti’s Grenoble