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Antoine Rage – Retour imminent…

Je n’ai pas joué un match officiel depuis le 13 mai 2018. 281 jours sans un match avec un enjeu dépassant mes simples objectifs personnels. Pourquoi n’ai-je pas joué depuis le 13 mai ? Parce que je me suis blessé, de la façon la plus bizarre qui puisse arriver à un hockeyeur. On était en quart de finale contre Grenoble. La veille, on avait égalisé dans la série en gagnant 1-0 chez nous. Tout est arrivé super vite sur une action des plus banales, je me retrouve avec le bras coincé dans le dos tombant de tout mon poids contre la balustrade.

Verdict : fracture de l’humérus, le nerf radial fortement affecté et donc une paralysie de la main. Dans ma tête je me disais que ça allait guérir vite et que je n’en aurai pas pour très longtemps.

© sport à Caen

Malheureusement la blessure a été plus violente que ce qui était prévu au départ. Avec le nerf atteint, on est passé de 6 mois à 18 mois. D’une façon ou d’une autre, je savais que la saison était finie et que je devais faire une croix sur les championnats du monde à Asiago. J’ai passé l’été et l’automne chez le kiné plutôt que sur un terrain. L’arrêt a eu pourtant un effet positif sur ma vie en me forçant à adopter un rythme de vie différent. Cela m’a permis de prendre conscience que celui que j’avais auparavant n’était pas tenable et ne me satisfaisait pas du tout. Ça a été un automne difficile et une remise en question sur moi-même, mais pour le meilleur j’en suis sûr.

 

« Le fait d’avoir des kinés qui soient aussi des amis m’a bien aidé à rester motivé… »

 

Pour être honnête, la rééducation a été un challenge. Avec un bon travail quotidien avec mes kinés, dont Théo Fontanille, on est parvenu à faire du bon travail. Finalement « seulement » 10 mois, bien que mon coude reste encore un peu instable. Malgré tout, ça reste un processus long et assez imprévisible. Chaque étape fait ressortir une nouvelle faiblesse. Le fait d’avoir des kinés qui soient aussi des amis m’a bien aidé à rester motivé. J’ai toujours été appliqué, assidu et impliqué en tant que joueur, et je pense que ce sont des qualités qui m’ont permis de faire face à cette blessure. J’ai pu reprendre la course à pied dès août, mais tout ce qui a trait au hockey, comme la musculation, le shoot et le patinage, j’ai dû attendre janvier. J’ai passé le mois à m’entraîner tout seul, histoire de reprendre mes marques, de retrouver mes sensations sans la pression de l’opposition. J’ai pris mon temps pour revenir afin d’éviter l’erreur d’un retour précipité. J’ai repris l’entraînement progressivement avec la réserve début février et depuis quelque temps je parviens enfin à faire des entraînements complets avec le groupe Elite. Bon, je n’arrive pas à tout faire pour autant. Certains mouvements restent encore compliqués à réaliser. Mon nerf n’est pas tout à fait remis et ne le sera pas tout de suite.

© sports à Caen

 

Ce week-end sera un bon test. Je joue avec la Nationale 2. J’espère que l’appréhension des chocs sera levée d’ici là car l’entraînement c’est une chose, mais le match ça en est encore une autre dans l’engagement. Le but est de me sentir prêt afin de jouer le quart de finale de Coupe de France contre Grenoble chez eux. Je veux pouvoir apporter un peu de fraîcheur au groupe, à défaut d’être au niveau que je souhaite. Même si j’ai fait le choix de m’écarter du groupe jusqu’à Noël, ce n’est pas pour autant que je ne les ai pas suivis. Concernant l’équipe de Caen c’est décevant car nous ne sommes pas à notre place (6e). Depuis notre montée il y a 3 ans, nous avons du mal à construire une équipe qui puisse performer à la hauteur de nos qualités individuelles. Pourtant en dehors du terrain, on vit très bien tous ensembles et c’est d’autant plus frustrant.

 

« Valentin est individuellement très complet et réussit un très bon début de saison. »

 

Après il n’y a pas que du noir et c’est maintenant que la vraie saison commence avec la Coupe de France et les playoffs.  Il y a aussi des bonnes surprises comme Valentin (Gonzales). Sur le match de ma blessure il marque et depuis il est vraiment performant. Individuellement il est très complet et réussit un très bon début de saison pour un si jeune joueur (2000). Si je devais me comparer à lui je dirais qu’il a bien plus de qualité que moi au même âge. J’espère tout de même l’aider à passer des caps notamment dans ses choix et l’impact qu’il doit avoir sur ses partenaires de ligne. C’est un super garçon qui est très apprécié de l’équipe et qui joue déjà un rôle majeur dans ses performances.

© Marco Guariglia

 

Ça va faire du bien de retrouver le groupe. Même si je ne me mets pas de pression, je me retrouve quand même avec une échéance qui est le stage EDF à Caen, début avril. Ne serait-ce que sur un plan personnel, l’appel de Geoffroy Tijou, puis les retours positifs de mes coéquipiers m’ont fait beaucoup de bien. L’objectif est clairement de faire partie de l’aventure Roller Games. Ce sera la suite de notre titre en 2017. Je veux vraiment en être et je refuse d’être simple spectateur. L’an dernier devait être une année de transition, et finalement l’équipe s’en est très bien sortie. L’expérience acquise et la concurrence qui se mettent en place, devraient permettre à l’équipe d’être encore meilleure cette année.

Enormément de choses à vivre jusqu’à mi-juillet puis on fera les comptes !

Daniel Brabec, Thank you Garges

I have spent the last five years of my life in France. I remember coming here like if it was yesterday. 

Why France? Why Garges?

Like every young Czech ice hockey goaltender, I have played the game fantasizing of becoming the next Dominik Hasek. After several seasons in different part of Czech Republic and some experiences of roller hockeylike in Spain and in the World Championships, my career took a U-turn that I was not expecting…

In 2013-2014, after finishing my ice hockey season with the HC PelhrimovI found myself stock in a situation I did not want to be. I had no reel possibilities to play the game in the upper leagues and there was lot of concurrence. I could have tried a couple more years, but the truth is my breakthrough never happened. I was not part of any Extraliga’s team prospect pools, and I had no support from any team in the upper echelons. Only my dad was sponsoring my dream. He helped as much as he could while it was possible. Thanks to him I was able to live comfortably and focus only on my hockey. But I had no desire to go on this way. I did not want to wake up at 35, playing for the same team in the same beer league with a job that I hate. 

At that timeI already had a name in roller hockey. So I decided to try it out to see what was out there. We were in August 2014, I just came home from Toulouse, France, and the 2014 FIRS World Championship. I realize now how late it was to try find a spot in August, and I know I got lucky on this one. My year in Spain was pretty awesome, but I wanted to test out something that looked better and where the level was higher. I knew that the French Ligue Elite was considered the best league in Europe and in the World, so this is where I tried to land. I contacted five teams, and the 5 of them, rejected me… Rethel included

Black Ghost

A little bit stressed, I contacted the FMT media group to see if they could help out. We got to know each other at the Worlds in Toulouse during the summer. After a couple of days, they came back to me and presented me for this team that won the N1 championship (the second tier in France) and won their ticket to the Ligue Elite. They needed a new goaltender and after some phone talks and text messaging with Erwann Rousseau (a goaltender in Garges), I had an offer that I decided to accept. 

August 2014, I was officially a Tigres de Garges and I was about to play my first season in France.

It is quite fantastic how things pan out time to time, because I was announcing the news to one my Czech buddy, when he told me that he, too, was about to play in France… Inevitably, I was thinking to myself, what about playing together? So once again, we found ourselves in discussions with Erwann and the team, and not long after we were officially teammates. You know that I am talking about Martin Fiala ! It was not over yet. Both of us started to talk to David Sem, and we managed to convince him to come in France to play with us. In just a couple of days, we made Garges, this new Elite team so much stronger. 

