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3 questions avec… Charles-Edouard Dammann

Après Paris, on s’arrête à Grenoble pour rencontrer Charles-Edouard Dammann ! Champion de France N1 en 2013 avec Aubagne, Charles-Edouard n’a pas quitté l’Elite depuis, partageant les saisons suivantes entre Grenoble et son club d’origine Aubagne. Aujourd’hui Yeti’s, Charles-Edouard partage son temps entre joueur et entraîneur pour les Yéti’s Grenoble.

 

Tout au long de ta carrière tu as fait pas mal de va-et-vient entre Aubagne, ton club d’origine, et Grenoble, est-ce que tu peux nous parler de tes meilleures années à Aubagne et de tes années Elite à Grenoble ?

C.D: C’est vrai que j’ai fait des « aller-retour » entre Aubagne et Grenoble ces dernières années, mais à chaque fois pour des raisons différentes. Mon premier départ d’Aubagne a eu lieu, car j’en avais besoin pour découvrir autre chose dans le roller hockey à haut niveau, une autre culture, une autre manière de s’entraîner et goûter au haut niveau de mon sport, mais aussi également, car j’avais besoin de changement dans mon quotidien qui devenait un peu routinier. Cette première année fut excellente humainement, le sportif fut un peu plus compliqué vers la fin, ne faisant pas les efforts nécessaires, je ne jouais quasiment pas. 
Après, je suis retourné à Aubagne pour mes études, en grande partie pour être dans un cadre que je connaissais afin d’avoir ma licence tranquillement. Dans tous les cas, je serai revenu à Aubagne pour être auprès de ma Maman qui était malade. Cette année fut horrible sportivement (1 victoire) et également humainement dû à des soucis personnels. Désormais, à Grenoble, j’ai tout ce qu’il me faut pour m’épanouir humainement et sportivement pour être heureux. 

Mon meilleur souvenir avec Aubagne est clairement le titre de champion de France N1 en 2013 avec l’accession en élite ! C’était une saison tellement magique avec un groupe soudé et des play-offs exceptionnels jusqu’à la victoire à Toulouse ! On était même allé à Carpentier cette année-là ! C’était une saison dingue ! 

Le championnat Élite est vraiment d’un excellent niveau, chaque année en hausse avec l’arrivée de nouveaux joueurs étrangers, mais aussi les joueurs français obligés de hausser leurs niveaux de jeu pour concurrencer les étrangers. C’est une source de motivation énorme de jouer en Élite ! 

Malgré aucune convocation en Équipe de France, tu as une expérience internationale très riche ! 

C.DChaque année, j’essaye de faire le plus de tournois possibles. Que ce soit en France ou à l’étranger. On peut jouer avec des amis de différents horizons et c’est sympa. Cela fait 4 ans d’affilée que je participe à la Sparta Cup en Espagne, le niveau est vraiment bon et cela permet de jouer en totale décontraction avec les amis et de profiter à fond. J’ai aussi fait NARCH il y a 2 ans à Toronto, c’est une expérience énorme, pouvoir voir une autre culture, un autre style de jeu, c’est vraiment plaisant. J’ai aussi fait des tournois en Allemagne et en Italie, à chaque fois, c’est des expériences différentes, que ce soit humainement ou sportivement à chaque fois donc ça reste super positif ! Et puis j’adore voyager donc pouvoir allier deux passions, c’est parfait !

Concernant l’EDF, je n’ai jamais été convoqué pour un stage que ce soit en jeunesse ou en senior, juste une fois en aide l’année dernière sur une journée à Voiron. C’était très sympa, c’est différent de voir des joueurs que l’on côtoie pendant l’année en adversaire dans un autre cadre, de voir comment ils travaillent aux entraînements et voir leur approche du haut niveau. C’était très plaisant et enrichissant.

Quand tu n’es pas joueur, on te voit souvent arborer la casquette de coach, qu’est-ce qui te plaît là-dedans ?

C.D: Depuis tout petit au club d’Aubagne, j’aime beaucoup encadrer des stages ou même des entraînements. Un jour, ma mère a vu que je prenais du plaisir à faire ça et elle m’a conseillé d’essayer de faire des entraînements puis après de coacher une équipe. J’ai donc essayé avec Aubagne puis ici à Grenoble avec les cadets.

