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Karl Gabillet, un vrai faux retour en Equipe de France

À la suite des Roller Games de 2019 à Barcelone, le capitaine de l’Equipe de France Karl Gabillet annonçait son envie de mettre une pause, voir prendre sa retraite internationale.

Avec 142 sélections en équipe nationale (dont 20 en tant que capitaine), son souhait était de faire passer sa famille en premier. Avec 72 matchs en championnat du monde pour 70 points inscrits (38 buts, 32 assistances), Karlito reste l’un des joueurs les plus prolifiques de sa génération et de l’histoire du roller hockey français.

Après une année ô combien particulière sur le plan humain et sportif avec l’annulation des mondiaux 2020 en Colombie, et l’arrêt complet de la saison 2019/2020 en raison de la pandémie, la saison 2020/2021 avait l’air de bien partir jusqu’au confinement épisode 2.

Malgré ce second confinement, les Equipes de France ont pu bénéficier de leurs différents stages en vu des prochaines échéances mondiales. À la surprise générale, dans l’annonce du 24 novembre de la FFRS, on constate avec plaisir le nom de Gabillet dans les convoqués. Mais est-ce un retour d’une fois ou un vrai retour?

On est allé interroger l’intéressé pour savoir ce qui se cache derrière cette convocation surprise…

1. Pourquoi revenir?

Je reviens, car j’en ai tout simplement envie et que le hockey me manque.

 

2. Qu’est-ce qui a changé depuis ta décision à Barcelone?

Beaucoup de choses ont changé depuis Barcelone. J’avais arrêté l’équipe de France pour profiter de ma famille et qu’elle profite aussi de moi. 3 mois de confinement sans hockey, ça te permet de profiter à fond. Du coup, suite à ça, nous avons pu en discuter un peu avec ma femme. Et elle m’a dit ok, mais pas jusqu’à 40 ans (rires…).

 

3. Est-ce que certains joueurs comme Romain t’ont contacté pour te faire changer d’avis?

Pépin (Benoît Ladonne) a vraiment essayé de me faire changer d’avis. Il revenait tout juste et moi, j’arrêtais. C’était clairement trop tôt, mais je devais le faire pour ma famille.

4. Est-ce que tu étais resté en lien avec Bernard Séguy et Geoffroy Tijou? Est-ce que Geoffroy a cherché à te faire revenir?

J’avais toujours laissé entendre à Geoff et Bernard que ce n’était pas une décision irréversible, mais que c’était à moi de sacrifier l’équipe de France tant ma femme avait énormément sacrifié pour le hockey. Geoff le savait, et il respectait ce choix même s’il a fallu plusieurs coups de téléphone pour qu’il comprenne bien lol. Geoff est revenu vers moi peu de temps après le premier confinement. Il avait dû sentir le vent venir, car c’est à ce moment-là, que je lui ai annoncé que j’aimerais revenir jouer pour la France.

 

5. Qu’attends-tu de ce retour?

Je n’ai pas vraiment d’attente. Je veux juste rejouer pour mon pays, car je pense que j’en ai encore les moyens physiquement. Je veux prendre du plaisir avec mes amis d’enfance comme Romain Horrut et Benoît Ladonne. Et depuis peu, j’ai envie de former les jeunes, de leur faire part de mon expérience, ce que j’essaye un peu de faire en club avec Mathéo Mahieu et Louis Allo.

 

L’équipe de France est une vraie famille, et même si beaucoup quittent le navire avec le temps, ils restent toujours de très bons amis que tu ne vois qu’en équipe de France. On ne lâche pas une famille comme ça.

 

C’est une bonne nouvelle dans le paysage du roller hockey français. Avec l’année off pour pandémie, son break ne ressemble presque pas à un break…

crédit photos: Claire Tournet & Vanessa Zenobini
© Jérémy Cordier

EDF – Les convoqués

Nouvelle saison, nouvelle convocation !

La liste des convoqués au prochain stage (Voiron – 12 au 16 Novembre) de l’Equipe de France sénior masculine est tombée ce matin. Geoffroy Tijou profite de ce stage pour tester la génération championne du monde 2017 avec pas moins de 8 joueurs de l’équipe junior présente à Nanjing.