The energy in the locker room was unbelievable. Everything was working and I knew deep down that this year was about to be special. 
And it was. This first year was so special for so many reasons. Most of the players we had on the team, initially came from N3, which is the 4th tier in France. The guys managed to improve and raise their level of play and competitiveness year after year to go all the way to the Ligue Elite. Now that I know pretty well the world of French roller hockey, I know how tough it is to accomplish such rise. And to be honest, one of the first thing that awe-struck me, coming in France was that the guys were only training twice a week At leastGarges put us in ideal conditions. We had everything we needed to train as much as we wanted to.
The team, Martin, David and I, were like kids discovering our new toy. Three new foreign players, Baptiste Bouchut came in as well… The excitation was all over the place.
For us, it was our first year, but we were not there just to be acting parts. We wanted to be among the main actors. We wanted to win something. When I think about it, this energy carried us the entire season. We finished second in the standings in our first year, which was definitely an accomplishment, but the best was that we managed to beat Rethel; it was the climax of the season. We were the first team to beat Rethel in two years. We were proudwe knew we did something great, something huge. Our season was not just a fluke. 
Unfortunately, our season ended in the Playoffs semi-finals. We lost against Angers for pretty much nothing. Anyway, our season was very successful, and we all kept nice memories of it. 

Sami Oueslati

Let’s jump to my second season. After the first seasonwe knew we had everything to win. We could go all the way. However, nothing came as we wanted and my second season was a disappointment for me and my teammates. We lost in the quarterfinals against a good Paris XIII team. As I remember it, we played Paris at least four times this year and we won pretty much everyone of them without any hurdles. But this time we lost. The most important game we managed to lost. I don’t want to give any kind of excuses but the week before I had kind of injured Martin at practice and then the day after I had gotten sick I came into the game not feeling great, and I got scored on six times. One of the worst games ever. We lost and I was not happyI did not feel great about it and the season in general. I knew we had the team to go far, but we did not. 

Paris surprised everyone, and they lost in three games against Rethel, which was definitely not expected, so good on them, great job. 

 

Next season, 2016-2017, my third season in France. To be honest it was a pretty good one despite winning nothing. Julien Thomas (one of the best D out there) signed with Garges from Rethel ; Adam Pribyl, another young Czech came in as well and Maxime Langlois finally reached his full potential and for me Max is clearly the best French player right now. We played the European League, and we lost in the Final against Rethel. We went all the way to our first Ligue Elite finals, and we lost again against Rethel. Okwe lost, but we lost in finals. We were happy with our journey. We were proud. Deep down we knew there was only one more step, only one team to beat and to beat that team we knew we had to play the perfect game to win this cup we wanted so bad. There were no more excuses now, the experiencewe had it. Two finals lost against Rethel, it was out of question to lose a third one. Third time’s a charm.

 

VH Shots

June 2018… That’s it. I am a Ligue Elite champion. I have won the pinnacle of French and European roller hockey. We beat Rethel. We are finally crowned. 4 years to get there. As many years it took Garges to climb the French roller hockey ladder all the way to the Ligue Elite. 

But let’s jump back to the beginning of the season. One of the first big news was that after Julien Thomas, Karl Gabillet decided to try his luck with Garges and his buddy Julien. Karl was one of the top players in France. Best scorer, two years in a row with Rethel. Max (Langlois) and Karl were used to play together in the French national team. With this addition we knew we had the teamwe had all the pieces in place to get the job done. 

We did it! It was really important for us and especially for Hervé Langlois. Hervé is the father of Maxime and Guillaume and is the president of the Tigres de Garges. He is the one who gave me a chance to realize some of my dreams. He is the one, who made it happen for Martin and me. We wanted this cup so bad for him. We wanted to make him proud, and we were not alone. Julien, Karl, the Sorres’ brothers, Max, Guillaume, we all did it for him. To see the tears in his eyes when he lifted the cup was magic, it was a blessing

Why Rethel?

To be honest, at the end of the seasonI was very tired. If you count the 2017 Roller Games in Nanjing, I had completed two entire seasons playing in eight major competitions without a break. I was tired as hell and the inevitable happened. I got injured. The first serious injury of my career. I found myself in a standstill waiting for surgery, but nothing came. For some unknown reasons, everything became complicated for me to get the surgery I needed. I had to cancel my plans and got forfeit for the 2018 Sparta Cup as well as the 2018 World Championship. I flew back to Czech Republic to receive the appropriate surgery and treatment and it pushed everything away, my rehab and therefore the beginning of the season. I felt so much alone and abandoned at that time
Talks about my contract extension had happened with Garges prior to the finals. I wanted to stay. I was ready to stay for less. But at the same time, I knew that Rethel was waiting on me. The first time that Rethel came with an offerI pretty much said no right away. But they kept trying and asking for me. My injury speed up the whole process. Garges is a nice and family-driven team, but not professional enough to handle correctly the injury I got. I had been in France for 4 years and when they were supposed to work on my insurances and documentsI had to wait a week and another week and another week again. I have lost my World Championship with my country because of this. MoreoverI knew that it was about to be complicated for them to resign everyone of us. When Rethel came back, it was impossible to say no to their offer and I signed it

Writenow Falun

TodayI am a Diable (a Devil), but I don’t forget the years spent in Garges. Hervé is one of the nicest people that I have met in France and in my life in general. It was an honor to play for him and to win the championship for him. He was like a second dad to me. I will always be there for him. He and his family were amazing to Martin and me. They helped us so much, taught us the French way of life and the language. I am thankful to Guillaume especially, who had to handle some of the troubles we had with Martin. I want to thank my teammates in Garges. You are a great team. I want to thank my fans who have been there at every game. Today some of you are among my friends and I deeply care about you. 

Now it is time for me to turn the page and look forward to the next seasons in Rethel, where I have found a second family.

 

Thank you the Langlois, Thank you Hervé… Thank you Garges

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Daniel Brabec #41

Daniel Brabec: Merci Garges

Maintenant 5 ans que je suis en France. Je me souviens de mon arrivée comme si c’était hier…

Pourquoi la France ?  Pourquoi Garges ?

Comme tout jeune tchèque, j’ai fait mes classes dans le hockey sur glace en idolâtrant le Jaromir Jagr des gardiens tchèques, Dominik Hasek. Après plusieurs saisons jeunesses aux quatre coins de la République Tchèque, et quelques expériences en Roller Hockey, notamment en Espagne et aux mondiaux, ma carrière a presque pris un virage à 180°.
En 2013-2014, après avoir fini ma saison avec le HC Pelhrimov, je me suis retrouvé dans une impasse avec aucune réelle opportunité de jouer dans les catégories au-dessus. Je ne faisais pas parti des espoirs des grandes équipes de la ExtraLiga et la concurrence était féroce. En plus, j’étais sans soutien financier quel qu’il soit. Seul mon père finançait mon rêve. Il m’a aidé comme il pouvait en me permettant de vivre convenablement en parallèle du hockey. La réalité était plutôt simple. Il était hors de question pour moi de continuer ainsi. J’avais trop peur de me réveiller à 35 ans avec un job pour lequel je n’avais aucun intérêt et jouer pour la même équipe et la même beer league et me dire: « J’ai raté ma vie ».

À cette époque, mon nom circulait déjà dans le monde du Roller hockey et avec aucune réelle opportunité en glace, j’ai pris le pari de tenter ma chance en roller. On est en août 2014. Je rentrais à peine de France et des Mondiaux à Toulouse.
Aujourd’hui, je me rends compte qu’août, c’est quand même très tard pour tenter de trouver un spot dans une équipe… J’ai quand même eu de la chance lol. Mon expérience espagnole était plutôt cool, mais je voulais tenter un niveau au-dessus et je savais très bien que seule la Ligue Elite proposait un niveau supérieur. Du coup, j’ai contacté 5 équipes et heureusement les 5 m’ont refusé, Rethel inclus…

Black Ghost

Un peu stressé, j’ai contacté la FMT avec qui je m’étais lié d’amitié à Toulouse. Ils ont essayé de m’aider comme il pouvait et puis après quelques jours, ils sont revenus vers moi en me parlant d’une équipe qui avait remporté le championnat N1 et qui du coup monté en Elite. L’équipe avait besoin d’un gardien et après plusieurs discussions au téléphone avec Erwann Rousseau, j’avais une offre quelques jours après. Le contrat était signé dans la foulée.

Août 2014, je suis officiellement un Tigre de Garges, et je m’apprêtais à vivre ma première saison en France.

