Catégorie : News

Podcast spécial COVID19 | EP.1

Alors que la terre a presque arrêté de tourner en raison de la pandémie COVID19, les sports ont du faire de même. La Ligue Elite n’est pas exempt de ça et la saison s’est mise en mode pause après 14 journées jouées.

La Commission Sportive de Roller Hockey n’ayant toujours pas statué sur le devenir de la saison 2019/2020, on reste dans l’attente d’une reprise ou bien d’une annulation complète…

En attendant la fin du confinement, vous trouverez une série de podcast permettant de prendre des nouvelles de nos joueurs et équipes et de faire le bilan sur la situation actuelle et la saison !

Premier épisode de cette nouvelle série avec Théo Fontanille des Conquérants de Caen, Lamber Hamon des Yéti’s Grenoble et Karl Gabillet des Fous du Bitume de Villeneuve !

© Patrick tapin

J14 | Résultats serrés

La Journée 14 aura été marquée par des scores plus faibles qu’à l’accoutumée, et des affiches qui ont offert des matchs de très tendu !

 

Angers résiste !

Grenoble est allé chercher une victoire à Angers, mais sans la manière… Les Hawks se sont permis d’offrir une opposition de taille pour les Yeti’s. En effet, après la première mi-temps, aucune des deux équipes n’avait trouvé le fond du filet. Une première pour les joueurs des Hawks et notamment grâce à Alexis Normand, qui tiendra 27 minutes, pour ensuite encaisser 2 buts très vite et de se voir remplacer par Léo Gricourt.

On est arrivé à Angers avec une équipe remaniée en raison d’absences. Malgré tout, le groupe venait de jouer un gros match contre Villeneuve avec une grosse intensité. Nous pensions être en rythme avant de débuter le match contre Angers. Cependant, on a été surpris par une équipe d’Angers agressive s’appuyant sur un bon gardien. Nous avons mis plus d’une mi-temps à sortir du bus. On peut remercier notre gardien en forme qui nous a tenu la baraque ! Nous aurions pu tuer plus facilement le match en avantage numérique, mais nous n’avons pas réussi à en profiter. Nous retenons que les 3 points de ce déplacement. Jolan Mogniat-Duclos

Angers peut se féliciter d’une prestation incroyable, malgré tout le résultat reste le même, et c’est une 14e journée sans points pour le club historique. Avec seulement 4 buts inscrits pour Grenoble, Jolan souligne tout de même la performance d’Alexis Normand et d’Alexandre Gaboriau qu’il a trouvé très fort.

 

Rethel gagne, mais a douté

Un match à Vierzon n’est jamais facile, et les Diables en ont eu la preuve ! Alors que l’équipe rethéloise prenait une avance de deux buts à la 10e minute, les rethélois se sont laissés piéger en prenant 3 buts en 3 minutes, laissant Vierzon mener de 1 but contre la grande armada en milieu de période. Après un temps mort demandé par Patrik Sebek, les Diables n’ont plus regardé en arrière et ont repris les choses à leur compte et notamment grâce à une seconde période de 5 buts.

 

Optimus Lafourcade à la rescousse !

Au terme d’un match âprement disputé, Caen glane sa 11 victoire de la saison en Elite et surtout sa 10e victoire consécutive toutes compétition confondues.

Pour Anglet, la malchance continue ! Les Artzaks ont toujours été capables de rivaliser avec les grandes équipes de ce championnat mais ne sont jamais parvenus à décrocher la victoire ou le moindre point. Une saison frustrante pour les Basques !

Benoît Ladonne finit le match avec deux buts, et prouve qu’il est l’homme de la situation pour son équipe. Côté Caen, dans les matchs les plus serré, c’est souvent Gérome Guérin, qui est le héros de l’histoire et une fois de plus, il le prouve en inscrivant le but de la victoire !

 

En Île-de-France, Villeneuve est allé chercher une victoire sans fashion. Malgré un autre match impressionnant de Martin Fiala, qui finit avec 5 points, les Tigres ont su résister face aux champions de France.

À Epernay, les Bombardiers peuvent remercier Jakub Bernad. L’avant tchèque qui a privilégié la glace cette année, est devenu le pigiste deluxe pour Epernay. Dans un match capital aux allures de matchs de relégation, Paris a tout donné, et aura même mené 2-0 en début de match. C’est en début de seconde, que les parisiens craquent et laissent les domiciles prendre le dessus.