Je joue depuis presque 15 ans au roller hockey, je pense avoir beaucoup d’expérience à transmettre aux jeunes ! Que ce soit aux entraînements et en match !
C’est une sensation différente, tu as une influence sur le jeu sans jouer. J’essaye de faire attention à chaque petit détail dans un match pour permettre à mes joueurs d’être dans des conditions optimales quand ils rentrent. De pouvoir partager ces moments avec des jeunes qui te font confiance et qui croient en tes choix, c’est une énorme satisfaction personnelle. Je ne pense pas être le plus strict des entraîneurs, mais quand il faut élever la voix, je sais faire aussi. L’année dernière avec les cadets de Grenoble j’ai vécu des moments géniaux, des moments uniques avec eux que je n’oublierais jamais ! Le but étant de faire mieux cette année ! J’ai également coacher la N2 à certains moments quand j’étais blessé et à chaque fois les joueurs appréciaient beaucoup mes choix et mon coaching. C’était une reconnaissance et cela fait plaisir.

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Nom
Charles-Edouard Dammann
Nationalité
fra France
Position
AVANT
Équipes précèdentes
GRENOBLE
Anniversaire
13 juin 1992
Age
32
© Writenow Falun, © Sandrine Farge

3 questions avec…Mathieu Bertin !

Quand on parle de joueurs en Équipe Nationale, en France, on peut se targuer d’en voir évoluer pas mal. Tous les joueurs de l’Équipe de France jouent dans l’hexagone, et la grande majorité de l’Équipe de République Tchèque évolue aussi dans la Ligue Elite. 

Depuis cette année, les Diables de Rethel comptent l’Italien Tobia Vendrame, et les Corsaires de Paris XIII accueillent dans leurs rangs, les deux frères Cabalin Manresa, tout deux en Équipe d’Espagne. Ça fait quand même du beau monde !

Mais à Paris se cache un autre joueur faisant parti d’une équipe nationale ! Et oui, c’est Mathieu Bertin. Mais avec ce nom un peu franchouillard, vous allez nous dire, mais dans quelle équipe nationale il évolue ? Pour les Championnats du Monde 2018, qui avait lieu à Asiago et Roana cette année, Mathieu a fait partie de l’effectif d’un pays qui participait à son premier mondial… L’Irlande !

Du coup, on est allé à la rencontre de l’irlandais volant de Paris XIII , comment tu es arrivé en Elite avec les Corsaires ?

MB: Après quelques années en glace en tant que gardien, je me suis mis au roller assez tard, à l’âge de 17 ans, au Chatenay Hockey Club en N3. Et ça m’a vraiment plu !
Après 2 ou 3 saisons, j’ai été en contact avec Lionel, qui déjà à l’époque avait les rennes de l’équipe première ici.
J’ai décroché une école de commerce à Paris, et c’était tout naturel de choisir les Corsaires pour jouer au meilleur niveau. 
Ça fait maintenant 12 ans (merde, déjà!?) que je suis au club.

Peu de gens le savent (c’est aussi le but de cette minie interview.) mais tu es aussi en Équipe Nationale ! Comment ça s’est fait ?

MB: Lors d’un tournoi amical organisé en Irlande, il y a quelques années, j’avais entendu parler d’un projet de monter une équipe nationale. Et comme j’ai la double nationalité, je me suis dit pourquoi pas ! Et puis c’est un peu tombé à l’eau… Et j’en ai plus entendu parler pendant plusieurs saisons. 
En novembre dernier, j’ai reçu un mail sorti de nulle part me disant que l’Irlande souhaitait envoyer une équipe à Asiago cet été. Et après un rapide aller/retour pour rencontrer le groupe et le staff, j’ai confirmé ma présence pour Juillet. Et ça m’a vraiment bien plu !

Du coup l’expérience d’un mondial, c’est comment ? Tu l’as vécu comment?

MB: C’était top.
L’ambiance dans notre groupe, les infrastructures, rencontrer des gars qui ont la même passion que toi aux 4 coins du monde, le niveau de certains matchs auxquels j’ai assisté…
En plus quand tu joues ça à 32 ans pour une première de l’Irlande dans cette compétition, ça se fait sans pression. C’était très cool.
Le staff, James Glover en tête, étaient hyper bien organisés.
Le groupe très jeune, a découvert le haut niveau (même si on ne jouait pas les grandes nations), et malheureusement, on termine loin dans le classement avec une seule petite victoire contre le Mexique. Déçu sur le coup, mais plutôt hâte de recommencer et de faire mieux en juillet prochain à Barcelone !