Une saison hors-norme

Après deux saisons sans résultats sportifs en raison de la pandémie qui a frappé la France ainsi que le monde entier, la saison 2021/2022 nous a offert enfin un champion. En gagnant sa série contre Grenoble, Villeneuve-la-Garenne a remporté son second titre de son histoire et d’affilée.

En plus d’une finale et d’un titre surprise, cette saison, nous a offert une année incroyable et un championnat qui se sera joué jusqu’aux derniers instants. Plus qu’un simple titre, c’est une saison qui a su rebattre les cartes pour le plus grand plaisir des fans.

 

Villeneuve champion !

En début de saison, peu de personnes auraient misé sur les Fous du Bitume. L’équipe s’est très vite retrouvée dans une situation instable avec le départ de Martin Fiala. Le numéro 66, champion de France avec les Tigres de Garges, puis avec Villeneuve, annonce qu’il part jouer en Italie avec le Milano Quanta. Une décision difficile à digérer pour le FDB, qui n’a que trop peu de temps pour se retourner. « Ça a été une année sportive compliquée, avec des départs non prévus en début de saison, nous décrit Guillaume Silliès.

Mattéo Mahieu, présent en fin de saison aussi, fait parti des « départs notables » en prenant la décision de privilégier le hockey sur glace. En plus de ces départs, l’équipe connaît une certaine instabilité aux entraînements. « On a joué par intermittence. Je ne suis pas parvenu à trouver les leviers pour garder une ligne directrice stable », explique Guillaume. Pour Karl Gabillet, les départs ont eu un poids sur l’équipe et son moral, ce qui a joué en début de saison jusqu’à la trêve hivernale. « C’est la première année, où je joue dans une équipe loin d’être favorite. On a eu du mal à remplacer les départs, et les entraînements n’ont pas été sérieux en début d’année. Malgré ce début de saison chaotique, le FDB maintient un cap correct et limite la casse. »

C’est au retour de Noël que quelque chose se passe pour Karl. « Juste après la trêve, le sérieux est revenu et on a commencé à créer une vraie équipe. » Pour l’entraîneur deux moments clé ont changé la donne. « Il y a eu deux tournants dans cette saison. Le premier, c’est la réception de Grenoble à la maison. L’équipe était décimée par le Covid et par les blessures (plusieurs leaders ont suivi le match depuis la maison.). Tous les « seconds couteaux » ont fait un match héroïque, et des jeunes se sont affirmés lors de ce match, comme Louis allo par exemple. Ça l’a mis en confiance pour le reste de la saison. À partir de ce match, les attitudes ont changées. Certains ont compris que pour gagner cela passait par 15 joueurs, par un power play efficient, une mise en confiance et une bonne condition physique et mentale de tous. » La victoire dont parle Guillaume Silliès est celle du 15 janvier avec les absences notables de Karl Gabillet et d’Alexandre Naud. Composé de jeunes, avec Sean Druart, Leon Le Bohellec, Louis Delporte, l’équipe va réussir un exploit en gagnant contre les hommes de Hugo Rebuffet.

Avec une qualification quasi acquise à 4 matchs de la fin de saison, la seule chose qui restait à déterminer, c’était l’équipe adverse. Elle s’est faite découvrir lors du dernier match, et le FDB est tombé contre Caen. De là, les playoffs n’auront pas été une promenade de santé, mais tout de même, un moment d’unité pour un groupe qui a cru jusqu’au bout en ses chances de réussir l’impossible. En gagnant ses 3 séries en 3 matchs, Villeneuve devient la première équipe de l’histoire de la Ligue Elite, à remporter le titre en ayant eu besoin de tous les matchs d’appui possible.

 

Rethel dans la tourmente…

Rethel n’abandonne pas l’idée de remettre les mains sur un titre qui leur appartient presque… Michal Dufak aura tout donné malgré une blessure au genou. Mais après une belle saison régulière, les rethélois tombe de peu à quelques mètres du but final.