 

Les résultats du week-end:

Le point sur le classement:

PosÉquipePTSMJGFGADiff
1RETHEL40141243688
2VILLENEUVE3614893653
3GRENOBLE3514934944
4CAEN3214654916
5VIERZON191469672
6ANGLET19146063-3
7GARGES13145977-18
8EPERNAY10144591-46
9PARIS 136143094-64
10ANGERS01435107-72

 

© FDB Villeneuve

J14 ! Des affiches sympathiques !

La Journée 14 est là ! Plus que 5 matchs pour les équipes Elites et dors et déjà des matchs qui vont avoir des répercussions importantes pour la fin de saison !

 

Epernay contre Paris, l’affiche de la semaine !

Match de fond de classement, mais très important ! En allant gagner contre Garges, les Corsaires sont revenus à 1 point des Bombardiers…. Une situation presque parfaite pour les parisiens, qui se doivent de gagner ce match si ils veulent espérer cette 8e place, synonyme de playoffs, mais surtout de maintien.

Lors du dernier match entre les deux formations, c’est Epernay, qui était ressorti avec les 3 points du match. Jakub Bernad finissait avec 6 points pour 4 buts et 2 assistances. Plus important encore, c’est le fait que Paris a perdu ses 4 dernières rencontres contre Epernay. Leur dernière victoire contre la formation champenoise, date du 9 décembre 2017 !

 

Anglet contre Caen

Caen est « on fire » en ce moment… Aucune défaite pour le collectif normand depuis 8 rencontres, Ligue Elite et Coupe de France confondus. Sur leur petit nuage depuis quelque temps et dans l’euphorie de leur second Carpentier la semaine qui suit, les caennais se déplacent en terre basque pour un match, qui restera tout de même compliqué.

10 points séparent les deux formations Elite, pourtant, Anglet a toujours montré un très bon visage, malgré les résultats. Par deux fois, ils ont donné du fil à retordre aux Yeti’s, mais ont su aussi résister contre Rethel et Villeneuve. Un match, qui peut être un piège pour Caen !

 

Rethel se déplace dans l’antre des Prédateurs !

Rethel va goûter au public de Vierzon pour la première fois de la saison ! Tout le monde sait que jouer à l’Entrepose demande des nerfs de combattant et si une équipe en a, c’est bien Rethel ! L’armada tchèque-française vient à Vierzon avec la seule intention de gagner ce match et montrer qui est le patron !

Lors de leur première confrontation, Vierzon avait su offrir une opposition à Rethel. Les Diables avaient encaissé 4 buts sur des contre-attaques de Vierzon, finissant sur un score de 7 à 4, score encourageant.

Cette fois-ci, Rethel est rôdé, et connaît son adversaire.

 

Récapitulatif des matchs de ce week-end:

 

© FDB Villeneuve

 

Nathan Sigmund, Marek Loskot et Jolan Mogniat-Duclos étoiles de Février ! @

Dans l’habitude des derniers mois, la Ligue Elite n’a joué que par deux fois lors du mois de février ! 2 mois, qui restent pour autant très productif !

  • Nathan Sigmund est bien évidemment notre première étoile du mois avec une production de 14 points en seulement 2 matchs. Joueur hors-pair, l’américain reste pour autant en retrait sur les feuilles de match. Cette fois-ci, il obtient le fruit d’un travail collectif l’ayant mis en avant. Avec 5 buts et 9 assistances, l’américain pointe aujourd’hui à la 7e place du classement des pointeurs !
  • Marek Loskot est la seconde étoile du mois de février ! 7 buts, 4 assistances pour 11 points… L’attaquant tchèque est redevenu le leader offensif des Diables de Rethel, après son passage à Epernay l’an dernier. Après un début de saison calme, Marek enchaîne les performances de haut de tableau !
  • Jérémy Lapresa, est encore loin de la retraite. Les Yéti’s font jouer de plus en plus la jeunesse, mais ont toujours autant besoin de leurs cadres. Le combo Jérémy/Jolan est en feu et sonne le duo de choc des isérois. Avec 8 points pour les deux lors des deux derniers matchs, Lapresa inscrit tout de même 6 buts, ce qui fait de lui la 3e étoile du mois de février !
© crédit photo L'Ardennais

Interview avec Léa Dablainville

Lors de la Journée 13, Léa Dablainville, gardienne seconde pour les Diables de Rethel, réalisait un exploit en remportant un match en Ligue Elite contre les Hawks d’Angers ! Pour la deuxième fois de l’histoire, une femme allait chercher une victoire ! La première, c’était Marion Mousseaux avec les Yéti’s Grenoble.