Le hasard fait bien les choses, il paraît. Alors que j’annonce la nouvelle à un de mes amis, il m’annonce que lui aussi a prévu de jouer en France. Forcément, je me dis: « pourquoi pas jouer ensemble ? » L’idée gamberge et deux, trois discussions plus tard avec Erwann et les Tigres, et ce même ami devient officiellement mon coéquipier. Je parle bien sûr de Martin (Fiala). À nous deux, on a réussi à convaincre David Sem de venir et en très peu de temps, on a réussi à rendre cette nouvelle équipe Elite encore plus forte.

L’énergie dans le vestiaire était hallucinante, tout se passait bien et je savais que ça allait être une année spéciale.

Cette saison a été tellement dingue et ça pour tellement de raisons différentes ! La plupart des joueurs venaient de la N3 à la base. Les gars ont réussi d’année en année à élever leur jeu et leur niveau pour arriver jusqu’en Elite, ce qui m’avait plutôt impressionné à l’époque. Maintenant que je connais mieux l’univers du Roller Hockey français, je me rends compte à quel point c’est dur de réaliser une ascension de ce genre. Je dois dire que j’ai été assez surpris quand j’ai vu que les français s’entraînaient que deux fois par semaine. Heureusement, Garges nous a mis, Martin et moi, dans des conditions idéales. On avait de quoi faire et le temps pour s’entraîner à notre envie.

L’équipe était surexcitée, on était tous comme des gamins qui découvraient notre nouveau jouet. 3 nouveaux étrangers, l’arrivée de Baptiste Bouchut L’excitation était palpable.

Pour nous, c’était notre première année et on ne voulait pas faire juste de la figuration, on voulait aller décrocher quelque chose, on voulait réussir notre saison. Quand j’y repense, c’est cette énergie qui nous a portés tout au long de la saison. On finit deuxième dès notre première année. On s’est même permis de battre Rethel. C’était le climax de la saison ! Le pompon sur la Garonne ! On était les premiers à faire tomber Rethel en presque deux ans… La fierté était là, on avait réussi notre exploit ! On avait clairement réussi notre saison.

Malheureusement, les Playoffs ont eu un goût amer. On perd en demi-finale contre Angers pour pas-grand-chose.

Malgré tout, notre saison était excellente et on en a tous gardé des étoiles plein la tête…

Bulldog’s Factory

Fast forward à la deuxième saison, on avait l’envie d’aller tout gagner. On savait qu’on pouvait le faire et qu’on avait l’équipe pour le faire. Pourtant, ma deuxième saison a été un échec, autant pour moi que pour l’équipe. On perd en quart de finale contre Paris XIII. Je crois qu’on joue à peu près 4 matchs contre eux cette saison et on les gagne tous sans trop de difficulté, et là le match le plus important, on se trompe de match et on perd. Sans vouloir donner des excuses, la semaine d’avant je blesse Martin à l’entraînement et le jour d’après je tombe malade. 6 buts encaissés… Je n’étais pas fier de moi, vous pouvez me croire.

Bon après, Paris va jusqu’en finale et surtout, décroche un match trois. Leur place en finale, ils la méritaient !

2016-2017, ma troisième saison en France. Cette troisième saison fut plutôt un succès. Julien Thomas (l’un de mes meilleurs défenseurs) arrive de Rethel, Adam Pribyl arrive lui aussi pour jouer sa première saison en France. Maxime (Langlois) va jusqu’au bout de son potentiel et pour moi, il est clairement le meilleur joueur français. On joue la European League et on perd en finale contre Rethel. On va enfin en Finale de la Ligue Elite et on perd… Bon, ok, on perd, mais on perd en finale. On était quand même content de notre parcours. On en était fier. On savait très bien qu’il n’y avait plus qu’une marche, plus qu’une équipe à battre. On savait au fond qu’il nous fallait le match parfait pour remporter ce titre qu’on convoitait tant. L’expérience était là… 2 finales perdues contre Rethel. Il était hors de question d’en perdre une troisième…

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VH Shots

Juin 2018… Je suis Champion de la Ligue Elite. On a battu Rethel, enfin ! On est sacré Champion. Il nous aura fallu 4 saisons. Autant de saisons que l’ascension de Garges en Elite.

À l’intersaison, on a appris l’arrivée de Karl Gabillet dans notre équipe. Après Julien, c’était le deuxième joueur de Rethel à faire le saut. Maxime et lui se connaissaient déjà bien avec l’Équipe de France. Pareil, on savait qu’on pouvait gagner, on avait tous les éléments pour aller au bout de cette saison et on a réussi à le faire.

Cette coupe, ce championnat, on le voulait pour Hervé. Tout le monde s’est battu pour ce championnat. On voulait rendre fier Hervé. Il nous a donné notre chance à Martin et moi, et on l’a fait pour lui. On n’était pas les seuls. Julien, Karl, les Sorres, et ses enfants, Guillaume et Max. Voir ses larmes quand il a eu la coupe dans les mains, c’était magique…

Pourquoi Rethel ?

Personnellement, à la fin de cette saison, je me suis senti profondément fatigué. Avec les Roller Games à Nanjing, je venais de boucler deux calendriers entiers avec 7 compétitions majeures sans jamais prendre le temps de faire une pause. J’étais rincé. Et ce qui devait arriver, arriva. Blessure… La première sérieuse de ma carrière. Immobilisé pendant des semaines, j’ai dû faire une croix sur la Sparta 2018 et surtout, j’ai été contraint d’être forfait pour les Mondiaux 2018. Il fallait que je me fasse opérer et pour je ne sais trop quelle raison, tout a eu l’air de se compliquer… Il a fallu que je retourne en République Tchèque pour me faire opérer. Ça a tout repoussé et j’ai vu le début de saison s’éloigner de plus en plus. Je me suis senti un peu abandonner à ce moment-là… 

Avec Garges, on avait entamé les discussions de prolongation un peu avant la finale. Je voulais rester, j’étais prêt à rester pour moins. De l’autre côté, j’avais Rethel qui me faisait du pied. La première offre de Rethel, je l’ai refusé pour être honnête. On n’avait encore rien discuté avec Garges à ce moment-là. Ma blessure a un peu tout précipité. Garges est une équipe familiale, mais pas suffisamment professionnelle pour avoir les capacités et l’expérience de gérer ce qui m’est arrivé. En plus de ça, je savais plus ou moins que ça allait être compliqué pour Garges de nous garder tous et à un moment donné, Rethel est revenu à la charge. Cette fois-ci, je n’avais plus de raisons de refuser. J’ai accepté leur offre… 

Writenow Falun

Aujourd’hui, je suis un Diable, mais je n’oublie pas mes années passées à Garges. Hervé est l’une des plus belles personnes que j’ai rencontrées en France et dans ma vie. C’était un honneur de jouer pour lui et de remporter le titre pour lui. Il a eu un rôle de père pour moi, il a été mon papa à Garges. Je serai toujours là pour lui. Lui et sa famille, on était incroyable. Ils m’ont tellement aidé lorsque je suis arrivé en France. L’apprentissage de la langue, les coutumes françaises, tous ça, c’est grâce à eux. Je remercie aussi Guillaume qui nous a bien aidés au début. Je crois qu’on lui en a fait baver parfois avec Martin. Je veux remercier tous mes coéquipiers là-bas. Vous êtes un beau collectif, une belle équipe. Je veux remercier les fans, qui ont été présents à tous les matchs. Aujourd’hui certains d’entre vous, êtes mes amis et je tiens à vous. 

Maintenant, je me tourne vers mes prochaines saisons à Rethel, où j’y ai trouvé une deuxième famille et les gens y sont aussi parfaits et accueillants que vous.

Merci les Langlois, Merci Hervé… Merci Garges

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Daniel Brabec #41

3 questions avec… Charles-Edouard Dammann

Après Paris, on s’arrête à Grenoble pour rencontrer Charles-Edouard Dammann ! Champion de France N1 en 2013 avec Aubagne, Charles-Edouard n’a pas quitté l’Elite depuis, partageant les saisons suivantes entre Grenoble et son club d’origine Aubagne. Aujourd’hui Yeti’s, Charles-Edouard partage son temps entre joueur et entraîneur pour les Yéti’s Grenoble.

 

Tout au long de ta carrière tu as fait pas mal de va-et-vient entre Aubagne, ton club d’origine, et Grenoble, est-ce que tu peux nous parler de tes meilleures années à Aubagne et de tes années Elite à Grenoble ?