GARDIENS

  • Simon DEMARS (Yeti’s Grenoble)
  • Damien LAFOURCADE (Conquérants de Caen)
  • Sébastien PASQUIER (Artzak Anglet)

ARRIÈRES

  • Lucas DISCAZAUX (Artzak Anglet)
  • Théo FAUCHERAND (Conquérants de Caen)
  • Théo FONTANILLE (Conquérants de Caen)
  • Alexandre GABORIAU (Hawks Angers)
  • Valentin GONZALEZ (Conquérants de Caen)
  • Lambert HAMON (Yeti’s Grenoble)
  • Maxime LANGLOIS (Kamikazes Tres Contos – Espagne)
  • Eliott MACHY (Yeti’s Grenoble)

AVANTS

  • Benjamin BELOTTE (Yeti’s Grenoble)
  • Ange BOITARD (Artzak Anglet)
  • Baptiste BOUCHUT (Prédateurs Vierzon)
  • Marius GODANO (Centpatins Rubi – Espagne)
  • Romain HORRUT (Lions Bordeaux)
  • Joan KERKHOVE (Yeti’s Grenoble)
  • Benoît LADONNE (Artzak Anglet)
  • Jolan MOGNIAT-DUCLOS (Yeti’s Grenoble)

 

crédit photo: © Jérémy Cordier | Visuel : Fédération Française de Roller & Skateboard

Un mondial en Bronze !

Clap de fin pour les World Roller Games 2019 !

Alors que les USA remportent le titre de Champion du Monde 2019 haut et fort en battant les champions en titre, la République Tchèque, les français finissent à la troisième place mondiale.

Après une semaine de compétition intense, les français se hissent à la troisième place de ces mondiaux, remportant une 5e médaille consécutive en championnat du monde et une 6e en comptant les World Games de 2017 à Wroclaw, Pologne.

La France entama son mondial contre l’équipe hôte espagnole, en se faisant peur d’entrée de jeu avec un match nul (2-2). Contre la Suisse puis la Colombie, l’équipe se rassurera et confirmera, les amenant vers un quart de final piège contre l’Italie. Avec une qualification automatique en quart, les français avaient gagné deux jours de repos. Jours de repos qui n’auront été qu’ un cadeau empoisonné. En effet, mené 3-1 à la fin de la première période, il aura fallu 30 secondes de prolongation supplémentaire pour aller chercher la victoire.

Cette victoire les propulsera en demi contre l’équipe favorite de ce mondial, les USA. Si le match commença du feu de Dieu en menant par deux fois avec des buts de Mogniat-Duclos et Karl Gabillet, la réalité les rattrapera vite. Cette équipe américaine se montra bien trop forte et la France échouera logiquement sur un score de 7 à 3.

© Vanessa Zenobini

Le rendez-vous pour une médaille de bronze contre le Canada était donné. Dans un match controlé du début jusqu’à la fin, en frustrant les canadiens, la France a prouvé qu’elle faisait partie des meilleurs pays de Roller hockey au monde. Les Bleus l’emportent 5 à 1 après 40 minutes de jeu.

Un match qui souligne officiellement la fin de carrière internationale de Renaud Crignier, après 175 sélections sous le maillot tricolore. L’amiénois dépasse lors de ce mondial, Julien Thomas au nombre de sélections en Equipe de France. Il fini ce mondial avec 2 buts inscrits sur 6 matchs joués.

© Vanessa Zenobini

CLASSEMENT POINTEURS EQUIPE DE FRANCE

Crédits Photos: © Vanessa Zenobini

 

8e place pour la Team France U19

Le Mondial 2019 s’est fini hier pour les U19 et cela sur une 8e place mondiale.

Après avoir très bien démarré en phase de poule contre l’Inde, la Pologne et la Suède, les français sont tombés en quart de finale contre la République Tchèque, qui finissait premier du groupe E.

Modèle de compétition controversé…

Le modèle du championnat du monde 2019, poussait les équipes à aller chercher un goal average favorable. À ce jeu, ce sont les italiens qui se sont fait éliminer alors que la Squadra Azzuri terminait à la 2e place du groupe B. L’autre twist de ce modèle de compétition made in 2019, est que les premiers du groupe D et E devaient s’affronter dès les quarts de finale.

On fait douter les tchèques…

Dans un match accroché, mais à l’avantage des tchèques, les français s’inclinent sur le score de 3 à 1 (le plus petit pour les tchèques, NDLR). Les U19 rencontrent ensuite la Colombie et la Suède pour les matchs de classement ; 2 matchs qui vont se solder par des défaites, respectivement sur le score de 3-1 et 2-1.