Retour avec elle sur cet événement !

 

 Comment tu t’es sentie lors de ce match ?

Contente, parce qu’on a gagné ce match malgré les conditions. Il fallait rester concentré sur le match suite aux hommages rendu à Didier, ce qui a ému toute l’équipe, mais on resté soudé.

 

Est-ce que tu savais avant le début du match que tu allais être le gardien partant?

Oui, je le savais, de plus on savait qu’il y allait avoir une cérémonie, ce qui a permis je pense à chacun de se préparer mentalement pour être aux mieux de ses capacités durant ce match.

 

Elite, stage Equipe de France, et ce premier match complet… avec un peu de recul, comment tu vois cette saison?

Cette saison, c’est une grande opportunité pour moi de progresser encore plus, j’essaie de comprendre et d’apprendre les moindre détails du jeu pour pouvoir devenir une meilleure version de moi-même. Mes coéquipiers m’aident beaucoup au quotidien et je leurs en suis entièrement reconnaissant. Pour autant, je garde la tête froide avec toujours l’ambition de devenir la meilleure possible.

 

Avec Marion Mousseaux, tu es la deuxième gardienne de l’histoire à faire un match complet et à le gagner, ça représente quelque chose pour toi?

Bien sûr, c’est toujours une satisfaction personnelle, quand j’ai commencé le hockey à Rethel j’allais voir tous les matchs élites. Le fait maintenant d’y être, c’est un rêve de gamin, qui se réalise. Mais cela ne se serait jamais réalisé si mon coach ne m’avait pas donné ma chance et je n’ai pas envie de les décevoir. C’est pour ça que j’essaie de repousser mes limites en permanence.

De plus, cela montre aux jeunes filles que rien est impossible…

 

À Rethel, tu es la fille du pays dans cette équipe… Qu’est-ce qui te vient à l’esprit avec son départ?

J’ai commencé le roller hockey à Rethel. Quand je suis arrivée au club, je devais avoir 4 ou 5 ans, je ne sais plus trop. Didier me connaissait depuis que j’étais toute petite, il m’a vu évoluer en jeunesse, intégrer les entraînements élites, intégrer le groupe France par le biais des stages et pour finir intégrer si je peux dire officiellement l’équipe élite. Forcément, son départ m’attriste énormément, il me soutenait que se soit sur le plan sportif ou scolaire et croyait en moi… Je me souviens d’un jour où j’ai participé à la journée de la femme à Rethel, il était avec moi et il a dit « on a une bonne espoir, puisque c’est un espoir rethèlois, c’est un espoir français et on espère la voir prochainement participer aux championnats d’Europe et championnats du monde avec l’équipe de France ». Cette phrase m’a marqué… Ce souvenir me pousse à aller de l’avant et de me battre pour chaque chose afin de le rendre fier. Maintenant, il faut qu’on soit tous soudé pour passer à travers cette mauvaise passade et rendre hommage à tout ce qu’il a construit.

 

Rethel, Villeneuve, Garges et Caen qualifiés pour Carpentier !

Ce week-end avait lieu les quarts de finale de la Coupe de France ! Et à deux semaines de la date de Carpentier, on connaît enfin les 4 équipes qui participeront aux demi-finales !

Tout comme l’an dernier, les deux meilleures équipes du championnat feront partis du dernier carré. Rethel et Villeneuve ont tous deux disposés de leurs adversaires du soir. Si pour Rethel, l’affiche était à leur avantage en tombant contre une équipe de Nationale 1, Villeneuve a du batailler un peu plus pour obtenir son billet en disposant de Grenoble.