C.D: C’est vrai que j’ai fait des « aller-retour » entre Aubagne et Grenoble ces dernières années, mais à chaque fois pour des raisons différentes. Mon premier départ d’Aubagne a eu lieu, car j’en avais besoin pour découvrir autre chose dans le roller hockey à haut niveau, une autre culture, une autre manière de s’entraîner et goûter au haut niveau de mon sport, mais aussi également, car j’avais besoin de changement dans mon quotidien qui devenait un peu routinier. Cette première année fut excellente humainement, le sportif fut un peu plus compliqué vers la fin, ne faisant pas les efforts nécessaires, je ne jouais quasiment pas. 
Après, je suis retourné à Aubagne pour mes études, en grande partie pour être dans un cadre que je connaissais afin d’avoir ma licence tranquillement. Dans tous les cas, je serai revenu à Aubagne pour être auprès de ma Maman qui était malade. Cette année fut horrible sportivement (1 victoire) et également humainement dû à des soucis personnels. Désormais, à Grenoble, j’ai tout ce qu’il me faut pour m’épanouir humainement et sportivement pour être heureux. 

Mon meilleur souvenir avec Aubagne est clairement le titre de champion de France N1 en 2013 avec l’accession en élite ! C’était une saison tellement magique avec un groupe soudé et des play-offs exceptionnels jusqu’à la victoire à Toulouse ! On était même allé à Carpentier cette année-là ! C’était une saison dingue ! 

Le championnat Élite est vraiment d’un excellent niveau, chaque année en hausse avec l’arrivée de nouveaux joueurs étrangers, mais aussi les joueurs français obligés de hausser leurs niveaux de jeu pour concurrencer les étrangers. C’est une source de motivation énorme de jouer en Élite ! 

Malgré aucune convocation en Équipe de France, tu as une expérience internationale très riche ! 

C.DChaque année, j’essaye de faire le plus de tournois possibles. Que ce soit en France ou à l’étranger. On peut jouer avec des amis de différents horizons et c’est sympa. Cela fait 4 ans d’affilée que je participe à la Sparta Cup en Espagne, le niveau est vraiment bon et cela permet de jouer en totale décontraction avec les amis et de profiter à fond. J’ai aussi fait NARCH il y a 2 ans à Toronto, c’est une expérience énorme, pouvoir voir une autre culture, un autre style de jeu, c’est vraiment plaisant. J’ai aussi fait des tournois en Allemagne et en Italie, à chaque fois, c’est des expériences différentes, que ce soit humainement ou sportivement à chaque fois donc ça reste super positif ! Et puis j’adore voyager donc pouvoir allier deux passions, c’est parfait !

Concernant l’EDF, je n’ai jamais été convoqué pour un stage que ce soit en jeunesse ou en senior, juste une fois en aide l’année dernière sur une journée à Voiron. C’était très sympa, c’est différent de voir des joueurs que l’on côtoie pendant l’année en adversaire dans un autre cadre, de voir comment ils travaillent aux entraînements et voir leur approche du haut niveau. C’était très plaisant et enrichissant.

Quand tu n’es pas joueur, on te voit souvent arborer la casquette de coach, qu’est-ce qui te plaît là-dedans ?

C.D: Depuis tout petit au club d’Aubagne, j’aime beaucoup encadrer des stages ou même des entraînements. Un jour, ma mère a vu que je prenais du plaisir à faire ça et elle m’a conseillé d’essayer de faire des entraînements puis après de coacher une équipe. J’ai donc essayé avec Aubagne puis ici à Grenoble avec les cadets.

Je joue depuis presque 15 ans au roller hockey, je pense avoir beaucoup d’expérience à transmettre aux jeunes ! Que ce soit aux entraînements et en match !
C’est une sensation différente, tu as une influence sur le jeu sans jouer. J’essaye de faire attention à chaque petit détail dans un match pour permettre à mes joueurs d’être dans des conditions optimales quand ils rentrent. De pouvoir partager ces moments avec des jeunes qui te font confiance et qui croient en tes choix, c’est une énorme satisfaction personnelle. Je ne pense pas être le plus strict des entraîneurs, mais quand il faut élever la voix, je sais faire aussi. L’année dernière avec les cadets de Grenoble j’ai vécu des moments géniaux, des moments uniques avec eux que je n’oublierais jamais ! Le but étant de faire mieux cette année ! J’ai également coacher la N2 à certains moments quand j’étais blessé et à chaque fois les joueurs appréciaient beaucoup mes choix et mon coaching. C’était une reconnaissance et cela fait plaisir.

#
18
Nom
Charles-Edouard Dammann
Nationalité
fra France
Position
AVANT
Équipes précèdentes
GRENOBLE
Anniversaire
13 juin 1992
Age
32
© Writenow Falun, © Sandrine Farge

3 questions avec…Mathieu Bertin !

Quand on parle de joueurs en Équipe Nationale, en France, on peut se targuer d’en voir évoluer pas mal. Tous les joueurs de l’Équipe de France jouent dans l’hexagone, et la grande majorité de l’Équipe de République Tchèque évolue aussi dans la Ligue Elite. 

Depuis cette année, les Diables de Rethel comptent l’Italien Tobia Vendrame, et les Corsaires de Paris XIII accueillent dans leurs rangs, les deux frères Cabalin Manresa, tout deux en Équipe d’Espagne. Ça fait quand même du beau monde !

Mais à Paris se cache un autre joueur faisant parti d’une équipe nationale ! Et oui, c’est Mathieu Bertin. Mais avec ce nom un peu franchouillard, vous allez nous dire, mais dans quelle équipe nationale il évolue ? Pour les Championnats du Monde 2018, qui avait lieu à Asiago et Roana cette année, Mathieu a fait partie de l’effectif d’un pays qui participait à son premier mondial… L’Irlande !

Du coup, on est allé à la rencontre de l’irlandais volant de Paris XIII , comment tu es arrivé en Elite avec les Corsaires ?

MB: Après quelques années en glace en tant que gardien, je me suis mis au roller assez tard, à l’âge de 17 ans, au Chatenay Hockey Club en N3. Et ça m’a vraiment plu !
Après 2 ou 3 saisons, j’ai été en contact avec Lionel, qui déjà à l’époque avait les rennes de l’équipe première ici.
J’ai décroché une école de commerce à Paris, et c’était tout naturel de choisir les Corsaires pour jouer au meilleur niveau. 
Ça fait maintenant 12 ans (merde, déjà!?) que je suis au club.

Peu de gens le savent (c’est aussi le but de cette minie interview.) mais tu es aussi en Équipe Nationale ! Comment ça s’est fait ?

MB: Lors d’un tournoi amical organisé en Irlande, il y a quelques années, j’avais entendu parler d’un projet de monter une équipe nationale. Et comme j’ai la double nationalité, je me suis dit pourquoi pas ! Et puis c’est un peu tombé à l’eau… Et j’en ai plus entendu parler pendant plusieurs saisons. 
En novembre dernier, j’ai reçu un mail sorti de nulle part me disant que l’Irlande souhaitait envoyer une équipe à Asiago cet été. Et après un rapide aller/retour pour rencontrer le groupe et le staff, j’ai confirmé ma présence pour Juillet. Et ça m’a vraiment bien plu !

Du coup l’expérience d’un mondial, c’est comment ? Tu l’as vécu comment?

MB: C’était top.
L’ambiance dans notre groupe, les infrastructures, rencontrer des gars qui ont la même passion que toi aux 4 coins du monde, le niveau de certains matchs auxquels j’ai assisté…
En plus quand tu joues ça à 32 ans pour une première de l’Irlande dans cette compétition, ça se fait sans pression. C’était très cool.
Le staff, James Glover en tête, étaient hyper bien organisés.
Le groupe très jeune, a découvert le haut niveau (même si on ne jouait pas les grandes nations), et malheureusement, on termine loin dans le classement avec une seule petite victoire contre le Mexique. Déçu sur le coup, mais plutôt hâte de recommencer et de faire mieux en juillet prochain à Barcelone !