Les rethélois avait eu du mal à domicile contre Angers, et malgré tout avait pu se qualifier. À Villeneuve, ils sont tombés sur un os en forme. Face à un Daniel Brabec et Karl Gabillet transcendant, il fut bien dur pour Patrik Sebek et les siens d’aller chercher les victoires nécessaires pour se qualifier en finale. Ce premier match et cette première défaite dans la série aura été un moment capital dans la saison. Face à l’ogre que représente Rethel, gagner ce premier match à sans doute était un boost sans commune mesure pour Villeneuve. Un boost, qui à l’inverse s’est transformé en doute du côté de Rethel.

On le sait bien, les playoffs sont un autre championnat. Une autre saison. Une saison, où tout est possible, alors qu’à Rethel, s’est devenu une saison de doutes. Est-ce que cette équipe menée par Patrik Sebek, a les capacités mentales pour finir une saison sur une bonne note? Après 2017 et le départ de Karl Gabillet, rien ne semble aller dans le bon sens pour Rethel. Cette fois-ci, les Diables chutent à une marche de la finale.

 

Grenoble, l’invité surprise

Pour une grande finale, il faut deux grandes équipes et Grenoble a répondu présent. Mais comment Grenoble s’est retrouvé en finale? Beaucoup se posent la question après le début de saison catastrophique de l’équipe. Loin, les années avec Shane Fox, les Yeti’s ont eu du mal à démarrer la saison après une pénurie de blessure. Première absence notable, Joan Kerkhove. L’avant s’est blessé quelques mois avant, lors d’un stage Equipe de France et manque tout le début de saison. Son retour en janvier coïncidera avec la reprise de forme des grenoblois. Simon Demars blessé, ne reviendra pas avant novembre et son suppléant, Timo Lefebvre mettra du temps avant de trouver son rythme. Pendant les absences notables, Hugo Rebuffet fait confiance à la jeunesse. Jules Caillat, Guillaume Ramaye et Lucas Lascoux prennent des rôles plus important au sein de l’équipe.

Pendant la majeur partie de la saison, Grenoble a été en lutte avec Garges pour cette 6e place. Cette place leur permet de rencontrer Vierzon en quarts de finale. Alors que les Yeti’s ne sont jamais parvenus à battre les Prédateurs, les playoffs leur a permis de montrer un visage différent. Un visage qui a pris par surprise les vierzonnais. La super ligne composée de Pettersson, Bouchut, Vyoral et Novak a montré ses limites, alors que Jakob Machac n’est pas parvenu à élever son jeu.

Face à Anglet, c’est un tout autre défi, mais qui semble plus à la portée des Yeti’s tant en Anglet a souffert en fin de saison sur le plan offensif. Chose confirmée, avec une nouvelle série de 3 matchs et surtout un blanchissage face aux angloyes le dimanche matin. En finale et à domicile, le match aura été tendu et serré sur toute la première mi-temps, mais en seconde, Villeneuve profite de petite erreurs leur permettant de prendre l’ascendant numérique, mais aussi psychologique. Malgré l’égalisation de la série, le samedi d’après, le dimanche matin les grenoblois ne trouveront pas la flamme supplémentaire pour aller chercher ce premier titre Elite.

Les playoffs 2022 ont réservé leurs lots de surprises inattendues. « Je ne sais pas mettre des mots sur les playoffs et son incroyable sensation de partir à la guerre, mais j’imagine la satisfaction de Grenoble et Villeneuve. Les phases finales sont des matchs qui arrivent en bout de course et l’équipe, qui a le mieux géré sa progression physique et collective peut se révéler, comme nous l’explique Jeff Ladonne. » Et ils se sont révélés rempli de surprise à l’image d’une saison tout aussi incroyable.

Villeneuve et Grenoble ont su battre Rethel. Vierzon a prouvé tout le long de la saison, qu’elle faisait désormais parti du top de la Ligue Elite. Garges a gagné contre Villeneuve et a réussi à accrocher des équipes comme Caen, Grenoble et Anglet. Angers a gagné contre Villeneuve et Grenoble, mais a aussi fait douter Rethel. Il aura fallu attendre la dernière journée de la saison, pour pouvoir obtenir les match-ups  des quarts de finale. Caen longtemps second, a dans la dernière journée basculé à une décevante 5e place. Tout ça, ce sont des faits, qui sont arrivés cette saison. Une saison historique…

 

 

 

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