 

  • Rethel faisait face aux Rapaces de Reims, emmenés par l’ancien portier emblématique de Rethel, Terry Lefranc, qui a troqué son casque pour la casquette de coach. Avec un quart de finale de Coupe de France de cette envergure, Reims, bientôt en phase de playoffs, a eu le droit à un match de préparation deluxe.
  • À Villeneuve, les Fous du Bitume accueillaient pour la seconde fois de la saison Grenoble. Si les deux équipes sont très proches au championnat, force est de constater que Villeneuve avait l’avantage après avoir gagné ces 5 derniers matchs contre les isérois. La physionomie du championnat a été respectée. Grenoble ne fera pas parti du carré final pour la première fois depuis 2015. Après 5 participations consécutives et 2 coupes glanées aux dépens d’Angers en 2017 et 2018, les isérois auront le droit à un break, avant d’entamer la dernière ligne droite du championnat. Pour Villeneuve, c’est une seconde participation consécutive et l’opportunité de défendre leur titre remporté haut la main, l’an dernier contre les Diables de Rethel.
  • En Normandie, les Conquérants sont parvenus à battre sans difficultés les Griffons de Besançon. Ces derniers qualifiés pour les Playoffs N1, n’ont malheureusement pas tenu contre des caennais, qui n’avait qu’une seule et unique envie: retourner à Carpentier pour une deuxième fois. C’est chose faite en disposant des Griffons sur le score de 9-1.
  • Sur la côte Ouest, les Rollerbugs de Saint-Médard avaient l’espoir de faire la passe de deux avec les filles et les hommes. Malheureusement pour eux, Garges s’est invité en montrant un visage motivé et victorieux en allant s’imposer sur le score de 7 à 1. Les Tigres de Garges, champion 2018 et actuel champion d’Europe, auront le droit de vivre leur 4e Carpentier de leur histoire après 2015, 2016 et 2017.

 

En attendant le dernier tirage au sort, qui déterminera les demi-finales de la Coupe de France 2020, 20e édition, on vous invite à revoir la vidéo des 20 ans !

 

Un vent d’espoir à Paris !

Les Corsaires sont allés gagner une victoire clé contre Garges à domicile devant leur public. Une victoire qui permet au collectif parisien de revenir à 1 point d’Epernay.

La saison 2019/2020 est de loin la plus décevante que le club parisien ait connu. Après avoir trusté le haut du milieu de tableau de 2012 à 2014, le club a connu une lente descente de 2015 à 2018, avant un regain de forme l’an dernier, avec l’addition des frères Cabalin et de Hugo Vitou.

Si Hugo Vitou est resté et a pris les reines de cette équipe, la saison a pour le moment était une suite de déception à l’image d’un mercato faible en comparaison aux concurrents.

Avec une seule victoire contre Angers, lanterne rouge cette année, la victoire arrive à point nommer pour finir la saison sur une note positive.

« Paris n’est pas encore fini…, nous dit Hugo, il nous reste encore quelques matchs, et on est à 1 seul point d’Epernay. Il nous fallait un déclic, et je pense que la lourde défaite à Rethel, nous a aidés. Depuis, les entraînements sont de mieux en mieux. »

Blessé pendant 3 semaines, l’international français a du être contraint de renoncer au stage EDF à Voiron de décembre. Pour autant, il n’a pas abandonné son équipe.

« Je ne les ai pas laissés. J’étais là aux entraînements et aux matchs. Les gars se sont donnés à fond pendant ma convalescence. Je sens que l’équipe est différente. »

 

Si le match a été compliqué et légèrement haché, les parisiens sortent victorieux d’un match complet. En encaissant seulement 2 buts, c’est la première fois qu’ils réalisent un tel fait depuis novembre 2018. Que ce soit défensif ou un Barbé au meilleur de sa forme, tous les joueurs ont montré leur meilleur visage et prouve que Paris n’est pas si perdu que ça…

« Que ce soit la défense ou bien Florian, on a tous bien joué. On a pris la décision de jouer à deux lignes. Florian est resté dans son match et les deux buts qu’il prend sont pour nous, explique Hugo. Le premier arrive en supériorité sur une faute que je commets… Le second, il est masqué… On le met par deux fois dans des situations délicates. Il a fait son game et on est fier de lui. »

C’est bien la 2e victoire de la saison pour Paris. Cette fois-ci, elle vient contre une équipe devant au classement, mais sans doute plus accessible à prendre que les premiers.