 

« Nous allons devoir aller chercher les choses »

Après 15 journées jouées de la Ligue EliteRethelGarges, Angers et Grenoble occupent les 4 premières places de cette 10e saison de la Ligue Elite. Coutumiers du fait, Rethel, Angers et Grenoble trustent les meilleures places depuis 2007. Du côté de Garges, les Tigres ont connu une ascension impressionnante avec des titres de Champion de France N3N2 et N1 respectivement en 2008, 2010 et 2014. Côté fond de classement, on retrouve Bordeaux qui peine depuis leur accession en Elite en 2016 ; Villeneuve, qui malgré une formation remplie d’expériences et d’une jeunesse prometteuse et fougueuse, ne parvient toujours pas à décoller. Dernière et fermant la marche reste l’une des grandes déceptions de la saison… 

En effet, les Écureuils connaissent une saison très difficile et sans doute l’une des moins bonnes sportivement de leur histoire. Si Amiens n’a encore jamais gagné de titre et reste sur une seconde place en 2010 comme meilleur résultat et 8e en 2016/2017 comme plus mauvais résultat, Les Écureuils ont toujours connu le meilleur niveau du roller hockey français. 

Si les joueurs de Renaud Crignier n’ont pas encore dit leur dernier mot cette saison et restent dans la course au maintien, il va leur falloir une fin de saison parfaite ou bien meilleure que celle de Villeneuve et Bordeaux. 

Actuellement en stage Equipe de France à Voiron, Renaud Crignier a bien voulu gentillement répondre à nos questions:

Ligue Elite: Saison compliquée pour Amiens cette année? D’après toi qu’est ce qui explique le plus les résultats des Écureuils ? Te souviens-tu avoir eu une saison aussi difficile dans ta carrière ?
Renaud Crignier: Nous vivons une 2eme Année difficile en Elite effectivement. Toutes les équipes se sont renforcées sauf nous. De plus notre effectif ne se rajeunit pas et il était réduit en début de saison. On a joué clairement en dessous de notre niveau et perdu beaucoup trop de points précieux qui coûtent cher en fin d’année .

LE: Malgré tout, tu restes l’un des meilleurs pointeurs du championnat avec ton frère Clément, c’est la rage de vaincre? 
Renaud: Je ne dirais pas forcément la rage mais le fruit de travail pour ma part, où je continue à me préparer physiquement pour l’équipe de France et le club, ainsi que l’expérience. Avec Clement, il y a beaucoup de complicité. On peut être séparé des années, mais au bout de 5 min de jeu, on retrouve instantanément nos automatismes.

LE: En parlant de ton frère, ça fait quoi de jouer avec lui ? Vous vous disputez sur le terrain ? 
Renaud: Je pense que ça aide forcément de jouer avec son frère au niveau de la complicité et je pense aussi qu’on est complémentaire dans le jeu avec 2 styles différents. Nous nous disputons jamais dans un match ce qui est aussi un plus. On se dit les choses normalement, on évolue et on passe à la suite.

LE: On revient à cette saison, la victoire contre Bordeaux arrive au bon moment pour vous, est-ce que vous voyez la fin de saison différemment? 
Renaud: C‘est clair que le match contre Bordeaux était marqué d’une croix rouge sur notre calendrier depuis un moment. Les autres résultats font qu’on doit encore se battre et aller chercher encore d’autres points pour essayer de ne pas finir 10e.

LE: Avec 1 point de retard seulement sur le 9e et le 8e, que ce soit toi ou l’équipe, vous pensez Playoffs ou maintien? 
Renaud: On pense surtout à se maintenir. Amiens est un club historique en Elite puisqu’on est présent depuis la création au plus haut niveau avec Rethel Angers et Grenoble. Une descente marquerait la fin d’un cycle, mais pas la fin d’un club.

LE: Comment tu la sens cette fin de saison ? Est-ce que l’équipe réalise l’importance de ces derniers matchs ? 
Renaud: Je la sens lancée et je sens enfin l’équipe prête à aller se battre jusqu’à la dernière minute du dernier match. On va aller chercher une des équipes en cette fin de saison et rester en Elite, je n’en doute pas une seconde, mais rien ne va tomber du ciel et nous allons devoir aller chercher les choses.

LE: Niveau international, tu ressors d’un titre de Champion du Monde en Chine et au vu des stages toujours pas de retraite… Toujours autant l’envie de représenter l’Équipe de France ? Tu as encore des objectifs à ce niveau-là? 
Renaud: C‘est effectivement toujours pas la retraite car la passion est toujours là. J’aurais pu arrêter sur la plus belle note, mais je pense que je n’en ai pas fini avec le maillot bleu blanc rouge. Je travaille dur pour rester en forme vu mon âge et clairement, je ne continue pas pour me faire une pré-retraite en Italie et profiter de mes dernières années. Je suis encore là pour porter le maillot étoilé, défendre notre titre et être de nouveau champion du Monde ! Jouer pour être sur le podium ne fait pas parti de mes objectifs. Seule une 2ème étoile me motive et j’espère que les coéquipiers sont tous dans cet état desprit sinon il veut mieux rester à la maison et laisser La Place à quelqu’un d’autre . On sera l’équipe à abattre donc il va falloir être encore plus fort que la dernière campagne.

Merci à toi pour cette interview, et bon courage pour le stage et cette fin de saison.

Focus sur Marina Corbeil

crédit photo: Bulldogs Factory – Samuel Cramet

Si vous ne l’aviez pas remarqué, ni vu sur vos feeds Facebook, sachez qu’aujourd’hui, c’était la Journée des Droits de la Femme. Pour l’occasion, on est allé discuter avec Marina Corbeil, joueuse Elite chez les Fous du Bitume de Villeneuve, mais aussi joueuse au sein de la N1 Féminine de Ris-Orangis. Marina est la seule femme joueuse de champs au sein de la Ligue Elite ; du côté de Grenoble on retrouve aussi Marion Mousseaux évoluant pour les Yéti’s en tant que gardienne.

Ligue Elite : Salut Marina, est-ce que tu peux te présenter pour ceux qui ne te connaissent pas ?

Marina : Je m’appelle Marina Corbeil, j’ai 28 ans et je joue au poste d’avant. Ça fait 23 ans que je joue au hockey. 

LE : Depuis combien de temps joues tu pour l’Equipe de France ?

M : J‘avais 15 ans lors de mon premier Championnat du Monde, donc ça fait 13 ans que j’évolue au sein de l’Equipe de France.

LE : Combien de saisons as-tu joué en Elite ?

M : Je ne sais pas trop, je joue avec l’équipe première des Fous du Bitume depuis que la mixité existe, mais je ne me souviens plus de l’année (2009, ndlr). Après j’ai toujours joué pour Villeneuve.

LE : Est-ce que c’est particulier d’être une femme dans un univers majoritairement masculin ?

: Pour ma part je ne trouve pas ça particulier d’évoluer au sein des garçons car j’ai toujours joué avec eux depuis mes débuts. C’était plus de jouer avec les filles qui a été particulier. Puis j’étais garçon manquée étant petite donc c’est un univers qui me convient bien.

LE : Est-ce que les joueurs de ton équipe te traitent différemment ?

M : Non, je ne pense pas qu’ils me traitent différemment, j’espère pas. En tout cas, une chose est sûre, je ne leur demande rien et je ne supporte pas que l’on fasse une différence. Par exemple, si un joueur te rentre dedans et qu’il s’excuse, ça m’énerve énormément. On est là pour jouer au hockey et non pour faire des politesses. J’ai beau être une femme et être petite, je ne fais pas de cadeau (rires). 

LE : Aurore Gauthier, Sophie Jupillat et Marina Fagoaga jouent en N1Léna Rault et Camille Pineau en N2, et puis Marion Mousseaux en Elite, en tant que seconde de Simon Demars.Est-ce que tu sens que la mentalité à changer et que l’on vous (les femmes) respecte beaucoup plus ?

M : Depuis que je joue au hockey, oui les mentalités ont évolué. Aujourd’hui il y a beaucoup plus de mixité qu’autre fois et ça aide qu’il y ait de plus en plus de filles jouant avec les garçons à différents niveaux. Ce qui est vraiment super, c’est qu’elles ont aussi un très bon niveau et parfois certaines sont même meilleures que certains garçons et ça joue énormément. À mon avis certains hommes respectent plus les femmes, car à mon sens, on respecte plus facilement un bon joueur qu’un moins bon par exemple.

LE: la petite dernière, qu’est-ce que tu peux dire sur cette saison pour les FDB?