8e mondial

La 8e place ne reflète sans doute pas la vraie position mondiale de la France à ce niveau, mais le sentiment d’inachevé reste là.

On notera la prestation de Maxime Caspani, qui finit le mondial avec 13 points en 6 matchs avec 6 buts et 7 assistances.

© Rafael Coutinho – FFRS

EDF – Les convoqués pour Avril

L’Equipe de France repart en stage après le premier de Janvier. Direction Caen du 5 au 9 Avril pour le collectif tricolore avec en prime deux matchs de gala contre une sélection de joueurs étrangers, qu’on vous dévoilera un peu plus tard dans la journée.

Gardiens

  • LAFOURCADE Damien – Caen

  • LABORDE Antony – Anglet

  • DEMARS Simon – Grenoble

Arrières

  • ALBERT Pierre Yves – Angers

  • HAMON Lambert – Grenoble

  • HORRUT Romain – Bordeaux

  • GABORIAU Alexandre – Angers

  • VITOU Hugo – Paris 13

  • FONTANILLE Théo – Caen

  • MACHY Eliott – Grenoble

  • RAGE Antoine – Caen

Avants

  • LADONNE Benoît – Anglet

  • BOUCHUT Baptiste – Caen

  • CRIGNIER Renaud – Amiens

  • GABILLET Karl – Villeneuve

  • MOGNIAT DUCLOS Jolan – Grenoble

  • DESOPPIS Adrien – Angers

  • LANGLOIS Maxime – Garges

 

© Marco Guariglia

© Roberta Strazzabosco

EDF – Les convoqués !

L’Equipe de France repart bientôt à l’entrainement avec les Roller Games 2019 à Barcelone en ligne de mire.

En effet le premier stage de préparation de la saison aura lieu à Voiron du 30 Janvier au 3 Février. On pourra voir de nouveaux visages en stage sénior, avec la présence de Théo Faucherand, qui évolue cette saison avec les Yéti’s Grenoble en Elite (formé à Varces — Champion d’Europe U18 en 2016 et Champion du Monde Junior en 2017). Marius Godano et Sébastien Pasquier, eux aussi participeront à leur premier stage sénior (formé à Tours).

Pour le reste, l’équipe reste inchangée avec le même groupe parti en Italie pour les Mondiaux.

 

Gardiens

  • LAFOURCADE Damien – Caen
  • PASQUIER Sébastien – Tours
  • DEMARS Simon – Grenoble

Arrières

  • ALBERT Pierre Yves – Angers
  • HAMON Lambert – Grenoble
  • HORRUT Romain – Bordeaux
  • GABORIAU Alexandre – Angers
  • VITOU Hugo – Paris 13
  • FONTANILLE Théo – Caen
  • MACHY Eliott – Grenoble
  • FAUCHERAND Théo – Grenoble

Avants

  • BELOT Clément – Caen
  • BOUCHUT Baptiste – Caen
  • CRIGNIER Renaud – Amiens
  • GABILLET Karl – Villeneuve
  • MOGNIAT DUCLOS Jolan – Grenoble
  • GODANO Marius – Tours
  • KERKHOVE Joan – Grenoble
  • LANGLOIS Maxime – Garges

 

© Roberta Strazzabosco

EDF – 2 matchs, 2 victoires

Crédit photo: Claire Tournet

Ce week-end avait lieu les deux premiers matchs de préparation de l’Equipe de France à la Halle des Granges à Caen pour cette année 2018. Le soleil était au rendez-vous à Caen, et il faut le dire, la Halle des Granges s’est transformée en fournaise, qui aura à rude épreuve les joueurs.

Ces deux matchs ont un but simple, permettre de préparer l’EDF contre des joueurs de haut calibre à l’instar, de Martin Fialia (Garges), Shane Fox (Grenoble) ou bien Daniel Brabec (Garges). Ils permettent à Geoffroy Tijou et Bernard Séguy, sélectionneurs de cette Equipe de France, d’observer en condition réelle, les joueurs qu’ils ont choisi à travers les différents stages ayant eu lieu cette année.

