Alors que l’Equipe de France était en stage, et que les autres membres de la Ligue Elite avaient le droit à un break, l’international tchèque, est parti de l’autre côté de l’hémisphère pour y effectuer un stage au Brésil.
En France, le nom de Patrik Sebek, rime avec Rethel et victoire. Quadruple champion de France de la Ligue Elite, double champion d’Europe, quintuple champion du monde (FIRS/World Skate) et 1 titre IIHF avec la République Tchèque, le natif de Boskovice, est devenu une figure du Roller Hockey mondial.
Arrivé en France en 2012 chez les Spiders de Rouen, il obtient l’année suivante l’opportunité de jouer pour les Diables de Rethel. S’en suit des années de réussites sportives.
À 36 ans, Patrik est aujourd’hui, un ambassadeur du sport, et partage sa passion aux plus nombreux, et ce peu importe le pays !
Pour l’occasion, Patrik a accepté de répondre à quelques-unes de nos questions.
Ligue Elite: Comment est venue cette opportunité de faire ce stage au Brésil?
Patrik Sebek: Xande Guilardi, le coach de Ris-Orangis et ancien international brésilien, m’a contacté un jour en me proposant cette idée de faire un stage là-bas. Ça s’est fait vite et bien, il n’y avait aucune raison d’hésiter.
Quelle est ton opinion sur un pays émergent comme le Brésil et ses infrastructures?
Au début, je ne savais pas à quoi m’attendre. Je connais vaguement le Brésil, pour ce que j’ai pu en voir sur Youtube ou dans les informations avec les feux de forêt dernièrement. Je connaissais un peu aussi l’équipe brésilienne qui participe aux mondiaux.
Pour être honnête, ça était une incroyable surprise. Tout a été parfait. Nous avions à disposition deux terrains, avec des sols en très bon état, de la nourriture de qualité, des entraîneurs assistants qui parlaient tous anglais, et des joueurs en mesure de tout comprendre. Ça me permet de rencontrer des gens passionnés et qui travaillent énormément pour le développement du sport. Ils ont une vision future et des rêves pour ce sport, et ils font les choses à fond. Ça écoute, ça apprend, ça travaille très dur aux entrainements. Que ce soit joueurs ou entraîneurs, ce sont des gens généreux et très sympathiques. Juste une expérience incroyable.
On connaît tous les stages que tu conduis à Rethel avec l’aide de Ales, Kamil et autres, est-ce que tu participes régulièrement à des stages en dehors de la France?
J’en ai fait pas mal ces dernières années, notamment en Espagne avec le Sparta Camp, Aranda De Duerro et Castellon. Tout était parfait à mes yeux. Grâce a ces stages, j’ai la chance de rencontrer de nouvelles personnes, de nouveaux enfants et aussi de voir comment chacun travaille dans leur ville et pays respectif. J’essaie de leur inculquer ma vision du coaching, mais j’apprends aussi d’eux. Chaque pays me donne une opportunité de m’améliorer.
Comment te sens-tu à la fin d’un stage ?
Je me sens bien, surtout quand les gens à la fin viennent te voir pour te remercier. Tu sais que tu as fait un bon stage. Et je suis plus que satisfait de pouvoir en refaire.
D’un point de vue joueur, tu continues de marquer notre sport, que ce soit en France ou bien dans le monde. Les français comme les américains parlent de toi, comme étant l’un des meilleurs joueurs du monde… Comment tu réagis à ce genre de commentaires?
Ça fait plaisir d’entendre ça, mais je ne partages pas forcément le même sentiment à mon propos. Le Roller Hockey est un sport collectif et j’ai eu la chance d’être entouré par de grands joueurs. Sans eux, je n’aurai rien gagné… Il y a bien meilleur que moi. Tu veux savoir qui sont les meilleurs pour moi? Nathan Sigmund, Junior Cadiz, Travis Noe, Thomas Woods, Karl Gabillet, PJ Kavaya et bien d’autres… C’est en les regardant faire que ça me motive pour m’entraîner tous les jours.
Une fois ta carrière en glace finie, est-ce que tu as senti un potentiel en Roller Hockey?
Quand j’ai commencé le Roller Hockey, c’était juste pour le fun durant l’été. Je dois remercier Michal Simo, qui m’a donné ma chance. Quand je suis arrivé à Rouen en 2011, je n’avais aucune idée de ce que ça allait m’apporter. Aujourd’hui, je fais parti de l’un des meilleurs clubs d’Europe et c’est mon métier. J’ai la chance de pouvoir voyager, découvrir de nouveau pays et d’y faire des camps d’entraînements. C’est juste incroyable.
Tu as presque tout gagné, est-ce que tu as encore quelque chose à prouver ? Qu’est-ce qui te motive encore ?
Ma motivation principale, c’est le sentiment que tu ressens quand tu gagnes. Quand tu soulèves la coupe au-dessus de la tête et que tu partages ce moment avec tes coéquipiers, tes amis, c’est le meilleur des sentiments, alors essayons de le vivre encore et encore.
L’autre source de motivation est aussi de m’améliorer et de me rapprocher de ces joueurs que je considère comme étant les meilleurs !
Qu’est-ce que ça représente d’être un ambassadeur du sport et d’être arrivé aussi loin?
Je ne pense pas être un ambassadeur. J’ai juste la chance de faire partie de cette grande famille du Roller Hockey et j’essaie de faire de mon mieux. Je veux aller loin dans ce sport…
Cette année Rethel pointe à la première place du championnat et est qualifié pour les quarts de finale de la Coupe de France. Nul doute que Rethel aura à coeur d’éviter le scénario catastrophe de la saison dernière, avec 2 finales perdues après une saison parfaite…