MOn aurait pu faire beaucoup mieux je pense. On a très mal commencé cette saison avec des joueurs blessés, des matchs qu’on aurait dû gagner et qu’on a réussi à perdre en jouant mal. Du coup aujourd’hui, on se bat pour faire les Playoffs, mais surtout ne pas finir dernier. Les matchs restants vont être décisifs pour nous.

Merci à Marina pour son temps.

Entretien avec Simon Demars

crédit Metro-sports.fr

English version below

Alors que la saison commence ce samedi avec comme match de la journée la rencontre de Grenoble chez les angevins, nous sommes allés à la rencontre de Simon Demars, gardien de l’équipe grenobloise. Le jeune portier et étudiant de 22 ans aura à coeur de confirmer la fin de saison dernière et le titre de champion de la Coupe de France.

Le départ de Thibault Nier, et son remplacement par Hugo Rebuffet est un changement important. Tu le vois comment?

Oui c’est un changement important, on savait depuis le début de la saison dernière que Thibault arrêterait, et Hugo est sans doute la meilleure solution possible pour le remplacer. Il a entraîné la N2 et les juniors et a fait de très bonnes choses l’an dernier. Il connaît mieux que personne notre équipe donc nous avons tous confiance en lui. Je pense que Thibault part au bon moment sans faire l’année de trop qui peut nous faire tomber dans la monotonie. Le changement d’entraîneur va apporter quelque chose de nouveau et nous somme tous excités à l’idée de commencer la saison

Tu es devenu naturellement gardien n°1 des Yetis l’an dernier. Tu l’as vécu comment? Pour cette saison est-ce que tu as des objectifs propre à toi?

J’ai été numéro un toute la saison il y a 2 ans, et le début de saison dernière a été compliqué sportivement et mentalement (notamment la défaite contre Epernay en novembre) parce que je n’ai pas tout de suite retrouvé ma place. On a alterné avec Hugo la première partie de saison avant que je m’impose à force de travailler encore et encore comme titulaire à partir de janvier. La deuxième partie de saison a été bonne et je compte m’appuyer dessus pour continuer à progresser et montrer dès la reprise du championnat que l’on pourra compter sur moi cette saison.

Mon objectif personnel comme celui de l’équipe est de continuer à travailler et progresser pour gagner des matchs et lutter avec les meilleures équipes pour gagner d’autres titres

En parlant d’objectif d’équipe, l’an dernier vous avez remporté le premier titre de votre histoire, juste avant de tomber face aux Diables de Rethel en demi-finale des Playoffs. Est-ce qu’un objectif précis existe cette saison?

Une fois qu’on a connu la victoire on a envie que d’une chose c’est de revivre d’autres moments comme ça! Ce qui est sur c’est qu’on va faire tout ce qui est en notre pouvoir pour conserver notre titre.

Concernant le championnat on veut s’installer comme une équipe de haut de tableau, et cela passe par plus de constance tout au long de la saison pour ne plus perdre de points contre les équipes mal classées comme on a pu le faire par le passé. On attend un peu de connaître les effectifs définitifs de chaque équipe avant de se prononcer mais on va tout donner pour aller le plus loin possible.

Est-ce qu’il y a une équipe que tu redoutes plus qu’une autre cette saison au vu du mercato?

Toutes les équipes ont l’air de se renforcer, comme Garges avec Karl Gabillet, Caen et Angers aussi ont annoncé des bonnes recrues! Concernant Rethel il n’y a rien d’officiel mais je me doute bien qu’ils auront encore une équipe très solide. Pas mal de nouveaux étrangers arrivent chez Epernay et Villeneuve… On est un peu dans l’inconnu car rien n’est fixé tant que les listes ne seront pas données mais le niveau semble augmenter chaque année et tout le monde peut battre tout le monde, c’est très intéressant de jouer des matchs accrochés et de haut niveau chaque weekend.

Qu’est-ce que ça fait d’avoir l’un des meilleurs joueurs de roller hockey au monde (Junior Cadiz, ndlr)? Est ce que tu penses que ça change la donne?

Le club a annoncé 2 recrues qui sont des joueurs de très haut niveau. Junior est un joueur confirmé qui peut débloquer des situations compliquées et faire basculer un match à tout moment. Shane est un jeune joueur que je n’ai jamais vu mais dont tout le monde dit le plus grand bien! Ces 2 arrivées comme le titre de champion du monde des internationaux vont forcément tirer le groupe vers le haut et le faire progresser, j’ai hâte de m’entraîner et de jouer avec eux!

Dans ta vie hors Yetis et Ligue Elite, tu en es où? et quels sont tes objectifs dans ta vie de tous les jours?

Je suis encore étudiant pour devenir ingénieur en géotechnique, je suis les mêmes études qu’Hugo Notturno qui est un modèle d’intelligence pour moi! Plus sérieusement je vais commencer ma dernière année en alternance avant d’être diplômé dans un an si tout se passe comme prévu

 

English version

The season now is almost a couple of hours away from starting. For the occasion, we went on a chat with Simon Demars, goaltender for the Yeti’s Grenoble. The goaltender wants to confirm last season finishing and the French cup.

Thibault Nier has decided to retire from the coaching position and Hugo Rebuffed is taking over. How do you see that situation?

It is quite important but we knew from the get-go last year that it will be Thibault’s last season as a coach. Hugo is the best replacement the team could have had. He has coached the N2 and the juniors and has done an amazing job last year. He knows the team like no one else and we trust him. I think Thibault is retiring at the right time without doing a year that could have been too much. This change is going to bring something new and we are all excited about starting this new season.

Last year, you became the number one goalie in Grenoble. How did you experience it? Do you have goals proper to this season?

I was the number one two years ago, but the start of the season last year was complicated for me (especially the loss against Epernay) because I did not find my place right away. Hugo and I alternated during the first half of the season and then I made my case and got back my number one job. The second half was really good and I want to continue in that sense and show right from the beginning that the team can count on me.

My personal goal is the same for the team. We have to keep working and improving in order to win games, battle against the best teams and win some titles.

We talk about « team goal », last year Grenoble won their first French Cup, before losing in the semifinals against Rethel. Do you have any goals that high this season?

Once you taste a victory like the French Cup, you want to experience it again and again. What is sure is that we are going to do everything we can in order to keep our title.

In regard to the championship, we want to be considered as a top team. For this, we have to go for some consistency. We cannot allow ourselves to lose points against teams sitting in the bottom of the standings. We are still waiting on some of the rosters but we are going to try to go the long way.

Is there a team that you are scared of after the free agency period?

Every team is getting better. Garges has now Karl Gabillet. Caen and Angers have announced good players. As for Rethel, nothing is official but I do not have a doubt that they will have a great team. A lot of young foreign players are coming in Epernay and Villeneuve. We still are in the unknown regarding every roster. One thing is sure and it is the level of the game getting better and better every year. Every team has a chance to beat the other teams. It’s great to play this kind of game because you know you are playing what is the best in our sport.

What is it like to have a player like Junior Cadiz? Do you think it is going to change something?

The team announced two new players. Junior is a player that has proved his abilities and can unlock complicated situations and shift a game in our advantage at any given moment. Shane is a young player that I have never seen but only heard of with high praise. This two arrivals and our newly World Champions are going to fire up and raise the team up. I can’t wait for this season to start.

Outside of the Yeti’s and the Ligue Elite, where are you in your life?

I’m still a student. This year will mark my last one before graduating if everything goes to plan.

À la rencontre de 4 Champions du Monde Junior

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Alors que l’Équipe de France Senior vient tout juste de devenir championne du Monde pour la première fois de son histoire, les U20 ont réalisé l’exploit pour la 2e fois, 3 ans après le titre de 2014 à Toulouse. Pour l’occasion, on est allé à la rencontre de 4 champions du Monde U20, Joan Kerkhove, Bryan Sautereau, Lucas Discazaux et Marius Godano.

crédit Tulipe Noire

Si les deux premiers sont déjà en Ligue Elite, Lucas vient tout juste d’arriver chez les Conquérants de Caen et jouera sa première saison en Elite cette année. Pour Marius Godano, sans doute le Junior le plus capé de l’histoire de l’Équipe de France, (2 titres de Champion du Monde (2014/2017), 1 fois champion d’Europe (2015) et Vice-champion du monde (2015)), il attend patiemment la prochaine étape dans ses études afin de pouvoir se consacrer tout autant à l’Elite qu’à ses études.