Cette saison est assez particulière pour l’Equipe de France. Elle devra pour la première fois de son histoire rentrer en compétition pour défendre un titre, mais aussi parce qu’une partie de l’équipe change avec l’arrivée de nouveaux joueurs et de visages déjà connus.  Après la victoire aux Championnats du Monde à Nanjing cet été, certains cadres ont pris la dure décision d’une retraite internationale sur un titre comme Jérémy Lapresa, Benjamin Tijou, Roman De Préval et Jeff Ladonne. C’était donc plusieurs postes disponibles cette année. Si Hugo Vitou (Garges), Simon Desmars (Grenoble) retrouvent l’Equipe de France Sénior, c’est une grande première pour Joan Kerkhove (Grenoble) , Eliott Machy (Grenoble) et Damien Lafourcade (Caen). Pour ces trois derniers, ce sont leurs premières sélections en EDF.

 

MATCH 1

Des images valent bien mieux que des mots et on vous propose de regarder le match, ou bien les buts inscrits lors de ce match, où l’EDF s’impose sur le score de 6 à 3 avec Damien Lafourcade (Caen) en tant que portier. Les buts ont été inscrits par Baptiste Bouchut (Caen) x2, Karl Gabillet (Garges), Jolan Mogniat-Duclos (Grenoble), Renaud Crignier (Amiens) et Maxime Langlois (Garges).

 

Match 2

Coup d’envoi 13h, ce match a été légèrement plus compliqué pour la France qui se rate en première période et attaque la seconde période sur le score de 4-1 en faveur des AllStars. Grâce à un Romain Horrut (Bordeaux) flamboyant, l’EDF revient dans le match pour forcer une prolongation et l’emporter dans le temps supplémentaire. Cette fois-ci, c’est Simon Desmars qui prend la relève de Damien Lafourcade. Les buts sont inscrits par Romain Horrut x3, Renaud Crignier, Baptiste Bouchut et Joan Kerkhove.

À la rencontre de 4 Champions du Monde Junior

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Alors que l’Équipe de France Senior vient tout juste de devenir championne du Monde pour la première fois de son histoire, les U20 ont réalisé l’exploit pour la 2e fois, 3 ans après le titre de 2014 à Toulouse. Pour l’occasion, on est allé à la rencontre de 4 champions du Monde U20, Joan Kerkhove, Bryan Sautereau, Lucas Discazaux et Marius Godano.

crédit Tulipe Noire

Si les deux premiers sont déjà en Ligue Elite, Lucas vient tout juste d’arriver chez les Conquérants de Caen et jouera sa première saison en Elite cette année. Pour Marius Godano, sans doute le Junior le plus capé de l’histoire de l’Équipe de France, (2 titres de Champion du Monde (2014/2017), 1 fois champion d’Europe (2015) et Vice-champion du monde (2015)), il attend patiemment la prochaine étape dans ses études afin de pouvoir se consacrer tout autant à l’Elite qu’à ses études.

Ces quatre joueurs se suivent depuis maintenant plus de 3 ans et ont rencontré beaucoup de succès qui aujourd’hui se concrétisent en un titre de Champion du Monde acquis avec la manière.

Vous avez été Champion d’Europe  en 2015 et maintenant vous êtes champion du monde, est-ce que vous réalisez l’ampleur de votre succès?

Bryan Sautereau : 1. Oui, on était tous ensemble quand on est devenu champion d’Europe puis revivre cette expérience encore ensemble avec le succès au bout, c’est vraiment fou, mais je ne réalise pas encore ça va venir avec le temps.

Joan Kerkhove: oui, on était déjà ensemble lorsqu’on a été champion d’Europe à Roana en 2015. Partir faire les championnats du monde en Chine avec la même équipe et être champion du monde tous ensemble, c’est quelque chose d’extraordinaire.

Lucas Discazaux: quand j’étais petit, je ne m’imaginais pas champion du monde, et maintenant, je le suis, faire partie de la meilleure équipe du monde, c’est un truc de dingue.

Marius de ton côté tu es sans doute devenu le Junior le plus capé du roller hockey français. Est-ce que tu commences à réaliser l’ampleur de ce succès? Par rapport au groupe 2014, est-ce que tu as senti une différence cette année?

Marius Godano: c’est difficile à réaliser sur le moment, mais aujourd’hui je pense qu’on s’en rend compte, personnellement depuis notre retour, on ne me parle que de ça, on en entend parler sur tous les réseaux sociaux, etc. : on a réussi ce qui est de plus grand dans notre sport !