« Au-dessus de Garges, on sait que c’est compliqué, donc pour nous, c’était un match qu’on se devait de gagner. Après, à chaque match on vient en pensant à gagner et ce peu importe l’équipe. Tout le monde avait la même optique et on savait qu’on était deux équipes de mêmes profils. On l’a presque pris comme une pizza-cup, l’objectif est d’en mettre plus que l’autre et on a réussi. »

Avec ce petit point d’écart face à Epernay, la fin de saison s’enflamme presque avec à la clé une 8e place synonyme de maintien.  Paris enchaînera 5 matchs avec Epernay dès la 14e journée, le 7 mars. Un match, qui aura bien évidemment des allures de barrage… Les Corsaires continueront avec Villeneuve, Vierzon, Angers et Anglet, alors qu’Epernay sera aussi opposé à Angers, mais aussi Garges…

« L’objectif est le maintien… Le mot barrage a fait son apparition dans le vestiaire, mais il reste encore quelques matchs. On y pense, mais c’est une source de motivation parce qu’on veut l’éviter…, finit par expliquer Hugo. »

Une fin de saison palpitante !

© crédit photo : Black Ghost

Didier Lefebvre, l’adieu à un géant

La Tribune de Yann Maillet

 

La première fois que j’ai rencontré Didier Lefebvre, je l’ai détesté. J’avais en face de moi un personnage désagréable, pas aimable pour un sou et incroyablement froid. À l’époque, il était encore président du comité national de roller hockey et sa (mauvaise) réputation le précédait presque partout en France. Plus tard, mes activités professionnelles dans les médias m’ont amené à le revoir, puis à échanger régulièrement avec lui. Jusqu’au jour où j’accompagnais les Mantas de Montpellier à Rethel dans le cadre d’un match de la Ligue Elite. À cette époque les équipes adverses n’avaient quasiment jamais accès au salon VIP après les rencontres mais ce soir-là, « bon si vous êtes avec Maillet vous pouvez rentrer, mais vous m’cassez pas les couilles, vous buvez un coup et après vous vous barrez les blaireaux ». Du Didier dans le texte…

Depuis lors j’ai toujours eu avec lui une relation sincère et respectueuse. Il nous est même arrivé de nous marrer, comme ce jour en 2012, où après m’être fait attraper aux jumelles par ses anciens collègues de la Brigade de Gendarmerie de Rethel, il m’avait sauvé la mise en un coup de téléphone avant d’ajouter dans un grand éclat de rire « ouais il est pas mal cet endroit pour attraper des cons comme toi, c’est moi qui l’ai trouvé »…

Didier Lefebvre était un géant. Un géant du roller hockey c’est vrai, car il a tant apporté à cette discipline sortie de nulle part en fondant ce club et en l’amenant sur le toit de la France et de l’Europe. Mais il était en fait un géant du sport au sens large car combien de présidents de clubs peuvent se targuer d’afficher le palmarès qui fut le sien, en si peu de temps. Rethel est né, grosso modo, en 1998 et à peine plus de 20 ans plus tard les Diables ont été onze fois champions de France, neuf fois vainqueurs de la Coupe de France et huit fois champions d’Europe. C’est immense, même pour un tout petit sport. « Il a su créer quelque chose de fantastique, confie Jimi Lefranc, actuel capitaine des Diables et pionnier à ses côtés. Il a tout fait de ses mains, pour que nous ayons absolument tout ce dont nous pouvions avoir besoin. Quand on jouait à Rethel on ne s’en rendait pas toujours compte, mais quand on a joué ensuite ailleurs, on voyait la différence. Il y avait Rethel et tous les autres et c’était grâce à lui. »

Pour ceux qui ont eu la chance de le connaître au-delà de ces apparences d’homme rustre et râleur, Didier était un géant, tout court, avec un cœur immense. Il aurait tout donné pour son équipe, pour ses joueurs, ses gamins comme il les appelait. Il était entier en tout, autant dans ses coups de sang que dans son attachement à ceux qu’il appréciait.

« Je me suis engueulé mille fois avec lui, et parfois c’était vraiment chaud, avoue Julien Thomas qui passa près de quinze ans à Rethel. Mais je lui dois tellement… Sans lui ma vie aurait été toute différente. On pouvait le détester c’est vrai. Moi je l’ai vu laisser les Grenoblois poireauter deux heures devant la salle avant de bien vouloir leur ouvrir, il était aussi comme ça… Mais quand on le connaissait un peu, et quand on savait quelle belle personne il était au fond, on ne pouvait que l’aimer. Quand j’ai appris sa disparition, j’ai pleuré comme si j’avais perdu un membre de ma famille proche. »

