Alors que nous allons dans quelques heures passer à l’année suivante, on peut dores et déjà regarder derrière nous pour faire le point sur cette année 2020 et quelle année nous venons de vivre… ou pas.
2 confinements, deux saisons arrêtées, une complètement, et l’autre qui reste en suspens, malgré tout le travail abattu par la commission et l’espoir qui reste de mise.
La Covid-19 nous a tous touchés de façons différentes, directement ou indirectement. Le sport n’y a pas fait exception. Sport de haut-niveau majoritairement amateur, la saison sportive s’est arrêtée officiellement un jour avant l’événement de l’année, Carpentier 2020, pour ne finalement jamais reprendre.
À quelques jours d’une nouvelle année, et quelques semaines d’une reprise hypothétique, liée au bon vouloir du gouvernement, on revient sur les cinq faits qui auront marqué cette année 2020 !
5. Grenoble sans étranger
Les Yeti’s ont toujours privilégié leurs joueurs français et la formation. Club historique, Grenoble est l’une des équipes à suivre et fait parti du quatuor de tête de la Ligue Elite depuis déjà quelques années. Vainqueur de la Coupe de France en 2017 et 2018, l’équipe iséroise a depuis quelques années toujours su injecter avec modération du talent étranger. On se souvient des deux passages de Junior Cadiz, de Thomas Woods, mais aussi dernièrement d’un Shane Fox qui a fait le bonheur des fans grenoblois. Cette année a changé la donne. Covid oblige, Hugo Rebuffet, l’entraîneur, est parti avec un line-up 100% frenchie et avec à la clé une promotion pour quelques jeunes, comme Guillaume Ramaye-Minien, Maxime Caspani et dans les cages, Mattéo Fontana et Timo Lefebvre, tous deux passés par l’Equipe de France Espoir.
Menés par des joueurs d’expérience comme Lambert Hamon, Jolan Mogniat-Duclos, Jérémy Lapresa ou Maxime Rosain, les jeunes grenoblois profitent aussi de jeunes gros bosseurs comme Joan Kerkhove, Evan Richard, et Paul Gabriel.
Si le début de saison a été un peu compliqué avec un calendrier les opposant à Caen et Anglet, les Grenoblois ont prouvé qu’ils avaient ce qu’il fallait quand il le voulait contre Garges. Au moment où la saison 2020/2021 s’arrêtait, les Yeti’s étaient assis sur une 4e place à égalité avec Villeneuve et Vierzon.
4. Pas de défaite en 2020 pour Caen et Rethel
Les choses sont à mettre en perspective, le Covid a stoppé une saison et mis en pause l’autre… Malgré tout, sur un échantillon de 9 matchs pour Rethel, c’est un « perfect » pour les Diables. 9 matchs et 9 victoires en temps réglementaire. À l’arrêt de la saison 2019/2020, Rethel n’avait connu qu’une seule défaite. Une rare défaite à domicile aux tirs au but contre Grenoble. Mais en 2020, rien ne semblait arrêter les Diables. L’année avait très bien commencé avec ce qui est sûrement une victoire record de 20 buts à 3 contre les Corsaires de Paris XIII.
Du côté de la Normandie, sur un échantillon de 8 matchs (le match contre Angers du 10 Octobre 2020 avait été reporté en raison de cas Covid au sein des Conquérants, ndlr), ce n’est pas un « perfect », mais Caen n’a pas perdu un seul de ses matchs engrangeant un total de 21 points sur 24 possibles. 3 matchs se sont finis après le temps réglementaire. Par deux fois contre les Yeti’s Grenoble, et une fois contre Anglet. Les caennais ont prouvé qu’il fallait compter sur eux. Avec les déboires de début de saison de Villeneuve, les Conquérants se sont naturellement positionnés comme la deuxième force du championnat… loin derrière Goliath…
3. Le renouveau d’Angers
Deux ans que les Hawks descendaient doucement vers l’irréversible. Sauver par le Covid et l’arrêt de la saison 2019/2020 et la décision de la commission de ne pas opérer à de descente et montée, les Hawks d’Angers ont prouvé, que ce n’était pas une chance perdue.