En 2014, c’était vraiment inattendu, on visait le titre bien entendu, mais personne ne l’avait jamais fait avant nous, c’était quelque chose d’impossible. Cette année, c’était différent, on voulait prendre une revanche sur l’année dernière. Depuis le championnat d’Europe de 2015, on travaillait réellement pour ça.

Pour ma part, j’étais le plus jeune en 2014 et peut être le plus expérimenté cette année donc je ne l’ai pas vécu de la même manière non plus.

Quels étaient vos objectifs en entrant dans la compétition et est-ce que l’or faisait vraiment partie de vos objectifs?

B: c’était un objectif qu’on avait dans un coin de la tête mais, le principal était la médaille et la finale, après la couleur c’est sûr qu’on voulait l’or.

J: nos objectifs de cette année étaient de faire mieux que l’année dernière (5e place aux championnats du monde à Asiago), cette année l’objectif était de ramener une médaille, d’aller le plus loin possible et on l’a fait.

L: l’objectif était d’atteindre le carré final et d’ensuite d’obtenir une médaille. La médaille d’or était celle qui figurait dans nos viseurs et on ne s’est pas trompé de cible.

M: oui cette année on en parlait, on a travaillé pour, et je pense que dans la tête de tous les joueurs c’était l’unique envie. On fait maintenant parti des grandes nations de ce sport en junior avec 3 finales en 4 ans, donc forcément, on se doit de viser le titre de champion du monde. Et puis plus la compétition avance, plus tu prends de la confiance et l’objectif prend encore plus de place.

Joan et Bryan, vous avez tous les deux intégré des équipes de la Ligue Elite. Comment s’est déroulé votre saison et comment est-ce que ça vous a permis de bien préparer les échéances EDF?

B: c’était un début d’année compliqué en Elite puisque j’ai commencé 7e avant et donc un temps de jeux très limité. J’ai travaillé pour avoir ma place dans les 6 avants qui jouaient et ça m’a donc permis de me forger un mental, de travailler dur physiquement, ce qui m’a donc mis en forme pour l’Équipe de France.

J: mes débuts en élite avec Grenoble ont bien commencé. J’étais sur la ligne 2 donc j’avais beaucoup de temps de jeu et je jouais aussi sur le power play. Je pense que de jouer au niveau Elite contre des joueurs de l’équipe de France ou même de nationalité tchèque, américaine, etc. est une bonne préparation tout au long de la saison. Ensuite, avec l’équipe de France, on avait de la préparation physique à faire tous les jours pour être prêts physiquement lors des stages EDF et des championnats du monde.

Lucas, tu viens tout juste d’être annoncé à Caen, qu’est-ce que ça représente pour toi d’intégrer une équipe de la Ligue Elite? Cette arrivée à Caen est aussi due à ton choix de poursuite d’étude. Pendant ta recherche d’école, est-ce qu’intégrer une équipe de la Ligue Elite a eu une influence dans ta prise de décision?

L: la ligue élite est le plus haut niveau français, donc j’ai un peu appréhension, il va falloir être au niveau car tout va plus vite et plus fort. Intégrer la ligue Elite, c’est une fierté personnelle, mais aussi une fierté de la famille.

Au sujet de mon orientation, j’avais le choix entre Bordeaux et Caen, mais mon choix est d’essayer de faire des études de kiné sans passer par PACES, seul le STAPS de Caen le permet et en plus, Caen est un club qui dispose d’une équipe junior capable d’atteindre le niveau élite (en junior) et de nombreuses infrastructures extérieures (kiné, médecin, salle de sport …)

Pour répondre à la question, oui intégrer une équipe Elite a eu une influence sur mon choix d’étude.

Marius, Bryan et Joan ont déjà intégré des équipes Elite, et Lucas arrive cette saison à Caen. Est-ce que la Ligue Elite est pour toi un objectif personnel ? Est-ce que dans tes choix d’études futurs, tu regardes la faisabilité d’intégrer une Elite?

M: c’est toujours un objectif, on est des compétiteurs. Au même titre que Bryan, Joan et Lucas mon envie est d’être au top de mon sport. Bien évidement je regarde, et même si pour l’instant en raison de mes études, je n’ai pas pu bouger, c’est l’objectif dans un an ou deux.

crédit Carlos Perez

Bernard Seguy et Eric Perraudin ont créé un programme qui, aujourd’hui plus que jamais, prouve la valeur du roller hockey français dans le monde. En tant que joueurs qu’est-ce que vous aimeriez leur dire? Et qu’est-ce que vous aimeriez dire aux futures générations qui vous ont vu devenir Champion d’Europe et Champion du Monde?