Comme nous tous, il a bien sûr porté une part d’ombre durant ces vingt années à la tête de Rethel, et ces trois années à la tête du Comité. Il a pris des décisions partisanes qui ont plus ou moins favorisé son club, il l’avait admis en ma présence sans honte ni fierté. Il a systématiquement été contre la Fédération et ses instances après son mandat fédéral et s’est opposé à tout, comme par principe. Il n’a jamais vraiment fait quoi que ce soit pour aider l’équipe nationale lorsque celle-ci faisait appel à lui ou à ses joueurs. Il a été fortement décrié pour faire la part belle aux étrangers plutôt qu’aux joueurs français ou à la formation… Toutes ces choses sont des vérités mais à l’heure de lui dire au-revoir, je préfère garder en tête « Eul’Didier » que j’ai connu et qui, un soir de victoire européenne à Rethel m’avait fait une confidence, sur le terrain même d’André-Chausson : « c’est pas mal ce qu’on a réussi à faire ici nan ? » Il ne se mettait jamais en avant, mais il lui arrivait d’être fier de ce qu’il avait accompli et pour cause.

Didier Lefebvre nous a quittés dans la nuit du 9 au 10 février 2020, à 59 ans, après deux années de lutte contre une maladie qui l’avait physiquement transformé. Le géant était alors devenu fragile et c’était touchant, c’était triste de voir les images de cet homme au crépuscule de sa vie… À la conclusion de ces lignes j’ai une pensée pour Corinne, leurs quatre enfants et neuf petits-enfants. Je leur souhaite au nom de toute la famille du roller hockey de trouver le courage qu’il faut pour aller de l’avant. Mais j’ai aussi une très sincère et très amicale pensée pour tout le club de Rethel, bénévoles comme supporters, vous qui m’avez, avec Didier, toujours si bien accueilli. Et enfin, je pense à Laurent Lexcellent, Thiébault Koch, David Fabrégat, Julien Tarte, Julien et Edouard Clisson, Julien Thomas, Terry et Jimi Lefranc, William Richard, Paul Fayault, Fred Corbeil, Stéphane Lacuisse, Matthieu Bouché, Benjamin Bireloze, Orlando Cudicio, Martin Bradette, Ivan Bock, Alexandre et Maxime Naud, Clément Grégoire, Maxime Colas, Ben Muller, Jordan Lallement, Alan Ludig, Tony Rivoire, Karl Gabillet, Baptiste Boitard, Taylor Kane, Patrik Sebek, Ales Chamrad, JB Del’Ollio, Kamil Skacel, Andy Cripps et tous ceux que j’ai sans doute oublié… Tous ses joueurs, tous ses « gamins ».

Repose en paix Didier

© crédit photo: Black Ghost
© crédit photo: Black Ghost
© crédit photo : Black Ghost
© crédit photo Jérémy Cordier

Léa Dablainville, Nathan Sigmund et Jérémy Lapresa, étoiles de la J13

Une femme en top de la Ligue Elite ! Léa Dablainville, Nathan Sigmund et Jérémy Laprésa sont les étoiles de la Journée 13 !

 

  1. Léa Dablainville: Rare sont les femmes qui se sont imposés en Ligue Elite ! Marina Corbeil, Marion Mousseaux, et maintenant place à Léa Dablainville. La jeune portière rethèloise s’octroie sa première victoire en carrière en encaissant que 4 buts contre les angevins.
  2. Nathan Sigmund: l’américain continue sa dominance dernièrement et inscrit de nouveau 7 points. 14 en seulement 2 matchs. Que ce soit sur la palette ou au fond du filet, tout réussi à Sigmund dernièrement.
  3. Jérémy Laprésa: le duo Lapresa/Moogniat-Duclos fait des miracles en ce moment à Grenoble. Quand ce n’est pas l’un qui marque, c’est l’autre et vice versa. Jérémy marque à 4 reprises sur ce match servit par trois fois par Jolan.
© crédit photo L'UNION

J13 | Soirée pour les domiciles

Ce soir aucune équipe en déplacement n’est allée remporter son match ! Toutes les équipes à domicile ont fait le carton plein !

 

Rethel s’impose avec une seule chose en tête !

Le match a commencé après une émouvante cérémonie et une minute de silence en l’honneur de Didier Lefebvre. Les hommes de Didier n’ont rien laissé et sont allés chercher une victoire hommage pour l’homme qui a tant fait pour eux.