Ces quatre joueurs se suivent depuis maintenant plus de 3 ans et ont rencontré beaucoup de succès qui aujourd’hui se concrétisent en un titre de Champion du Monde acquis avec la manière.

Vous avez été Champion d’Europe  en 2015 et maintenant vous êtes champion du monde, est-ce que vous réalisez l’ampleur de votre succès?

Bryan Sautereau : 1. Oui, on était tous ensemble quand on est devenu champion d’Europe puis revivre cette expérience encore ensemble avec le succès au bout, c’est vraiment fou, mais je ne réalise pas encore ça va venir avec le temps.

Joan Kerkhove: oui, on était déjà ensemble lorsqu’on a été champion d’Europe à Roana en 2015. Partir faire les championnats du monde en Chine avec la même équipe et être champion du monde tous ensemble, c’est quelque chose d’extraordinaire.

Lucas Discazaux: quand j’étais petit, je ne m’imaginais pas champion du monde, et maintenant, je le suis, faire partie de la meilleure équipe du monde, c’est un truc de dingue.

Marius de ton côté tu es sans doute devenu le Junior le plus capé du roller hockey français. Est-ce que tu commences à réaliser l’ampleur de ce succès? Par rapport au groupe 2014, est-ce que tu as senti une différence cette année?

Marius Godano: c’est difficile à réaliser sur le moment, mais aujourd’hui je pense qu’on s’en rend compte, personnellement depuis notre retour, on ne me parle que de ça, on en entend parler sur tous les réseaux sociaux, etc. : on a réussi ce qui est de plus grand dans notre sport !

En 2014, c’était vraiment inattendu, on visait le titre bien entendu, mais personne ne l’avait jamais fait avant nous, c’était quelque chose d’impossible. Cette année, c’était différent, on voulait prendre une revanche sur l’année dernière. Depuis le championnat d’Europe de 2015, on travaillait réellement pour ça.

Pour ma part, j’étais le plus jeune en 2014 et peut être le plus expérimenté cette année donc je ne l’ai pas vécu de la même manière non plus.

Quels étaient vos objectifs en entrant dans la compétition et est-ce que l’or faisait vraiment partie de vos objectifs?

B: c’était un objectif qu’on avait dans un coin de la tête mais, le principal était la médaille et la finale, après la couleur c’est sûr qu’on voulait l’or.

J: nos objectifs de cette année étaient de faire mieux que l’année dernière (5e place aux championnats du monde à Asiago), cette année l’objectif était de ramener une médaille, d’aller le plus loin possible et on l’a fait.

L: l’objectif était d’atteindre le carré final et d’ensuite d’obtenir une médaille. La médaille d’or était celle qui figurait dans nos viseurs et on ne s’est pas trompé de cible.

M: oui cette année on en parlait, on a travaillé pour, et je pense que dans la tête de tous les joueurs c’était l’unique envie. On fait maintenant parti des grandes nations de ce sport en junior avec 3 finales en 4 ans, donc forcément, on se doit de viser le titre de champion du monde. Et puis plus la compétition avance, plus tu prends de la confiance et l’objectif prend encore plus de place.

Joan et Bryan, vous avez tous les deux intégré des équipes de la Ligue Elite. Comment s’est déroulé votre saison et comment est-ce que ça vous a permis de bien préparer les échéances EDF?

B: c’était un début d’année compliqué en Elite puisque j’ai commencé 7e avant et donc un temps de jeux très limité. J’ai travaillé pour avoir ma place dans les 6 avants qui jouaient et ça m’a donc permis de me forger un mental, de travailler dur physiquement, ce qui m’a donc mis en forme pour l’Équipe de France.

J: mes débuts en élite avec Grenoble ont bien commencé. J’étais sur la ligne 2 donc j’avais beaucoup de temps de jeu et je jouais aussi sur le power play. Je pense que de jouer au niveau Elite contre des joueurs de l’équipe de France ou même de nationalité tchèque, américaine, etc. est une bonne préparation tout au long de la saison. Ensuite, avec l’équipe de France, on avait de la préparation physique à faire tous les jours pour être prêts physiquement lors des stages EDF et des championnats du monde.

Lucas, tu viens tout juste d’être annoncé à Caen, qu’est-ce que ça représente pour toi d’intégrer une équipe de la Ligue Elite? Cette arrivée à Caen est aussi due à ton choix de poursuite d’étude. Pendant ta recherche d’école, est-ce qu’intégrer une équipe de la Ligue Elite a eu une influence dans ta prise de décision?

L: la ligue élite est le plus haut niveau français, donc j’ai un peu appréhension, il va falloir être au niveau car tout va plus vite et plus fort. Intégrer la ligue Elite, c’est une fierté personnelle, mais aussi une fierté de la famille.

Au sujet de mon orientation, j’avais le choix entre Bordeaux et Caen, mais mon choix est d’essayer de faire des études de kiné sans passer par PACES, seul le STAPS de Caen le permet et en plus, Caen est un club qui dispose d’une équipe junior capable d’atteindre le niveau élite (en junior) et de nombreuses infrastructures extérieures (kiné, médecin, salle de sport …)

Pour répondre à la question, oui intégrer une équipe Elite a eu une influence sur mon choix d’étude.

Marius, Bryan et Joan ont déjà intégré des équipes Elite, et Lucas arrive cette saison à Caen. Est-ce que la Ligue Elite est pour toi un objectif personnel ? Est-ce que dans tes choix d’études futurs, tu regardes la faisabilité d’intégrer une Elite?

M: c’est toujours un objectif, on est des compétiteurs. Au même titre que Bryan, Joan et Lucas mon envie est d’être au top de mon sport. Bien évidement je regarde, et même si pour l’instant en raison de mes études, je n’ai pas pu bouger, c’est l’objectif dans un an ou deux.

crédit Carlos Perez

Bernard Seguy et Eric Perraudin ont créé un programme qui, aujourd’hui plus que jamais, prouve la valeur du roller hockey français dans le monde. En tant que joueurs qu’est-ce que vous aimeriez leur dire? Et qu’est-ce que vous aimeriez dire aux futures générations qui vous ont vu devenir Champion d’Europe et Champion du Monde?

B: je pense qu’on peut que les remercier de ce qu’ils nous apportent, de ce qu’ils nous font vivre sur le terrain et en dehors aussi car ce sont des personnes qui savent nous mettre au travail, mais quand il faut rigoler avec nous et se détendre, ils sont aussi là, je pense que sans eux on aurait jamais vécu ça.Pour les futurs générations, Il faut travailler dur et vraiment écouter tout ce que les entraîneurs peuvent dire car c’est uniquement pour nous rendre meilleur.

J: je voudrais les remercier personnellement, ils m’ont permis de performer plus précisément, ils demandent plus d’exigences qu’en club ce qui est normal, car on fait des compétitions de haut niveau ! Ils ont des façons de faire et des techniques de jeu différentes de nos coachs habituels en club, ce qui nous permet de voir de nouvelles choses. J’aimerais dire aux plus jeunes qu’il faut toujours travailler, sans relâche même si parfois, c’est dur ! Il faut persister dans ce que tu fais, croire en soi et surtout le plus important prendre du plaisir à jouer.

L: les systèmes de jeu de nos deux entraîneurs sont vraiment pertinents et efficaces, ce sont des entraîneurs qui savent s’adapter aux jeux des autres équipes, ce qui nous permet de remonter la pente lors d’un match difficile. De plus, ils emmènent la bonne ambiance au sein du groupe ce qui fait qu’on est un groupe soudé et au niveau des entraînements, une envie de s’entraîner qu’on ne retrouve pas forcément dans certaines équipes. J’aimerais leur dire merci pour ces semaines de compétition de folies.

Enfin je souhaite les même choses aux générations à venir, et surtout qu’elles se préparent, le niveau du roller hockey dans le monde s’élève notamment avec l’arrivée de nouvelles nations (Suède….) mais ce n’est pas parce que ce sont des grandes nations de la glace qu’il il faut avoir peur d’elles.