B: je pense qu’on peut que les remercier de ce qu’ils nous apportent, de ce qu’ils nous font vivre sur le terrain et en dehors aussi car ce sont des personnes qui savent nous mettre au travail, mais quand il faut rigoler avec nous et se détendre, ils sont aussi là, je pense que sans eux on aurait jamais vécu ça.Pour les futurs générations, Il faut travailler dur et vraiment écouter tout ce que les entraîneurs peuvent dire car c’est uniquement pour nous rendre meilleur.

J: je voudrais les remercier personnellement, ils m’ont permis de performer plus précisément, ils demandent plus d’exigences qu’en club ce qui est normal, car on fait des compétitions de haut niveau ! Ils ont des façons de faire et des techniques de jeu différentes de nos coachs habituels en club, ce qui nous permet de voir de nouvelles choses. J’aimerais dire aux plus jeunes qu’il faut toujours travailler, sans relâche même si parfois, c’est dur ! Il faut persister dans ce que tu fais, croire en soi et surtout le plus important prendre du plaisir à jouer.

L: les systèmes de jeu de nos deux entraîneurs sont vraiment pertinents et efficaces, ce sont des entraîneurs qui savent s’adapter aux jeux des autres équipes, ce qui nous permet de remonter la pente lors d’un match difficile. De plus, ils emmènent la bonne ambiance au sein du groupe ce qui fait qu’on est un groupe soudé et au niveau des entraînements, une envie de s’entraîner qu’on ne retrouve pas forcément dans certaines équipes. J’aimerais leur dire merci pour ces semaines de compétition de folies.

Enfin je souhaite les même choses aux générations à venir, et surtout qu’elles se préparent, le niveau du roller hockey dans le monde s’élève notamment avec l’arrivée de nouvelles nations (Suède….) mais ce n’est pas parce que ce sont des grandes nations de la glace qu’il il faut avoir peur d’elles.

M: aujourd’hui, je pense que c’est vraiment leur victoire, ils ont mis des moyens en place pour qu’on soit dans les meilleures conditions, ils nous ont poussé à jouer notre meilleur hockey, à nous battre pour avoir notre place, ils nous ont énormément appris, surtout lors de ce mondial, je pense qu’ils nous ont fait grandir. En ce qui me concerne, c’était ma dernière année junior et j’aimerais les remercier, car même si c’est énormément de travail et de sacrifice, ils m’ont fait vivre sûrement les plus belles expériences de ma vie, et cela n’a pas de prix. Vivre cela avec ces coachs, avec ces coéquipiers, avec cette famille qu’est l’équipe de France sera inoubliable.

Pour les générations suivantes, j’aimerais leur dire que c’est un long travail plein d’abnégation et de sacrifices, qui passent par des déceptions, des hauts et des bas, mais qui, à condition de le faire à fond et de se battre, porte ses fruits tôt ou tard. Ne lâchez pas tout est possible !

Geoffroy Tijou : les Bleus, « un groupe soudé et déterminé »

Emblématique joueur de l’Equipe de France, pilier des Hawks d’Angers dont il est désormais l’entraîneur, Geoffroy Tijou a repris les rênes des Bleus depuis deux saisons. En duo avec Bernard Seguy, il a mené les Bleus sur deux podiums en Argentine et en Italie.

Cette saison, c’est un nouveau challenge qui attend l’Equipe de France puisque les Bleus disputeront les World Games en juillet en Pologne et les Roller Games (les mondiaux) début septembre en Chine. Deux compétitions d’importance où le groupe sera attendu, et un calendrier qui n’est pas forcément facile à gérer : le tacticien des Bleus et des Hawks répond aux questions de LigueElite.fr.

Six stages France prévus cette année

LigueElite : Cette année va être un peu particulière pour les Bleus : les World Games fin juillet, les Roller Games début septembre… comment vous préparez des échéances plus lointaines que d’habitude ?

Geoffroy Tijou : « Oui, c’est une année particulière dans la mesure où les deux compétitions sont programmées sur la période de trêve estivale. Nous avons donc aménagé le planning des stages de préparation pour maintenir les joueurs en forme en juin, juillet et août. Nous essayons également de mettre en place des matchs de préparation contre d’autres nations, dans l’optique de garder du rythme, mais ce n’est pas simple ! »

LigueElite : On connaît déjà la sélection du prochain stage en mars, est-ce tu as déjà une idée de la sélection finale pour les World Games ?