Le pari de la soirée aura été mis sur Léa Dablainville, la jeune seconde de Daniel Brabec, juste âgé de 17 ans, elle engageait son premier match complet en Elite. Pari réussi, puisqu’elle remporte son premier match et n’encaisse que 4 buts contre Angers. Outre le record de la part d’une aussi jeune gardienne, c’est aussi la seconde fois qu’une fille gardienne remporte un match. La première étant Marion Mousseaux, il y a de cela deux ans.

Les Diables n’ont laissé aucune chance et auront marqué à 13 reprises. Le tchèque Marek Loskot est encore une fois, l’homme de la situation contribuant à 7 des buts de son équipe. Une véritable machine à scorer. Son compatriote Natan Vrablik, plus discret réalise son meilleur match de la saison avec 4 assistances.

 

Grenoble déroule face à Anglet

Les grenoblois accueillaient Anglet à Voiron, en raison de la non-disponibilité de la Halle Clemenceau. Et Voiron leur a porté chance, même si le début du match fut en faveur des angloyes. En effet, à la 6e minute, le jeune Ilan Farmer marquait le premier but des Artzak, suivi par Benoit Ladonne 10 minutes plus tard. Moins de 17 minutes de jeu, et c’est bien Anglet qui mène. La première réponse des domiciles viendra à la 21e minute seulement sur un but de Jérémy Lapresa… Le premier de ses quatre de la soirée.

C’est en début de seconde que les Yeti’s égalisent pour ensuite ne plus jamais regarder en arrière. Ce seront 6 buts consécutifs marqués au total pour venir porter le score à 6-2. Un dernier but inscrit par Kevin Chazalon d’Anglet va réduire la marque, mais trop tard pour renverser le score.

 

Les Corsaires s’offrent des Tigres !

Paris renoue avec la victoire ! Il en aura fallu du temps pour les parisiens pour goûter de nouveau cette joie et cette dernière arrive au dépens de leur voisin francilien Garges. Depuis la défaite très dure contre Rethel, les Corsaires se sont regroupés et remotivés. Au lieu de se laisser abattre par cette humiliation, ils se sont mis de nouveau au travail avec pour objectif de mieux finir la saison qu’elle n’a commencé.

Cette victoire signe peut-être le retour de Paris avec Epernay en ligne de mire. Appliqué en défense, Paris n’encaisse que seulement 2 buts, une grande première depuis le 17 novembre 2018 contre Bordeaux pour le compte de la J7 de la saison 2018/2019. Bruno Palma Conceicao inscrit deux buts dont le but vainqueur.

 

Villeneuve fait la passe de deux contre Vierzon

Pas de difficulté criante pour Villeneuve qui va chercher sa 11e victoire de la saison. Karl Gabillet et les siens creusent l’écart très vite en l’espace de 4 minutes en tout début de rencontre, avec des réalisations de Gabillet, Fiala, Sigmund et Schneider. S’en suit deux buts pour les vierzonnais, mais le mal est déjà fait. Villeneuve en inscrira 5 de plus, alors que les Prédateurs ajouteront juste deux autres buts contre Josef Karlik.

Nathan Sigmund finit de nouveau meilleur pointeur pour les Fous du Bitume avec 7 points !

 

Caen continue son bout de chemin

Les Bombardiers sont à ne jamais prendre à la légère et les Conquérants l’auront bien compris en contrôlant le match dès le début. Premier à marquer, Caen voit Epernay égaliser dans la foulée, avant d’inscrire 5 buts sans réponse de la part des champenois.

Caen enchaîne sa 8e victoire consécutive avec la Coupe de France. Très bon pour le moral pour ces Conquérants, seul à la quatrième place du championnat.

Epernay réalise sans le vouloir la mauvaise opération du week-end. En perdant ce soir, et en voyant Paris gagner contre Garges, voit les Corsaires revenir à un petit point. La compétition pour cette dernière place de playoffs va faire rage dans les prochains matchs.

 

Les résultats du week-end:

Le point sur le classement:

PosÉquipePTSMJGFGADiff
1RETHEL40141243688
2VILLENEUVE3614893653
3GRENOBLE3514934944
4CAEN3214654916
5VIERZON191469672
6ANGLET19146063-3
7GARGES13145977-18
8EPERNAY10144591-46
9PARIS 136143094-64
10ANGERS01435107-72