M: aujourd’hui, je pense que c’est vraiment leur victoire, ils ont mis des moyens en place pour qu’on soit dans les meilleures conditions, ils nous ont poussé à jouer notre meilleur hockey, à nous battre pour avoir notre place, ils nous ont énormément appris, surtout lors de ce mondial, je pense qu’ils nous ont fait grandir. En ce qui me concerne, c’était ma dernière année junior et j’aimerais les remercier, car même si c’est énormément de travail et de sacrifice, ils m’ont fait vivre sûrement les plus belles expériences de ma vie, et cela n’a pas de prix. Vivre cela avec ces coachs, avec ces coéquipiers, avec cette famille qu’est l’équipe de France sera inoubliable.

Pour les générations suivantes, j’aimerais leur dire que c’est un long travail plein d’abnégation et de sacrifices, qui passent par des déceptions, des hauts et des bas, mais qui, à condition de le faire à fond et de se battre, porte ses fruits tôt ou tard. Ne lâchez pas tout est possible !

Daniel Brabec by Bulldogs Factory

Rencontre avec le tchèque Daniel Brabec – le meilleur gardien de la Ligue Élite

Interview du gardien international tchèque des Tigres de Garges Daniel Brabec qui revient sur la saison 2016/2017 de la Ligue Élite.

English Version at the end of the article 

Daniel Brabec by Bulldogs Factory

Daniel Brabec : « Nous pouvons être fiers de notre saison »

Bonjour Daniel. Il y a quelques jours, tu étais au mondial IIHF avec l’équipe d’Argentine. Quel était ton rôle au sein de cette sélection et comment es-tu arrivé à collaborer avec eux ?

Daniel Brabec : J’étais l’entraîneur des gardiens de l’Argentine. Ce n’était pas pour leur apprendre de nouvelles choses, mais plus pour les aider à s’échauffer correctement, corriger des petites erreurs et leur donner confiance durant le tournoi. Ce fut une expérience très positive de faire partie de cette équipe. J’étais là pour répondre à n’importe quelle question et je conseillais également les coachs à propos des entraînements, des matchs et de la performance des joueurs. Je peux en effet réfléchir à autre chose qu’au jeu des gardiens. Cette opportunité s’est concrétisée deux mois avant. J’ai organisé un camp d’entrainement pour gardiens de but là-bas et il y avait également quelques joueurs de l’équipe nationale ainsi que les sélectionneurs. Ils voulaient que je les aide lors de ces mondiaux. Je suis très heureux d’avoir pu participer à cette aventure.

 

 

Venons-en désormais à ta saison en Ligue Élite avec les Tigres de Garges. Vous perdez la finale contre Rethel, qu’est ce qu’il a manqué pour aller chercher le titre ?

 Daniel Brabec : Je pense que cela s’est joué sur le match 1. On avait plus de tirs qu’eux, on aurait dû remporter cette rencontre. Si on s’était imposé, la série aurait été totalement différente, même si cela aurait quand même été compliqué à Rethel. Pour moi c’est toujours la meilleure équipe de la Ligue Élite. Avec eux, quand tu as une opportunité de gagner, tu ne dois pas la louper, sinon c’est mort.

 

 

Vous finissez du coup vice-champion de France. C’est tout de même un bon résultat pour les Tigres de Garges ?

 Daniel Brabec : Quand tu joues la finale, tu ne penses à rien d’autre qu’au titre. Mais quand on regarde la saison dans son entier, on a fait un excellent parcours. On a été pour la troisième fois au Final Four de la Coupe de France à Carpentier et on s’impose en quarts de finale face à Caen dans l’une des séries plus serrées que j’ai joué au cours de ma carrière. Et puis, on bat Angers aussi en demi-finales. On les avait seulement battus une fois avant, je pense qu’on peut vraiment être fiers de ce qu’on a fait cette saison.

 

 

Cette saison, tu as été élu meilleur gardien de la Ligue Élite. Qu’est ce que tu ressens à propos de cette distinction ?

 Daniel Brabec : C’est toujours un honneur c’est sûr. Gagner ce titre une troisième fois d’affilée, prouve que je fais bien mon job dans les cages. Ce type de trophée individuel ne veut pas forcement dire beaucoup pour moi mais c’est toujours cool d’avoir son nom en premier et devant les autres (rires).

 

Daniel Brabec « Une jeune génération brillante arrive en Ligue Élite »

 

Qu’est ce que tu penses du niveau global de la Ligue Élite ?

 Daniel Brabec : La Ligue Élite s’améliore d’année en année. L’arrivée de joueurs étrangers change profondément le championnat. Cela crée de la concurrence et change les tactiques de jeu. Les joueurs français sont également meilleurs et il y a une jeune génération qui grandit et qui s’annonce radieuse. Par exemple, Caen avait cette saison, une équipe jeune, mais elle pouvait rivaliser avec les meilleures formations de la Ligue sans aucun problème. Chaque équipe a des très bons jeunes qui vont progresser d’année en année et qui deviendront des joueurs majeurs du championnat. La dernière chose qui fait que la Ligue Élite s’améliore, c’est au niveau des gardiens qui sont meilleurs depuis mon arrivée.

 

 

Enfin, pour cet été, vas-tu jouer avec la sélection tchèque lors des World Games et des Roller Games ? Participeras-tu aussi aux tournois US comme Narch ou State Wars ?

Daniel Brabec : Oui, je suis sélectionné pour les World Games. Pour les Roller Games en septembre en Chine, la liste des joueurs retenus n’a pas encore été établie. J’adorerais participer une nouvelle fois à Narch ou tenter de jouer à State Wars, mais cet été, j’ai déjà des choses programmées depuis le mois de mars. Je vais notamment participer à des camps de gardiens et aux stages préparatoires pour les différentes compétitions avec la République Tchèque.

Merci Daniel et bon été à toi ! 


English Version:

Hello Daniel, you was in Bratislava with Argentina National Team for the IIHF World Championships. What was your job with this team and how did you come to collaborate with them ?

Daniel Brabec : My main job is a goalie coach. Its doesnt mean to teach new things. At the championship I do warm up with goalies, correct little mistakes and give some confident. Just be positive part of the team, Im there to answer any question. Also team coaches has confidence in me, they care what do I think about practices, games and players so Im also thinking about other things than just goalies. I got this offer moreless two months ago. I made goalie camp in Argentina so I know goalies from there, but also part of players and national team coach. They believed I can help them and Im very happy for this oportunity!

 

Talk now about your season in Ligue Elite. With the Tigres de Garges, you lost the Final against Rethel. What did it miss to win the Final ?

Daniel Brabec : I think we missed to win game 1. We had more shots and we could really win. If we did, the series will be totally different, then in Rethel it was very difficult. For me Rethel is still the best team in the league, so you cant miss an oportunity when you have. 

 

Finally, you finished with a runner-up title. It was a good result for you and your team ?

Daniel Brabec : When you’re in final you dont think about anything just gold, of course. But I think we can take this season as a success. We were for third time in a row at Carpentier and we won series against Caen, maybe the closest one I ever played. And then Angers, before play offs we beat them just once in our history so I think we can keep our heads up.

 

This season, you are the best goalie of the Ligue Elite. What are your felling about this award ?

Daniel Brabec : It always warm your heart, for sure. To win it for third time in a row shows that you do your job well and also shows public thoughts. Those infividual trophies doesnt mean to me the most but its very nice, of course its nice to see your name in front of others haha

 

What do you think about the global level of the Ligue Elite ?

Daniel Brabec : The league is getting better every year, I cant compare my first and third year there. The imports changes the league, create concurence and change the tactics. French players are getting better too and there is also young generation growing up which shows bright future. For example Caen has young team but they can play with the best teams with no problem. Almost every team in Elite has some great young players which are growing up every year and that also helps a lot. The last thing why I think that Elite is getting better are goalies, I think there are more good goalies than before. You can win or loose a game against everybody.

 

Finally, do you will play with Czech Republic National team this summer ? Do you participate at another tournaments (Narch, State Wars) ?

Daniel Brabec : Im at the roster for World Games in Poland. Roller Games in China are in September and nomination is not ready yet. Id love to play Narch Pro again or try State Wars but this summer I already have plans since March. Most of the time I will spend by goalie camps and preparation for each national team event. 

Thanks a lot Daniel and have a nice summer !

 

Crédit Photo: Bulldogs Factory