« Nous sommes ravis avec Bernard d’avoir un groupe soudé et déterminé. Cette dynamique est à l’origine des performances de l’Equipe de France. Nous sommes en veille pour que cela se maintienne.

Par ailleurs, les joueurs se doivent d’être performants dans leurs clubs pour bien évoluer au niveau international. Nous suivons leurs efforts et leurs performances chaque semaine. Nous arrivons seulement au deuxième stage sur six prévus cette année. Nous avons encore beaucoup de choses à voir. »

LigueElite : Quel est ton sentiment sur le groupe actuel, qui mêle des piliers du groupe, en intégrant des jeunes et des nouveaux joueurs ?

« Je le répète, le groupe est sain, donc l’intégration des nouveaux est facilitée. La génération des champions du monde junior commence à prendre de la maturité. Ils amènent de la fraîcheur et de l’insouciance. D’anciens hockeyeurs sur glace comme Mickael Gasnier, Romain Horrut ou Pierre-Yves Albert apportent quant à eux leur exigence du haut-niveau et le souci de la performance. »

LigueElite : Quelles sont tes satisfactions sur les premiers stages des Bleus ? Et est-ce que tu vois d’autres choses que tu souhaites travailler, mettre en place ?

« Le premier stage a été très intense, dès les premières minutes. Un des meilleurs stages que j’ai pu voir. En-dehors de quelques évolutions sur les lignes pour les rendre plus performantes, nous avons comme objectif cette année de devenir meilleurs dans les deux slots. »

« Suivre les performances des joueurs »

LigueElite : Coacher Angers sur le championnat Elite te permet aussi de voir les autres formations et les joueurs… cela t’a permis d’avoir un autre regard sur certains joueurs, de mieux voir certains atouts ?

« Effectivement, rester impliqué dans mon club m’est utile pour ma fonction d’entraîneur national. Mais je m’appuie surtout sur les vidéos des matchs mis en ligne pour suivre les performances des joueurs. »

LigueElite : Comment tu gères ces échéances à l’international, et celles d’Angers qui est en tête du championnat Elite ?

« Je bénéficie d’un aménagement de mon temps de travail pour pouvoir entraîner l’Equipe de France. En revanche, je dois assumer ma fonction d’entraîneur du club d’Angers en plus de mon activité professionnelle, mais je suis très bien épaulé par Vincent Charbonneau et William Richard. »

Les Bleus en bronze - Mondial 2016 - photo FFRoller

En mars, un All-Star Game pour les Bleus à Caen

Si les stages de l’Equipe de France sont une occasion pour les Bleus de se confronter aux attentes de leur staff, les tournois et les matchs amicaux sont aussi des rendez-vous très attendus. En mars, pour leur prochain rendez-vous France à Caen, les internationaux français ont rendez-vous avec une sélection de joueurs étrangers. 

Les Bleus en bronze - Mondial 2016 - photo FFRoller

Face aux meilleurs étrangers

Pour ce All-Star game, la sélection étrangère n’est pas encore connue. Mais les Bleus se retrouvent généralement face aux meilleurs joueurs étrangers qui évoluent en Elite ou en Nationale 1 pour la saison en cours. L’année dernière à Grenoble, les Bleus s’étaient trouvés opposés au gardien Slovaque Vladimir Neumann, aux Américains Junior Cadiz, Joey Dolce et Alexander Mac Donald, Ryan Newens, au Suédois Zack Pettersson ou encore  aux Tchèques Jakub Cik et Ondrej Fiedler.

Du 10 au 12 mars, Caen accueillera donc plusieurs entraînements de Bleus. Et sera aussi le haut lieu du roller-hockey de l’hexagone, avec des joueurs talentueux attendus le samedi 11 mars dès 18h30. Les Conquérants de Caen, qui comptent plusieurs de leurs joueurs dans le groupe France (Antoine Rage, Clément Belot et Théo Fontanille), pourront offrir à leur public un rendez-vous d’exception. Ce ne sera pas le seul rendez-vous, puisqu’un deuxième match est prévu le dimanche midi. Un week-end All-Star donc, et un premier test pour les Bleus avant les échéances estivales.

Le site des Conquérants de Caen

Grenoble, 2014 : des images du All-Star game