Le retour de Charly Hallard en tant qu’entraîneur, l’arrivée de joueurs de profondeur à l’image de Nicolas Hebert, Maxime Burellier et d’un invité surprise, Antonin Manavian (Equipe de France de Hockey sur glace, ndlr) ont mis un gros focus sur cette équipe angevine dès le début de saison. Si la saison est loin d’être finie, les Hawks ont montré, qu’ils avaient la dalle. Dès la première journée, Jeff Ladonne inscrit le but de la victoire en prolongation. S’en suit une explosion de joie, qui sonnait presque comme un titre. En effet, les angevins n’avaient pas vu de victoire en presque deux ans. En journée 2, les Hawks confirmaient et gagnaient 6-3 contre les Corsaires.
Tout n’est pas parfait et cette équipe a encore du travail, mais elle a compris qu’il ne fallait pas se tromper de match et qu’il fallait faire le nécessaire pour se maintenir avant peut-être de revenir au plus haut niveau.
2. Une année pas comme les autres
Le grand vainqueur de cette saison, c’est la Covid. La pandémie aura mis à mal les institutions et les conditions de pratique de tous les sports. Malheureusement, on a vécu une année ô combien particulière. 2020, n’aura vu aucun sacre. Que ce soit la Ligue Elite, la N1, la N2, la N3 ou bien la Coupe de France, personne n’aura remporté le moindre titre au niveau sénior. Une tristesse de ne pas pouvoir voir la joie des joueurs, une tristesse de ne pas avoir pu célébrer le roller hockey à Carpentier avec vous tous.
La leçon, c’est qu’on se doit d’apprécier tous les moments passés sur le terrain, défaite ou victoire. Que l’on soit joueur, entraîneur, bénévole ou bien fan, rien n’est acquis. Quand cette période particulière sera dernière nous, on se retrouvera tous ensemble et on ose espérer que vous profiterez de ces moments, de ces matchs, des joueurs, des fans et des bénévoles avec un nouveau regard !
1. Le départ de Didier Lefebvre
Le 10 Fevrier 2020, on apprenait le décès de Didier Lefebvre. Celui qui a créé et mené avec une main de maître les Diables de Rethel vers les sommets français et européens, nous a quitté. Pour ceux qui ont eu la chance de le côtoyer, il ne laissait pas indifférent. Qu’on l’aime ou pas, il reste un géant ayant accompli l’impossible dans une petite ville de 8000 habitants.
Dans le paysage du roller hockey international, tout le monde connaît cette petite ville de Rethel. Dans sa quête de la perfection pour ses Diables, il a su élever le roller hockey français.
Il est inutile d’en écrire plus, et on vous invite à relire la Tribune de Yann Maillet sur l’un des pères fondateurs du roller hockey français.
Didier Lefebvre, l'Adieu à un géant...
Rendez-vous l’année prochaine
Voilà les faits qui nous ont profondément marqués. Il y en a d’autres bien évidemment qu’on peut citer. La retraite sportive de l’ultra bosseur Antoine Rage. L’ancien international français, et champion du monde 2017 raccroche les patins pour de bon. Dans le doute depuis sa blessure, et après un départ en région parisienne qui l’a vu s’habiller en bleu ciel pour Villeneuve, Antoine a préféré mettre un terme à sa carrière. On ne pourra qu’être déçu de le voir partir dans l’anonymat en raison du Covid.
On peut aussi noter le départ de quelques américains, qui auront marqué leurs passages respectifs en France: Shane Fox après 3 saisons à Grenoble. Nathan Sigmund après un second passage en France de deux ans avec Villeneuve. Et surtout le départ de PJ Kavaya ! Le plus français des américains aura marqué le club de Paris et la Ligue Elite.
On a tenté de ne pas être trop négatif et de prendre le positif de cette année particulière, en espérant que 2021 sera un peu plus clémente.
En attendant la reprise, on vous souhaite à tous un excellent réveillon ! Prenez soin de vous !
© Karen Kubena - L'Ardennais